Note de la rédaction
Spécifications | |
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Compatibilité | PS4, Xbox One, Switch, PC, Smartphones et tablettes |
Transducteurs | 2 x 40 mm |
Réponse en fréquence | 20 Hz-20 kHz |
Impédance | 32 ohms |
Sensibilité | NC |
Type microphone | Omnidirectionnel amovible |
Atténuation bruit micro | Non |
Zones éclairées | Non |
Rendu 7.1 | Logiciel |
Poids | 197 g |
Connexions disponibles | Mini-jack 4 pôles (2 mini jack 3 poles sur certaines versions) |
Voilà un casque que nous attendions au tournant. Un prix raisonnable, un design qui rappelle quelques modèles de la marque parmi nos préférés, pas de fioritures ou d’accessoires étranges. Et si notre référence d’entrée de gamme se trouvait précisément là, entre les mains de Plantronics et de son RIG 400 ?
Attention tout de même, on ne nous fera pas le coup deux fois. Après la douche froide du RIG 300, pour lequel nous avions le même genre d’espoir, notre attente pour une entrée de gamme pertinente chez Plantronics s’est grandement teintée de méfiance et d'appréhension. Et vu l’écart de prix qui les sépare, de l’ordre de la quinzaine d’euros, nous ne nous attendions donc clairement pas à un miracle quant au gap de qualité pour cette série. D’ailleurs, d’un point de vue esthétique et finition, c’est grosso modo la même chose, avec du plastique à tous les étages. Rien d’anormal pour un casque lancé à moins de 60€, même si Plantronics n’a pas oublié d’y ajouter sa patte avec d’une part un plastique rigide jouant avec différentes textures pour un joli effet global, et d’autre part des trous partout. En effet, comme pour l’ensemble de la gamme RIG, on a droit ici à ces alvéoles caractéristiques qui ont pour la plupart un intérêt esthétique mais parmi lesquelles on trouve aussi les points de fixations multiples pour les oreillettes. Au final, l’effet visuel est réussi et l’aspect jouet n’est pas plus prononcé que ce à quoi le fabricant nous a habitué, même dans les gammes supérieures.
Contrairement au RIG 300, ce RIG 400 s’architecture autour d’un double arceau, l’un fixe et l’autre en suspension. Et c’est ce dernier qui accueille le haut du crâne pour assurer le confort, l’ajustement, et la stabilité de l’ensemble. Beaucoup de travail pour un simple élastique non ajustable. Pourtant, le faible poids aidant, nous sommes bien en présence d’un modèle parfaitement stable et équilibré, qui se place sans difficulté sur toutes les tailles de tête, et qui se permet d’être vraiment très confortable, même sur de grandes sessions. Aussi parce que ses oreillettes sont épaisses, délicatement cerclées de similicuir pour le côté “classe”, alors que face aux oreilles on a droit à un tissu aéré, capable d’absorber sans difficulté les excès de sudation. Le RIG 400 est donc agréable à porter et se laisse facilement oublier.
Par contre, pour l’isolation phonique, il est loin de faire partie des champions. Qu’on le porte ou pas sur les oreilles, c’est presque la même chose. Il n’est donc pas de ces casques que l’on amènera avec soi lors d’évènement, mais plutôt de ceux que l’on réservera pour sa chambre. Surtout qu’il laisse aussi parfaitement les autres profiter du son que vous écoutez.
Tant qu’on en est à parler du son, écartons immédiatement ce vilain souvenir du RIG 300 avec lequel le 400 Pro n’a strictement rien à voir. Ici l’équilibre des fréquences est de mise et on a droit à une jolie reproduction sonore sur l’ensemble du spectre. Les aigus sont fins et jamais agressifs, les médiums suffisamment définis et modérés, et les graves se jouent avec pêche et rondeur. Sans atteindre l’excellence d’un Roccat Khan Aimo ou d’un Sennheiser GSP300, des modèles d’un niveau clairement supérieur, le RIG 400 Pro s’en sort parfaitement et s’affirme sur ce point comme un des meilleurs modèles d’entrée de gamme. On n’en fera pas un casque audiophile, bien évidemment, mais pour l’écoute de musique, les films et le jeu, il devrait se montrer un compagnon fiable tant dans l’ambiance que dans la précision. On note simplement qu’en termes de puissance, le RIG400 montre rapidement ses limites. Utilisé sur un smartphone, une manette de jeu ou un ordinateur, il n’est jamais allé au-delà d’un volume acceptable et se place donc parmi les rares casques à respecter la protection auditive.
Comme à son habitude, Plantronics propose plusieurs versions de son RIG 400. Certains dédiés à une console, ou au PC. Mais de par la connectivité en mini-jack 4 pôles le RIG 400 Pro se destine simplement à la plupart des sources analogiques. Peu importe la version choisie, toutes se montrent parfaitement compatibles avec la PlayStation 4, la Xbox One, la Switch, les Mac et Windows, et la totalité des smartphones et tablettes équipés d’une prise casque. Et si le tout se fait en stéréo, la version HC que nous avons eue en test permet en outre d’ajouter un compte Atmos pour profiter du 7.1 virtuel sur Xbox One. Dans ce cas le résultat est correct, sympathique au niveau ambiance mais comme très souvent inutile si on cherche la performance, les aigus étant légèrement étouffés en fonction de leur provenance.
Un petit mot enfin sur le contrôle du volume qui se fait au niveau du connecteur pour les versions consoles: nous trouvons toujours l’idée intéressante mais peu pratique dans les faits. Entre l’obligation d’utiliser le bon embout sur la bonne manette et la rotation de l’ensemble quand on se connecte à une prise mini-jack classique, il y a finalement peu d’avantages pour pas mal d’inconvénients et c’est donc la version avec tirette, plus classique, qui a notre préférence.
Terminons enfin avec le test du microphone, amovible, qui nous aura autant ravi qu’inquiété. D’une part, sa sonorité se montre exceptionnelle pour un micro de cette gamme. Entre le timbre respecté, l’amplitude offerte à la voix et la précision des aigus, on passera volontiers l’éponge sur le côté très légèrement métallique de certaines intonations. On utilisera donc ce micro pour du chat ou du stream, à condition d’être dans un environnement silencieux, sa suppression passive des bruits ambiants étant inopérante. Par contre, on ne pardonnera pas les difficultés de connexion du micro que nous avons rencontrées, quelle que soit la plateforme, et sur deux modèles différents de RIG 400, l'un fourni par le fabricant, l'autre acheté dans le commerce. Là où la plupart des casques-micros de ce type sont reconnus du premier coup dès qu’on les branche en mini-jack, sur PC, Mac, PS4 ou Xbox One, nos RIG 400 nous ont à plusieurs reprises donné du fil à retordre. S’ils fonctionnaient parfaitement côté écouteurs, la partie microphone restait totalement muette.
Au final, ce RIG 400 n’a pas grand-chose à voir avec la série 300 et se montre bien plus qualitatif à tous points de vue. Il est léger, confortable, sonne très correctement et propose même un micro qui, à ce niveau de prix, est étonnant de performance. Juste dommage, mais vraiment, que nous ayons rencontré autant de problèmes avec la connexion du microphone. Sans inquiétude quant à sa fiabilité, nous aurions clairement pu vous le conseiller les yeux fermés.
Points forts
- Une fabrication sérieuse
- Un casque très léger
- Une sonorité équilibrée
- Très simplement compatible avec de nombreuses plateformes
- Limitation du volume sonore
- Micro amovible
- Le son du microphone
Points faibles
- Pas d’isolation phonique
- Le micro qui, régulièrement, n’est pas reconnu
Le RIG 400 est un casque d’entrée de gamme performant sur le confort comme sur la qualité sonore. Compatible avec de nombreuses plateformes grâce à une connexion analogique standard, il s’est cependant montré parfois capricieux au niveau de la reconnaissance de son micro ce qui pose des questions quant à sa fiabilité.