La sortie d'une console est toujours un immense événement dans le monde des jeux vidéo. Ce sont de nouvelles possibilités qui s'offrent aux joueurs, souvent de nouvelles technologies, de nouveaux jeux et donc de nouveaux rêves !
Il était de notre devoir de ne pas manquer un tel événement : voici donc un bref dossier présentant la petite dernière de chez SEGA, j'ai nommé la Dreamcast. Elle est sortie au Japon le 27 novembre 1998, et elle devrait faire son apparition aux Etats-Unis et en France vers Noël 1999.
La console la plus puissante du marché
SEGA frappe un grand coup et nous sort la première console 128 bits (contre 32 bits pour la Playstation et la Saturn, 64 bits pour la Nintendo 64). Concrètement, la Dreamcast, grâce à cette puissance, permettra d'obtenir des jeux toujours plus réalistes, et plus impressionnants, aussi bien du point de vue des graphismes, que du son ou de l'animation.
Son microprocesseur RISC (4 fois plus puissant qu'un Pentium II) et son processeur graphique dédié (à base de PowerVR) devraient permettre de représenter fidèlement les scènes 3D les plus difficiles à reproduire sur un équipement informatique, c'est à dire les mouvements humains, le rendu de l'eau, du brouillard, etc...
Visuellement, la console ressemble un peu à la Playstation pour l'unité centrale : cette impression est sûrement due à sa couleur (grise) et à son lecteur CD. Elle occupe peu de place : un carré de 19 cm de côté, pour à peine 8 cm de haut. La manette livrée avec la console a un look futuriste qui tranche complètement comparé aux Pads des PSX et N64.
Un joystick vendu séparément.
Les innovations
Bon, jusque là, rien de bien extraordinaire : il est normal qu'une nouvelle console propose plus de puissance que ses concurrentes sorties des années plus tôt. Là où Sega frappe un grand coup, c'est que la Dreamcast est en fait plus qu'une simple nouvelle console. Avec elle, plusieurs évolutions technologiques majeures.
Le VMS (Visual Memory System)
Comme sur la N64, une carte mémoire peut se connecter dans ma manette de jeux. Mais, l'innovation réside dans le fait que, comme son nom l'indique, la carte mémoire est dotée d'un écran à cristaux liquides, des boutons et une croix directionnelle ! En fait, elle ressemble très fortement à la GameBoy classique ! Lorsqu'il sera connecté à la Dreamcast, le VMS pourra servir de simple carte mémoire, puisque c'est sa vocation première, mais aussi à donner des ordres à la console à "l'insu du plein gré" de votre partenaire !!
Par exemple, dans un jeu de foot, vous pourrez changer la tactique de votre équipe sans que votre adversaire n'en soit informé (il vaut mieux d'ailleurs, mais pour l'instant aucune console ne permettait ça!).
Une fois déconnecté de la console, le VMS peut encore servir, et c'est là que c'est révolutionnaire!! Le VMS est également une petite console portable à peine plus grosse qu'une carte de crédit. Vous pourrez ainsi jouer et même connecter deux VMS ensemble pour des parties multi-joueurs ! Par ailleurs, elle conserve bien sûr vos données, et l'écran à cristaux liquide vous permet de savoir ce que contient le VMS même lorsque celui-ci n'est pas connecté à la Dreamcast.
Accessoirement, le VMS conserve aussi l'heure et la date.
Caractéristiques techniques
Pour les férus de technique, voici la Dreamcast en chiffres :
RISC Hitachi SH4 128 bits 200 Mhz, 360 MIPS, 1,4 GFLOPS |
NEC PowerVR (plus de 3 millions de polygones par seconde) |
Yamaha RISC 32 bits (64 canaux ADPCM) |
16 Mo (64Mbit SDRAMx2) |
Version optimisée de Windows CE |
12x |
16,7 millions |
V.M.S. |
190 x 195 x 78 mm |
2 Kg |