Note de la rédaction
Spécifications | |
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Compatibilité | Switch, Steam |
Type de connexion | USB |
Boutons d’action | 8 |
Sticks analogiques | 2 |
Croix directionnelle | Oui |
Vibrations | Non |
Batterie | Non |
Poids | 208g |
Hori est un des premiers fabricants de matériel à avoir sorti une gamme d’accessoires pour la Switch. Pour preuve, cet Horipad, qui fût disponibles dans le commerce quasiment en même temps que la dernière console de Nintendo. La promesse était belle : offrir une prise en main proche de celle du pad officiel pour un prix franchement attractif. Malheureusement, la réalité des faits ne sera pas aussi chatoyante.
Un pad filaire pour une console portable, voilà qui a de quoi étonner. Pourtant, il est assez facile de comprendre les arguments qu’avance cet Horipad. Et c’est évidemment du côté du prix que la formule fait mouche. Avec un tarif qui, à l’heure d’écrire ces lignes, oscille entre 20 et 25 euros, on s’imagine facilement en faire une deuxième manette à moindre frais, voire une solution pour combler les limites des JoyCon. Les plus audacieux y verront même une alternative au bien plus onéreux Switch Pro Controller de Nintendo. Et d’une certaine manière, c’est vrai. Si l’on accepte d’être harnaché à la console par un câble qui approche les trois mètres, les premières sensations qu’offre cet HoriPad n’ont rien à envier au modèle officiel : ses sticks analogiques donnent le change malgré un grip qu’on aurait aimé un peu plus efficace, et la plupart des boutons montrent leur efficacité grâce à une surface assez large ainsi qu’un contact sec et rapide. Du tout bon ? Et bien non, pas vraiment.
Commençons évidemment avec ce qui saute autant aux yeux qu’aux phalanges : la croix directionnelle. Amovible, celle-ci peut se présenter sous deux formes différentes, l’une assez classique faite d’un plateau sur pivot, l’autre plus étonnante avec quatre boutons indépendant. Mais ce qui dans l’idée nous mènerait à cumuler les avantages des JoyCon et du Pro Controller sur ce point, finit par décevoir dans les deux cas. Puisque l’on joue avec la présence ou non d’une pièce de plastique, on se confronte avec des problèmes d’épaisseur de ladite pièce ou avec une gêne due à la profondeur de la zone laissée en son absence.
En clair, lorsqu’elle est en place, la croix directionnelle se montre trop haute, trop volumineuse et même gênante pour l’utilisation du stick gauche, et ce malgré un contrôle assez précis et efficace. Au contraire, lorsqu’elle est absente, elle laisse place à un trou béant dans lequel on trouve quatre boutons trop mous, trop profonds et finalement bien peu agréables à utiliser. Au point que cette croix peut même devenir source d’erreurs, lors de la navigation dans des menus. Une situation incompréhensible quand on sait qu’Hori est capable, avec la Onyx par exemple, de nous produire des croix directionnelles de haut niveau. Ici, on se retrouve avec un élément à même de gâcher l’ensemble de la manette.
Parce que pour le reste des prestations, la Horipad s’en sortirait presque avec les honneurs. La qualité de fabrication se montre très correcte, avec un plastique certes un peu brillant mais sans défaut d’ajustement ni grincement lors des mises en contrainte. Côté touches de tranche, ces dernières tombent bien sous les doigts et offrent une action rapide sur toute leur largeur. Quant à la prise en main, elle reste globalement agréable, proche du Pro Controller, la légèreté en plus puisque la balance atteint à peine les 200 grammes. Sauf que ce dernier point ne fait que profiter de l’absence de la plupart des fonctions annexes des manettes officielles. En effet ici, point de vibrations, de NFC, et encore moins de fonctions gyroscopiques. On est sur ce que la manette moderne a de plus basique à proposer.
Un mot enfin sur la connectique imposée par cet Horipad et qui avait déjà été pointée lors du test du stick arcade Hori RAP 5, à savoir une prise USB des plus classiques parfaitement adaptée au mode dock de la console mais inutilisable en mode tablette. Si c’est malheureusement le lot de tous les périphériques filaires de la Switch, il est difficile d’admettre de ne pas pouvoir utiliser sa manette pour des parties multijoueurs en nomade, ce que permet n’importe quel modèle sans fil. Reste la consolation d’une compatibilité avec les jeux Steam, sur Windows, Mac et Linux, l’Horipad étant reconnu comme une manette officielle pour Switch.
Finalement, cet Horipad nous a laissé un goût de trop peu. Malgré un tarif plutôt attractif et une qualité de fabrication honorable, c’est bien sur le design et les fonctions que cette manette rate le coche. Avec sa croix directionnelle atypique et parfaitement inconfortable, sa connectique qui la limite au dock du salon et l’absence de fonctions annexes dont les précieuses vibrations, le tableau est malheureusement trop sombre pour faire face à la concurrence. Dommage, Hori nous avait habitué à mieux.
Points forts
- Finition réussie pour le prix
- Boutons et gâchettes agréables et réactifs
- Une manette légère
Points faibles
- L’USB qui se limite au mode dock
- La croix directionnelle mal pensée
- Pas de vibrations
- Pas de gyroscope
Malgré un prix attractif, cet Horipad est loin d’être au niveau de ce à quoi la marque nous a habitué. On pointera essentiellement le confort et l’efficacité de sa croix directionnelle amovible, l’absence de vibrations et une manette qui reste inutilisable avec la console en mode nomade.