Note de la rédaction
Spécifications | |
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Compatibilité | PC, Mac, PS4 |
Transducteurs | 2x50 mm |
Réponse en fréquence | 50 Hz à 16 kHz |
Impédance | 32 ohms @1kHz |
Sensibilité | 80 dB SPL/mW |
Type microphone | unidirectionnel, sur bras rétractable |
Atténuation bruit micro | Non |
Zones éclairées | Oui, RGB |
Rendu 7.1 | 7.1 virtuel |
Poids | 260 g |
Connexions disponibles | USB |
Si l’on sait Steelseries capable de sortir du lot avec ses casques haut de gamme, on peut toujours craindre que l’exercice du compromis ne corresponde pas aux attentes des joueurs. Et c’est malheureusement ce qui nous attend avec ce Siberia 350. A trop vouloir répondre à l’appel du surround ou du rétroéclairage, le fabricant est un peu passé à côté de son sujet.
Disponible en noir ou en blanc, le Siberia 350 a, au premier abord, tout pour réussir. Un design épuré et plutôt classieux, des matériaux de qualité (même si l’on reste sur une prédominance de plastique) et deux larges écouteurs pour parfaitement englober les oreilles. Sur la balance, ce modèle affiche un poids de 260 grammes. Plutôt léger donc, notamment grâce à l’absence de garniture autour de l’armature du casque, composée pour son arceau principal de deux tubes en plastique assez rigides, tandis que le haut du crâne est en contact avec une large bande souple dont la tension sert d’unique réglage. Comme nous venons de le dire, l’ensemble inspire donc confiance, mais cette dernière va très vite s’étioler… Dès les premières utilisations, en vérité.
Pour commencer, si le système de maintien semble efficace, il présente aussi un double problème. Le niveau de serrage des oreillettes n’est pas modifiable et apparaît rapidement comme insuffisant lors des mouvements de tête, alors que l’ensemble a tendance à se décaler inexorablement vers le haut, obligeant le joueur à régulièrement le remettre en position. Il semblerait d’ailleurs que ce dernier phénomène soit plus important sur les grandes têtes que sur les plus petites, le ressort de la suspension responsable de ce défaut étant alors plus sollicité.
Deuxième point énervant, l’unique connexion en USB qui limite le casque à une utilisation sur PC, Mac ou PS4, sachant qu’en prime, cette dernière ne pourra pas profiter de l’effet Surround, et devra se contenter d’un câble dont la longueur atteint à peine 1m40. Quant aux fonctions disponibles, elles se limitent à un interrupteur ON/OFF derrière l’oreille gauche et un volume des écouteurs sur le boîtier discret placé à 40 centimètres le long du câble du casque. Pour profiter d’un réglage du micro, il faudra donc obligatoirement afficher le logiciel Engine, lequel propose finalement plus d’options pour le rétro-éclairage que pour l’audio. On se limite en effet à une banque de profils, l’activation du dolby surround (dont on aura l’occasion de reparler un peu plus bas) et un égaliseur à 5 bandes, quand le contrôle des LEDs offre des fonctions dignes de menus de dégradés dans Photoshop. C’est toujours mieux que l’absence de logiciel imposée par l’HyperX Cloud II, mais ça reste quand même un peu léger.
Et ces détails seraient presque acceptables si la qualité sonore était au rendez-vous, mais ce sera loin d’être le cas. Les fréquences les plus élevées, garantes de la clarté et de la précision, sont tout bonnement absentes. Les aigus sont donc soit étouffés, soit criards quand le volume monte, pendant que les mediums s’octroient bien plus de place qu’il ne leur en faut. Ne reste aux graves que leurs yeux pour pleurer. Ces derniers (les graves, pas les yeux) n’arrivant jamais à s’exprimer correctement et bavant lamentablement lorsqu’on les pousse depuis l’égaliseur. Ajoutez à cela l’absence de traitement en 7.1 en entrée, le signal n’étant considéré qu’en stéréo, et vous comprendrez que la déception est totale.
Heureusement, il reste la qualité du micro pour rattraper le tout. Sauf que non... Nous avons là encore un champion de la médiocrité : entre son très métallique, distorsion, saturation et souffle omniprésent, il est le premier à nous offrir un tel spectacle. En clair, il reste un atout majeur si vous jouez en compétitif puisque votre voix devrait rapidement agacer vos concurrents.
Vous l’aurez compris, ce Siberia 350 fait l’unanimité : il est beau, mais c’est bien tout ce qu’il a pour lui. Ni pratique, ni efficace, il nous semble bien loin de mériter les 120€ qu’il demande pour son acquisition. A ce prix, vous trouverez bien mieux ailleurs.
Points forts
- Un casque qui a de la gueule
- Le micro rétractable très discret
Points faibles
- Une sonorité vraiment passable
- Il ne tient pas bien sur la tête
- Câble USB trop court
- Le son du micro, une horreur
Le Siberia 350 est un produit à oublier. Il fait montre d'une certaine esthétique, mais c'est le seul argument qui plaidera en sa faveur. Derrière se cacheront une qualité sonore médiocre, à l'écoute ou en termes de restitution de la voix, et une stabilité plus que discutable.