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En sortant l’Encyclopédie officielle Memorial Ultimania, Mana Books frappe fort, très fort même puisque jusqu’à présent, ce superbe ouvrage n’avait jamais eu droit à une traduction française. Il faut dire que vu la quantité de textes à traduire et la somme astronomique de visuels, les négociations et le travail associé n’ont pas dû être de tout repos afin d’offrir ce très joli cadeau aux fans français de Final Fantasy.
Si la collection compte trois volumes, chacun revenant sur plusieurs épisodes de la mythique saga de Square Soft/Enix, le premier volet disponible en France s’attarde sur Final Fantasy VII, VIII et IX, soit les trois segments qui ont le plus cristallisé les passions et les discussions enflammées. De fait, ce premier volume est une véritable mine d’or pour qui souhaiterait en savoir davantage sur la conception de chaque jeu qui sont ici décortiqués via plusieurs parties spécifiques. Ainsi, pour chaque titre, vous pourrez profiter de plusieurs illustrations d’Amano, d’un bref rappel de l’histoire tout en (re)découvrant l’histoire des personnages via diverses scènes mémorables et autres croquis finaux ou préparatoires.
D’ailleurs, c’est bien ce qui fait le véritable attrait de cette encyclopédie, jamais avare en artworks et autres anecdotes richement illustrées nous permettant de découvrir chaque épisode sous un nouveau jour. Par exemple, les parties sur les mondes de FF VII, VIII et IX sont véritablement passionnantes, chaque dessin (de monstre, de machines, de lieux) bénéficiant des notes, traduites, des artistes de l’époque. Idéal pour découvrir pourquoi tel ou tel ennemi a été conçu de cette manière, certains détails environnementaux pas nécessairement visibles au premier coup d’oeil ou bien encore les capacités non retenues de certains boss. On découvre à chaque page une myriade de détails qui devraient sans l’ombre d’un doute vous donner envie de repartir à l’aventure.
Cerise sur le gâteau, la dernière partie Bonus recèle elle aussi de véritables petites pépites. D’ailleurs, rien que celle sur Final Fantasy VII vaut l’achat de cette encyclopédie, ne serait-ce que pour voir ou revoir les premiers stades du développement du titre (en 2D avec l’utilisation provisoire de Locke de Final Fantasy VI), les story-boards des cinématiques ou les caractéristiques de la plupart des véhicules du jeu. Mention spéciale à l’élément le plus intéressant de cette encyclopédie d’après moi à savoir le cahier des charges de Yoshinori Kitase (réalisateur de FF VII), trois mois seulement après la sortie de Final Fantasy VI. Très représentatif de la multitude d’idées qui peuvent être émises dès l’origine d’un projet et qui, pour des raisons diverses et variées, ne dépassent pas le stade de la conception.
Ce cahier des charges met toutefois en avant un léger écueil voulant que le visuel prime sur l’informatif dans cette encyclopédie. Certes, chaque image et croquis est une information en soi mais on aurait tout de même aimé un meilleur équilibre entre explications écrites et visuels pour tout savoir de la conception de chacun des jeux traités.
Pour autant, ce reproche ne pèse vraiment pas lourd face à l’incroyable richesse de cette encyclopédie fort de 320 pages pour un prix très raisonnable de 39,90 euros. Bref, si vous êtes fans de Final Fantasy, vous savez ce qu’il vous reste à faire.
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