De nombreuses rumeurs avaient couru sur la toile, concernant les performances de cette GTX 1070, la situant à peu de choses près, sur le même intervalle de puissance que la GTX 980 Ti. Au final, et comme souvent dans ce genre de cas, les rumeurs avaient plus ou moins visé juste.

Signalons pour commencer que forts de notre expérience sur la GTX 1080, et sachant que la GTX 1070 envisage de conquérir un segment tarifaire plus modeste, nous avons légèrement revu notre protocole de test en conséquence. Ainsi, considérant que les gains sous DirectX12 ne seront pas plus marqués sur la GTX 1070 qu’ils ne l’ont été sur la GTX 1080, nous avons choisi de ne pas reproduire ces essais. Dans le même esprit, et puisqu’aucune application n’est aujourd’hui capable de tirer parti des améliorations technologiques proposées par NVIDIA en matière d’affichage multiple (via les nouvelles unités de calcul SMP dont nous vous parlions précédemment), il ne nous a pas paru nécessaire de repartir sur des tests de jeu en VR. Enfin, la GTX 1070 semblait en mesure de proposer un compromis intéressant pour les joueurs équipés d’écran QHD (2560x1440 pixels) : nous avons donc intégré quelques mesures dans cette résolution, afin de nous faire une idée sur cet aspect. En dehors de cela, nous avons utilisé la même plateforme de tests (dont vous pouvez retrouver les principaux organes ci-dessous), ainsi que le même panel de jeu : Far Cry Primal, The Witcher 3, Star Wars : Battlefront, Tom Clancy's The Division, Fallout 4, et Rise of the Tomb Raider.

Quant à nos résultats, ils ont montré un recul de performances de 21% en moyenne, des GTX 1070 sur les GTX 1080, que ce soit en résolution 4K ou Full HD. À l’inverse, la GTX 1070 s’offre un gain de 6 à 8% selon les résolutions, par rapport à l’égérie de la génération précédente, la GTX 980 Ti (dans nos tests en version « référence »). Autant dire que derrière ces chiffres, on ne parlera plus de la Radeon Fury X, aujourd’hui totalement dépassée. Dernier élément de comparaison : la GTX 970 se retrouve loin derrière sa remplaçante, avec des performances en retrait de 40 à 50%, selon la résolution appliquée. Une avancée de puissance qui comme le laissaient entendre nos précédents résultats sur la GTX 1080, ne se fera pas au détriment de l’efficacité énergétique. En charge, la nouvelle GTX 1070 consomme ainsi moins qu’une GTX 970, notre machine de tests affichant une consommation à la prise de 236 Watts dans un cas, contre 256 dans l’autre.

(Cliquez sur les graphiques ci-dessus pour obtenir le détail de nos résultats)

Du côté du refroidissement, il nous sera en revanche difficile d’évaluer le ventirad conçu par NVIDIA, en l’absence d’éléments de comparaison probants, comme des cartes partenaires issues des usines Asus, MSI, ou Gigabyte. Tout au plus peut-on signaler que le système de refroidissement fera le job, et se montrera comparativement plus à l’aise sur la 1070, qu’il ne l’était sur la 1080. Le GPU n’a ainsi pas dépassé les 78°C lors de nos différents tests, permettant à la fréquence de se stabiliser dans une plage de valeurs entre 1759 et 1797 MHz (plus que la valeur « boost » théorique définie par NVIDIA, donc).

Toujours dans un cadre de fonctionnement « normal », signalons que la GTX 1070 semble être parfaitement taillée pour gérer un affichage QHD (2560x1440 pixels). Dans cette résolution, et sur nos différents jeux poussés à un niveau de graphisme maximum, le framerate moyen restait majoritairement au-dessus de la barre symbolique des 60 FPS. Du côté de l’Ultra HD, en revanche, on reste sur une moyenne globale de 35 FPS, alors que la GTX 1080 commençait à offrir une fluidité confortable dans ce cas de figure (45 FPS).

Dernier aspect qu’il nous fallait aborder, celui de l’overclocking. En proportion, on retrouve sensiblement les mêmes possibilités de gain, que ce que nous avions pu observer sur la GTX 1080. Notre GPU a ainsi pu être poussé quelques points au-dessus des 2 GHz (2050 MHz, pour être précis) sachant qu’en restant dans les limites imposées par GPU Boost, elle n’aura pas tenu cette fréquence longtemps et se sera stabilisée à 1974 MHz, pour une température de GPU de 84°C. S’agissant de la mémoire, nous avons pu profiter d’un gain confortable de 400 MHz. Au total, ces quelques bonus nous ont permis d’augmenter notablement nos performances sous 3DMark, en passant d’un score de 4174 (sur FireStrike Ultra) à 4522. 10% de gain suite à quelques clics, cela laisse planer d’intéressantes perspectives, quant aux modèles personnalisés et overclockés qui vont arriver en parallèle de cette carte Founders Edition.