De Joe Danger à la conquête des étoiles

Il faut remonter à décembre 2013 pour entendre parler de No Man's Sky, un titre qui saura dès lors se faire désirer. Peu d'informations n'avaient été divulguées à ce moment, si ce n'est que le jeu serait axé sur l'exploration en multijoueur, dans un univers où chaque planète serait unique. Nous ne connaissions alors Hello Games, studio à l'initiative de No Man's Sky, qu'à travers les sympathiques cabrioles de Joe Danger.

L'ambition affichée par le studio contrastait donc grandement avec la relative modestie des productions précédentes de Hello Games, mais la perspective d'explorer une galaxie immense et les quelques visuels alléchants diffusés en parallèle de l'annonce sont autant d'éléments ayant permis au jeu de retenir l'attention des joueurs. Malheureusement, un micro-drame s'est produit dans les locaux du studio, situés à Guilford, qui ont été inondés durant la période de Noël. Le constat était pour le moins lourd, comme en témoignaient les quelques tweets diffusés par le studio peu après l'incident.

Une rivière est sortie de son lit à proximité de nos locaux hier, et ENORMEMENT d'eau nous a inondé. Une quantité biblique. Elle rentrait même par la fenêtre ! Nous avons perdu tous nos PC, nos laptops, notre équipement, nos meubles et nos dev-kits en un clin d'oeil.

Se pose alors le légitime problème de l'assurance, supposée, si le contrat n'est pas trop mal négocié, indemniser les victimes de catastrophes naturelles. Malheureusement, les choses ont été un peu plus compliquées que cela. Sean Murray, co-fondateur de Hello Games a déclaré à cette époque :

Il semblerait que nous ne soyons pas indemnisés, la responsabilité est en tout cas peu claire.

C'est le 28 décembre que le couperet est tombé : les locaux étant situés en zone inondable, les dommages ne seront pas indemnisés. De quoi entamer l'optimisme démesuré des membres de l'équipes ? Manifestement non.

On encaisse aujourd'hui. Mais je sais déjà que nous reviendrons plus forts. Tout ce qu'il nous faut, c'est un endroit et une machine pour travailler.

Un allié de poids

Plus déterminé encore, Hello Games a déclaré que cette inondation n’interromprait en aucun cas le développement de No Man's Sky. Ce discours rassurant était sans doute conditionné par l'intérêt que Sony a manifesté à l'égard du jeu, peu de temps avant son annonce aux VGX 2013. L'appui d'un mastodonte tel que celui-ci garanti au moins une belle vitrine promotionnelle et les nombreux mois qui ont suivi l'ont prouvé.

Dans le cadre de l'E3 2014, la présence du jeu sur PS4 a été confirmée, au grand ravissement des joueurs console, mais remettait au passage en question le portage du titre sur PC. Rien d'étonnant, finalement, à ce que Sony ait eu l'envie de conserver No Man's Sky comme exclusivité, compte tenu de la confiance investie dans le projet, comme l'a confié en 2015 Fergal Gara, directeur de Playstation UK, auprès de MCVUK.

No Man's Sky a été traité comme s'il venait de nos studios internes. Nous avons très étroitement travaillé avec les développeurs et nous avons intégré le jeu à notre programme de sortie comme nous l'avions fait chez nous.

S'en est suivie une généreuse vague de présentations dans les différents salons du monde, avec ce que cela comportait de nouveau extraits de gameplay et d'images, mais surtout d'une annonce en bonne et due forme à propos de la date de sortie, alors que nous désespérions de voir No Man's Sky sortir un jour. C'est donc en mars 2016 que nous avons appris que le jeu tant attendu sortira le 21 juin 2016.

Edition collector de No Man's Sky

Mais avant de lancer les réjouissances, il faut bien reconnaître que le titre, très ambitieux et développé par seulement 30 personnes est encore auréolé de mystère. Multijoueur ou non ? Quel est l'objectif du jeu ? Bref, No Man's Sky, qu'est ce qu'on pourra y faire ? Nous faisons le point sur les éléments clefs du jeu dans les prochaines sections.