Un passage par la case Kickstarter en 2015, du pixel art, du procédural associé à des éléments rogue-like… dans le bingo des jeux indépendants, Children of Morta coche de nombreuses cases. Il se distingue pourtant très vite de la masse. Vous êtes en manque de hack'n slash exigeant ? Suivez le guide, nous partons à la rencontre d'une famille tentant de repousser l'apocalypse dans une sorte de conte sombre à souhait.
Une affaire de famille
Le jeu des développeurs de Dead Mage nous place aux côtés des Bergson, famille gardienne du Mont Morta et des souterrains planqués sous leur manoir. Leur destin : lutter contre la source de la corruption de leurs terres chéries. Une bien noble cause pour nous envoyer faire le ménage dans des donjons générés procéduralement habités de créatures démoniaques.
En atteste sa vue du dessus propre aux hack'n slash, Children of Morta est d'abord un jeu où l'on s'amuse à décimer des hordes de monstres en cliquant à tout va pour gagner de l'expérience, faire évoluer son personnage et, avec un peu de chance, ramasser des runes ou des objets d'améliorations. La particularité : la progression se fait à la sauce rogue-like, la mort étant synonyme de retour à la maison, littéralement. Le manoir familial est l'endroit où, en plus de choisir son personnage et se lancer à l'aventure, il faut dépenser notre or et nos points d'expérience après chaque échec pour repartir de plus belle.
Se greffe alors un léger côté gestion : monnayant quelques pierres durement acquises, il faut d'abord construire différents bâtiments sur la propriété familiale, comme un terrain d'entraînement pour améliorer pourcentage par pourcentage la vie, les dégâts ou même la chance de trouver de l'or des membres de la famille, ou encore un arbre magique permettant d'activer les obélisques que l'on peut croiser lors de nos expéditions afin d'obtenir des bonus temporaires. Ce mélange entre améliorations persistantes et temporaires fait tout le sel du jeu, qui ne manque également pas de piquant.
Rogue'n slash
Pour vous donner un exemple concret, il nous aura fallu plus de cinq heures pour voir le bout du premier donjon délimité en trois sous-zones, après plusieurs parties écourtées prématurément. Les monstres cognent dur, les globes de vie se font rare et le dash qui nous sert de moyen de défense doit être manié avec justesse sous peine d'être vite encerclé et puni. Autant vous dire qu'il faut se préparer à parcourir une même zone en boucle avant de passer à la suivante.
Pour autant, l'impression de jeu reste agréable au fil des parties. Des cinématiques viennent fréquemment nous conter le quotidien et les relations de cette famille, pour briser un minimum la routine et donner un côté attachant à leur aventure. Surtout, il est possible d'alterner à tout moment entre chaque membre de la famille pour varier les styles de combat : sur la version preview dont nous disposons, seuls John, le père maniant une épée et un bouclier, ainsi que sa fille Lucy capable de bombarder de boules de feu étaient jouables. Sept membre de la famille pourront être incarnés, chacun ayant droit à son propre arbre de talents et de capacités spéciales, soit une bonne variété de gameplay promettant de sympathiques combinaisons en coop. Il y aura d'ailleurs le choix : local ou online, le jeu devrait être particulièrement savoureux à deux joueurs.
Terminons enfin sur l'aspect probablement le plus engageant du jeu : son pixel art. Des animations aux sprites, le travail réalisé sert à merveille une direction artistique charmante, qui montre tout son potentiel lorsque le jeu élargit son cadre pour laisser entrevoir ses splendides arrières-plans. Ajoutez à cela une bande-son agréable qui colle à l'ambiance, et on tient là assurément un titre de plus à suivre sur l'année 2018.
Genre | Hack'n slash / Rogue-like |
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Date de sortie | 2018 |
Plateformes | Windows et Mac (Steam), PS4, Xbox One |
Prix | Non communiqué |
Pourquoi le surveiller | Un hack'n slash joli, rigoureux et coop, c'est devenu bien rare |
Le trailer de Children of Morta