Full Metal Furies : La coop façon Castle Crashers des créateurs de Rogue Legacy

En 2013, la petite équipe canadienne du studio Cellar Door Games frappait un grand coup avec Rogue Legacy, désormais une référence dans le monde des Rogue-like. Cinq ans plus tard, les voilà de retour, avec pour ambition cette fois-ci de séduire les amateurs de beat’em all coopératifs à l’ancienne. Tous les ingrédients sont réunis pour que Full Metal Furies soit un titre addictif et fun à souhait : quatre classes jouables aux capacités aussi variées que complémentaires, du butin à foison (l’argent récolté est réparti équitablement pour éviter les embrouilles), de la personnalisation, des dizaines de niveaux de plus en plus relevés (et pas qu’un peu) ponctués par des combats de boss, le tout jouable en ligne ou en local.

Le jeu mise avant tout sur le dynamisme de son gameplay, qui nécessite une certaine dose de coordination entre les joueurs. Exemple parmi d’autres, Triss la tank peut charger pour faire valser en l’air les ennemis et permettre à Meg la sniper de déclencher facilement un tir fatal, sachant que certains ennemis disposent d’un bouclier destructible par un joueur spécifique. Leurs patterns sont d’ailleurs conçus de manière à ce que les combats soient espacés et jamais brouillons, même lorsque quatre joueurs se mettent à bourriner le même adversaire.

La formule est simple, mais elle est remarquablement exécutée et elle profite en plus d'une touche d’humour omniprésente comme sait bien l’apporter Cellar Door Games, ainsi que du savoir-faire en matière de pixel art de l’artiste Glauber Kotaki. Si vous avez aimé Castle Crashers, nul doute que vous prendrez votre pied pendant la vingtaine d’heures nécessaires pour faire le tour de Full Metal Furies et de sa myriade d’éléments à débloquer. Sachez par ailleurs que le jeu est parfaitement jouable seul, puisqu’un système permet de switcher entre deux personnages en un instant, même en plein combat. Plutôt pratique si personne dans votre liste d’amis ne possède le jeu, étant donné que la partie online est dépourvue d’un matchmaking.

Pour un avis plus construit sur le jeu, sachez que Panthaa vous proposera bientôt un test complet de Full Metal Furies.

Mutant Football League : Le sport arcade dans toute sa splendeur

Si, comme moi, vous trouveriez le football américain bien plus fun s’il fallait littéralement briser les membres de l’équipe adverse pour les forcer à abandonner au lieu de simplement marquer des points, Mutant Football League est fait pour vous. Alors non, détrompez-vous : on ne parle pas d’une pâle copie de Blood Bowl, mais plutôt du successeur spirituel de Mutant League Football, jeu Megadrive d’Electronic Arts datant de 1993. Loin du niveau tactique requis pour ne serait-ce que comprendre comment fonctionnent les simulations sportives actuelles, le jeu des indépendants de Digital Dreams joue sur le terrain de l’arcade pure et dure.

Alors oui, les règles reprennent en partie celles du football américain tel qu’on le connaît, avec son lot de touchdowns, de field goals et de first down. On y retrouve même, mine de rien, un choix correct de formations et de tactiques pour organiser les phases de jeu offensives et défensives. La différence avec la réalité, c’est que les orcs, les morts-vivants, et les squelettes faisant office de joueurs sont prêts à distribuer tacles assassins et autres mandales, avec l’intention nette de tuer leurs adversaires. Le tout se déroule en temps réel avec une vue proche des joueurs, ce qui permet d’être aux premières loges de l’action et d’admirer les effets dévastateurs des mines, des piques ou des scies circulaires qui parsèment certains terrains.

C’est gore à souhait et surtout rapidement très fun, surtout en local (des modes de jeu en ligne sont aussi de la partie), même si un léger manque de lisibilité empêche de pleinement savourer certaines séquences de jeu. Faute de pouvoir mettre les mains sur la série NFL, les joueurs PC ont alors à leur disposition une alternative bien plus fun et brutale.

World to the West : Énigmes et exploration dans l'univers de Teslagrad

Non, le genre du puzzle platformer n'est pas mort, et le studio Rain Games compte bien vous le prouver. En 2013 déjà, ils frappaient un grand coup avec Teslagrad, reconnue pour la créativité de ses énigmes. Sa suite spirituelle, World to the West, n'a pas connu le même destin puisqu'il est sorti discrètement en mai dernier, avant de se donner un second souffle cette semaine sur Switch. Il faut dire que sa direction artistique quelconque ne joue pas en sa faveur, mais derrière ses atours génériques se cache en réalité un titre plutôt malin.

Quatre personnages pour autant de gameplay et d'histoires différentes, voilà ce que propose World to the West. Dans un univers où magie et science cohabitent, les destins de la Teslamancienne Lumina, du petit Klaus, du monsieur muscle Clonington et de l'aventureuse Miss Teri s'entrecroisent. Vous l'aurez compris, il faut les contrôler à tour de rôle pour user des capacités distinctives de chacun afin d'explorer et progresser en toute liberté dans un vaste monde, réservant autant d'énigmes bien pensées que de combats mous et pénibles à terminer. Le jeu d'aventure / réflexion en 3D aux airs de Zelda-like dans toute sa splendeur, qui remplit son rôle avec un level-design soigné et convaincant, mais qui oublie de cocher toutes les cases, comme celle de la bande-son, très timide. Il n'en reste pas moins un titre plaisant, ni trop dur ni trop facile, qui se parcourt sans broncher pendant six à huit heures de jeu en ligne droite.