2018 : Un calendrier saturé, un jeu pour les dominer tous
Si l’année 2017 fut riche en jeux, que dire de 2018 ? Les 12 derniers mois furent denses et d’une intensité rarement égalée de mémoire de joueur trentenaire. Des dizaines de projets ont pris d’assaut un calendrier marqué chaque mois par plusieurs sorties majeures. La passion du jeu vidéo se vit désormais en picorant, en choisissant parfois à contre-cœur. Quantité rime avec qualité et exhaustivité dans le cas présent en piochant dans des thématiques et des gens genres très différents. Il y en a eu pour tous les goûts et tous les âges. Une centaine de jeux vidéo ont récolté +16/20 dans nos colonnes. Il est donc quasi impossible de tous les découvrir. Le choix est alors un gage de foi et oriente notre destinée de joueur. Et chaque machine a répondu présente en 2018 avec plusieurs exclusivités marquantes et un grand nombre de jeux provenant des éditeurs tiers. Personne n’a été laissé sur le carreau.
Malheureusement certaines habitudes ont la vie dure. Les achats intégrés font de la résistance et sont toujours aussi présents dans les jeux Freemium. Le système de classification PEGI a ajouté un pictogramme pour informer le consommateur sur ces pratiques et plusieurs systèmes judiciaires à travers le monde se sont penchés sur le sujet. Mais ces pratiques perdurent. Et 2018 ne serait pas 2018 sans l’écrasante domination de Fortnite. Des audiences toujours plus folles, des millions de joueurs connectés et des Cash Prices ahurissants… le titre d’Epic Games fait de l’ombre aux autres éditeurs et les pousse à sortir leur mode, leur jeu Battle Royale ce qui inonde le marché avec des ersatz parfois excellents, souvent opportunistes. 2018 n’en demeure pas moins un excellent cru qui restera dans les mémoires en attendant une année 2019 qui s’annonce d’ores et déjà généreuse.
Mon Top 5 de 2018
- == Red Dead Redemption II ==
- == Yakuza 6 : The Song of Life ==
- == Yakuza Kiwami 2 ==
- == Hitman 2 ==
- == Detroit : Become Human ==
Red Dead Redemption 2 : L'avis de la rédaction
Mon coup de cœur : La montée en puissance du studio Ryū ga Gotoku
Ce n’est un secret pour personne. Je suis un fan de la série Yakuza et j’attends chaque épisode en trépignant d'impatience. Et 2018 fut riche en émotions. Le studio Ryū ga Gotoku se tourne enfin vers le vieux et le nouveau continent en raccourcissant les délais de sortie entre les versions asiatiques et occidentales, ainsi qu’en s’attaquant au marché PC avec Yakuza Zero : The Place of Oath et Yakuza Kiwami. Et malgré l’absence de versions françaises, les aventures de Kazuma Kiryu montent en puissance à l’image d’un studio extrêmement productif. Et dans le cas présent, quantité rime avec qualité. Certe, l’adaptation de Hokuto No Ken n’a que moyennement convaincu la presse et le public, mais que dire du remake de Yakuza 2 ou encore de Yakuza 6 : The Song of Life avec un Takeshi Kitano au sommet de sa prestance. Et Ryū ga Gotoku a conservé un atout dans sa manche pour conclure une année exceptionnelle. Annoncé en septembre lors du PlayStation LineUp Tour 2018, Judgment (ou Judge Eyes) débarque au Japon ce mois-ci et enrichit le métaverse de Yakuza avec son approche polar néo-noir moderne. Reste à attendre d’éventuels sous-titres pour ce jeu dans la langue de Molière, le doublage anglais ayant été confirmé récemment. Avec pas moins de 450 mille unités de Yakuza 6 écoulées en occident, le rêve pourrait devenir réalité.
Mon coup de gueule : Les adaptations opportunistes de mangas
Sans tomber à bras raccourcis sur les adaptations de manga en général, il faut bien reconnaître que le fan n’a pas toujours le droit à la crème de la crème et doit souvent se contenter d’un jeu dépourvu d’innovations. Fort heureusement, Arc System Works est venu secouer tout ça en 2018 avec Dragon Ball FighterZ, la meilleure adaptation vidéoludique de l’oeuvre d’Akira Toriyama réalisée à ce jour. L'Attaque des Titans 2 était également une excellente surprise. Mais que dire des autres titres englués dans un recyclage sans fin ? Qui dit manga dit jeu de combat ou Beat’em All tiré d’un shonen à de rares exceptions près. Et cela me désole. La créativité débordante des auteurs japonais n’est pas mise à contribution dans le jeu vidéo. Les éditeurs exploitent les licences à succès… parfois sans convictions... et renouvellent trop peu les formules. Je rêve de jeux d’action-aventure Akira, Samurai Champloo ou encore de RPG Ghost in the Shell, Cowboy Bepop, AD Police. En espérant que le jeu vidéo puise dans les mangas avec panache d’ici peu.