Anagund, journaliste spécialisé Nintendo et J-RPG

• Possesseur de Wii U : Oui
• Fan de l'univers Nintendo : J’ai un Big N gravé sur la fesse droite
• Joueur mobile ou de salon : Les deux
• Joueur solo ou multi : Plutôt multi

Acheter la Nintendo Switch était pour moi comme une évidence. J’ai eu toutes les consoles Nintendo, portable ou salon, et j’ai pour habitude de rester fidèle même si ça ne m’empêche pas de le regretter de temps à autre. De par mon job, mon premier contact avec la console fut technique : je devais vérifier toutes les possibilités qu’elle offrait pour vous en faire part. Et il faut bien l’avouer, j’ai été déçu par les options disponibles : à vouloir faire trop simple, la Nintendo Switch n’est pas très permissive et l’absence actuelle de transfert de sauvegarde et de réelles possibilités de personnalisation fait froid dans le dos.

Toutefois, Nintendo a réussi deux choses avec la Switch. Deux choses qui ont mis tout le monde d’accord. D’une, Nintendo sait faire des jeux. D’excellents jeux. Avec des concepts simples qui sont portés par des level designers et game designers de génie. Bien évidemment, la preuve ultime s’appelle The Legend of Zelda : Breath of The Wild, un jeu qui m’aura bluffé de bout en bout comme la note de 20 sur 20 que je lui ai attribué l’indique fort bien. En un seul jeu, Nintendo aura redonné tout son sens au mot exploration en s’inspirant ni plus ni moins du premier épisode de la série, sorti il y a plus de trente ans. Et ce Zelda est représentatif d’une force indéniable qui ne dépend même pas du hardware en lui-même : la Switch est une console Nintendo, et c’est déjà gage de quelques pépites assurées.

Et c’est justement grâce à son talent de développeur de jeux que Nintendo n’a pas vraiment de concurrence, navigant dans leurs propres eaux. Ils n’ont besoin que d’une chose pour vendre une console : que son concept soit compris. Et c’est justement la deuxième force de la Switch. Les multiples possibilités offertes par la machine offrent une liberté d’utilisation jamais vue auparavant. Sur la TV avec une manette ? Avec deux Joy-Con à détection de mouvement ? A deux joueurs même en mode portable ? A huit dans toutes les configurations possibles mélangées ? Oui, la Switch le permet. Et ce qui aurait pu paraître anecdotique de prime abord est ainsi devenu naturel en un instant. Il n’y a pas longtemps encore, lors d’un voyage en avion, on jouait à Mario Kart 8 Deluxe à six avec seulement quatre Switch, sans perdre 20 minutes à connecter des manettes où trouver une partie local. C’est simple et fun en un rien de temps, pile poil ce que Nintendo nous a toujours promis.

Et quand je vois le futur se profiler, j’ai toute confiance en l’avenir de la Switch. Super Mario Odyssey en fin d’année, Metroid Prime 4 à l’horizon, des tas de jeux multi comme Splatoon 2 ou Rocket League et beaucoup de jeux indépendants, la bête semble avoir été bâtie pour ma pomme. Seule ombre au tableau, les AAA des gros éditeurs ne se bousculent pas au portillon et la console semble partie pour ne proposer que des expériences au style « Nintendo », avec cela dit un retour en force du J-RPG qui n’est pas pour me déplaire. En espérant que l’arrivée de jeux comme State of Mind ait assez de succès pour convaincre les éditeurs que la Switch peut se diversifier un peu plus.

Même si je suis content d’avoir aussi mon PC de brutasse pour jouer à quelques grosses licences externes de temps à autres, je considère la Switch comme un indispensable que se soit pour jouer entre potes, en déplacement et surtout aux exclusivités Nintendo, gage de qualité.