Deus Ex : Invisible War je ne le cacherai pas, c'est l'un des jeux que j'attends avec la plus grande impatience, moi qui comme d'autres suis gravement intoxiqué au premier opus. Misant sur la liberté d'action, le titre de Warren Spector et de Ion Storm laisse au joueur une totale influence sur le déroulement du jeu et du scénario. A l'instar du premier volet, le héros se retrouvera vite confronté, suite à une intro apocalyptique, au doute et au questionnement sur l'identité de ses employeurs et des multiples organisations dont il croisera le chemin. Qui sont les gentils ? Qui sont les méchants ? Pour qui travaillez-vous ? Ce sera à vous de le savoir. D'ailleurs le premier niveau présenté en démo (et non, toujours pas jouable pour nous) consistera visiblement en grosse balade dans les rues de Seattle, l'occasion de discuter ou d'espionner les discutions. Chose que l'on aura tout loisir de faire dès lors que l'on sera capable de devenir invisible. Une possibilité parmi tant d'autres offerte par les nanites et les biomods qui rappellent les upgrades de Deus Ex. Rappelons que dans ce nouvel épisodes, les biomods vous permettent de vous injecter les fameuses nanites responsables de l'évolution de votre personnage. Plus de force, plus de furtivité, votre héros pourra marcher plus vite ou plus silencieusement, se rendre invisible à l'oeil ou aux capteurs thermiques, pourra voir à travers les murs ou prendre le contrôle de bots de surveillance. Bref, tout cela vous le savez déjà ou vous en avez au moins une vague idée. Deus Ex Invisible War s'annonce en termes de gameplay encore plus extraordinaire que son aîné et cela, personne ne pourra le nier.

Mais alors quoi de neuf lors de la nouvelle présentation de cette version Xbox ? D'abord des excuses de la part du staff qui nous explique qu'on va sûrement voir toutes sortes de bugs sur cette pré-alpha qui peine à tourner. En effet, ce fut le cas. Côté design rien à redire on est toujours dans un univers cyber punk « Blade runnerien » et les choses sont faites avec goût. Le jeu s'égaye même de jolis effets mais on est cependant loin des grandes promesses technologiques. Si ce n'est en ce qui concerne la physique à laquelle on tient beaucoup afin de rendre le monde crédible. Effectivement, lorsque le développeur tire sur une caisse d'explosifs on peut voir ce qui se trouve à côté valdinguer d'une manière réaliste. Dommage que du même coups le frame rate se casse la gueule. Et ce n'est pas la seule fois où cela s'est produit. Dans le second niveau présenté qui nous emmène au milieu de la glace, c'est l'ensemble du jeu qui rame un peu comme si on voulait faire tourner Unreal 2 sur un Pentium première génération. Ouch, malaise évident parmi les convives. En gros, on retrouve un peu les mêmes soucis que lors de l'E3 dernier.

Reste un gameplay qui même si on n'a pas encore pu y toucher n'en finit pas d'allécher et qui promet d'être d'une richesse rare, une liberté d'action totale servie par un scénario non linéaire immersif et un aspect RPG encore plus poussé qui donnera au joueur la possibilité d'aborder chaque situation à sa manière personnelle. Même si ce genre de démo a tendance à faire un peu trembler, on garde le moral, Ion Storm et monsieur Spector vont sûrement arranger tout ça avant la sortie qui reste mystérieuse puisqu'on nous parle maintenant de fin 2003/début 2004. On repousse, on repousse.