Vous trouvez que l'image qui sert d'introduction à ce chapitre donnerait des envies de suicide à n'importe quel spécialiste du "cable management" ? Pourtant, elle traduit à merveille les difficultés qui vous attendent, lors de la phase de branchement des contrôleurs d'une part, et d'installation du PC d'autre part.
Car entre alimentations, masse, et liaisons de chaque commande, il y a du monde à brancher. Et lorsque nous faisions référence aux probables erreurs de fabrication, elles seront inévitables ici, notamment si vous installez des boutons à LED (elles sont polarisées et ont donc un sens de branchement). À ce titre, les schémas et photos que vous trouverez sur le site Easyclic-info.com sont précieux et à imprimer. Rassurez-vous tout de même : il y a peu de risque de casser quoi que ce soit tant qu’on fait attention à la partie alimentation, laquelle reste de toute façon sécurisée sur Raspberry Pi comme sur un contrôleur USB pour PC. En vérité, la plus grosse difficulté vient de la quantité de câbles à brancher sur le port GPIO du Raspberry Pi ou sur le contrôleur USB, sachant que chaque câble y tient une position précise. La manipulation se déroule en 2 ou 3 phases : une première guirlande de connecteurs (fils rouge et noirs pour nous) va venir alimenter les LED des boutons, si vous en avez. Deux autres lignes de connecteurs vont lier les masses des boutons et des sticks pour chaque joueur, puis se brancher sur les broches GRD du contrôleur USB ou du GPIO. Enfin, il restera à lier les boutons et sticks aux broches qui leur correspondent. Une vérification après avoir tout interconnecté est bien entendu indispensable, soit directement sur le Raspberry Pi, soit via n’importe quel PC hôte dans le cas d’une borne « Retro MasterRace », en branchant le contrôleur USB dessus (dans ce cadre, un PC portable sera idéal, par exemple). Afin de vous donner un exemple, nous nous sommes retrouvés sur la borne PC avec un stick qui envoyait à droite au lieu d’aller en haut, 5 LED non fonctionnelles, et 4 boutons inactifs. Il valait mieux s’en rendre compte à ce moment de la fabrication, qu’une fois la borne 100% montée et fermée.
Quand tous les feux sont en vert, on peut se dire que le plus dur est pour ainsi dire fait. Mieux encore : ceux qui ont choisi de réaliser une borne type Raspberry Pi sont quasiment au bout du chemin. Quelques colliers par-ci, une installation de multiprise par-là, et le tour est joué. On peut alors apporter les dernières finitions avec la porte arrière, l’autocollant du marquee, et les baguettes souples typiques des bornes d’antan. Elles se fixent sur les tranches visibles de la borne, et si celles que nous avons commandées rendent très bien, elles auront besoin de quelques points de colle cyanoacrylate au niveau de certaines courbes ou de certains angles afin de tenir durablement. Enfin, il y a la question du bézel, ce pourtour noir et opaque qui doit venir masquer les bords de votre écran. Deux approches : soit celle de ce tutoriel vidéo qui a le mérite d'être aussi simple qu'esthétique, soit celle d'Olive, qui a installé deux bandes noires sur des cornières latérales. Et Abracadabra ! Vous voilà devant votre borne, physiquement achevée, et prête à fonctionner.
Pour les Pécéistes, l’affaire n’est en revanche pas encore tout à fait pliée. Il faut positionner les différents composants de votre machine. En soi, cette partie ne sera pas plus compliquée que le montage de n’importe quel PC. Veillez juste à bien positionner les supports plastiques afin qu’ils correspondent au trou de la carte mère, et gérez intelligemment les câbles. Dans un PC, il peut y en avoir beaucoup… Aussi si vous pouvez par exemple placer vos unités de stockage au-dessus de leurs connecteurs (sur une façade latérale, par exemple), c’est mieux. Aspect pratique toujours : il est plus facile d’installer certains composants (processeur, barrettes de RAM) hors de la borne que dedans, une fois la carte mère posée. Quant à l’alimentation ATX, nous avons opté pour une solution de fixation aussi rudimentaire qu’efficace : quelques bandes de scotch double face. Testée et approuvée !
Si tout s’est déroulé comme prévu, que vous soyez pécéistes ou raspberriens, vous devriez être maintenant en présence d’une borne parfaitement fonctionnelle, c’est-à-dire, qui s’allume, qui boote, et qui charge son système d’exploitation. Demandez alors à un ami de vous taper dans le dos en vous regardant d’un air fier, ou faites-le vous-même : vous le méritez. Cependant, si le travail sur la partie physique de la borne est terminé, celui de la partie logicielle va commencer. Une étape finale que nous aborderons sur deux pages : la première sera consacrée au système Recalbox du Raspberry Pi, alors que la seconde s’attachera à détailler les choix que vous aurez à faire sur un système type Windows.