Il paraissait assez évident, au vu de la configuration du GP102, et des retours que nous avions eus sur les performances de la Titan X, que cette GTX 1080 Ti allaient offrir des performances de tout premier ordre. Toutefois, deux questions nous interpellaient plus particulièrement : la carte n’allait-elle pas se retrouver un peu à l’étroit dans une résolution Full HD avec les gammes de processeurs actuels ? Et quel allait être le niveau de performances offert en résolution 4K ?
Commençons par le cas de la résolution Full HD. Comme vous pouvez l’observer sur nos différents graphiques, les résultats sont extrêmement variables, d’un jeu à l’autre. Par rapport à une GTX 1080 Founders Edition, sur The Witcher 3, Watch Dogs 2, ou Rise of the Tomb Raider, les gains de framerate demeurent conséquents… En revanche, ils deviennent nettement plus mesurés sur Star Wars Battlefront, The Division ou Battlefield 1, et jusqu’à quasiment nuls pour des titres comme Total War : Warhammer, Far Cry Primal, Gears of War 4 ou Hitman.
La raison de cette variabilité est à chercher du côté du CPU. Malgré ses 6 cœurs et sa capacité de traitement parallèle de 12 threads, notre i7 5820K commence à montrer ses limites, face à une carte graphique qui génère rarement moins de 100 FPS dans une résolution Full HD, lui imposant mécaniquement une pression très importante. Il est probable qu’avec un Core i7 7700K offrant une fréquence de fonctionnement plus importante, les résultats devraient s’améliorer, mais les gains resteraient variables selon les moteurs de jeu, et ne seraient de toute façon pas représentatifs des possibilités réelles de la carte.
Il faut donc passer à une finesse d’affichage supérieure pour réellement commencer à exploiter cette GTX 1080 Ti, et à partir de là, il faut bien avouer que les gains de performances sont plus homogènes d’une part, et assez impressionnants d’autre part, par rapport aux trois modèles de GTX 1080 que nous avions testés. Ainsi, sur l'ensemble de nos résultats, notre GTX 1080 Ti se montre 26% plus véloce que GTX 1080 Founders Edtion en resolution 2560x1440 pixels. Une hausse de performances qui monte 34%, lorsque l'on passe en résolution Ultra HD. Quant à la quantité de GDDR5X disponible, elle est plutôt bien dimensionnée par rapport aux besoins de cette résolution, justement, des titres comme Ghost Recon Wildlands, Watch Dogs 2 ou Hitman pouvant consommer jusqu'à 7 à 8 Go de mémoire vidéo.
D'un point de vue plus pratique, on constate qu'une majorité de jeux au sein de notre panel atteint ou dépasse les 55 FPS en résolution 4K. Il est probable que le fameux palier psychologique des 60 FPS sautera définitevement, lorsque les GTX 1080 Ti personnalisées et overclockées feront leur apparition sur le marché. D'ailleurs, puisque l'on parle d'overclocking, il parait bon de préciser que la GTX 1080 Ti disposera de quelques marges de manoeuvre à ce niveau : nos essais, en poussant légèrement la tension du GPU, et en augmentant les limites de consommation de la carte, nous ont permis d'atteindre une plage de fonctionnement entre 1900 et 1950 MHz, selon les jeux. Par rapport à nos 1650 MHz de départ, la progression reste considérable.
Au final, la GTX 1080 Ti s'impose sans grande difficulté ni surprise comme la nouvelle référence du haut de gamme. Une carte qui commencera par ailleurs à se montrer vraiment très à l'aise dans la résolution 4K, surtout si vous disposez d'un écran supportant la technologie G-Sync.
Ansel, GameWorks et GeForce Experience : trois soutiens de poids pour les produits GeForce
C’est un argument qui est avancé par NVIDIA depuis maintenant plusieurs années : la marque n’offre pas seulement une puissance de calcul 3D à ses utilisateurs, mais aussi un environnement logiciel complet, leur permettant de profiter de quelques éléments de confort supplémentaires par rapport à la concurrence. Et si au départ, ces outils demeuraient anecdotiques, et avaient du mal à faire la différence, aujourd’hui, ils représentent un ensemble d’arguments non négligeables, et en constante amélioration. En parallèle du lancement de la GTX 1080 Ti, NVIDIA a par exemple présenté son nouveau système de capture vidéo, baptisé Shadowplay Highlights. Son rôle ? Permettre aux développeurs de piloter la manière dont Shadowplay fonctionne, grâce à une intégration au cœur des moteurs de jeu. Ainsi, lorsque le joueur effectuera un mouvement épique ou débloquera un achievement, Shadowplay se chargera de la récupération de la séquence correspondante et de sa diffusion automatiquement, sans intervention de l’utilisateur.
Egalement, Ansel, le système de capture d’images en très haute résolution et à 360°, bénéficie d’un support de plus en plus étoffé, et permet aux esthètes de la prise de vue d’exercer leurs talent sur The Witcher 3, Ghost Recon Wildlands, ou plus récemment, sur Mass Effect Andromeda, ainsi que sur une dizaine d’autres titres. Et pour faciliter encore son intégration, NVIDIA a basculé le SDK d’Ansel dans le domaine public, alors qu’il était réservé aux membres du programme GameWorks jusqu’à présent.
Gameworks, justement, représentent le dernier levier sur lequel la marque au caméléon veut s’appuyer pour promouvoir ses produits GeForce, et lui aussi, devrait offrir aux développeurs quelques outils supplémentaires pour embellir leurs titres : une gestion de la végétation plus poussée via Turf Effect, un nouveau moteur de destruction des objets nommé Blast, ou NVCloth, qui devrait améliorer la physique des animations des vêtements.