Note de la rédaction
Spécifications | |
---|---|
Technologie de touche | Opto-mécanique Razer |
Rétroéclairage | Oui, RGB |
Raccourcis multimédia | Oui |
Raccourcis macro | Oui, non dédiés |
Anti-ghosting - Prise en compte simultanée des touches | Oui, N-Key |
Connectique requise | 1 port USB |
Port(s) USB | Non |
Fréquence d'interrogation max. | 1000 Hz |
Port(s) audio | non |
Après avoir innové l'année dernière en équipant son clavier Ornata de nouveaux interrupteurs méca-membranes, Razer continue sur sa lancée et nous propose cette fois un produits basé sur des interrupteurs dits opto-mécaniques. Une façon de se démarquer de la concurrence et des classiques systèmes Cherry MX, à condition de ne pas oublier certains concepts de base, comme l'importance d'un bon confort.
A l’heure où nous écrivons ces lignes, la gamme opto-mécanique de Razer se compose de deux modèles. Le Huntsman, lancé à 160€ et que nous testons aujourd’hui, et le Huntsman Elite, une version un peu plus complète pour un tarif qui dépasse les 200€. Autant dire que la nouvelle technologie de touche mise au point par la marque aux serpents n’est, pour le moment, pas à la portée de toutes les bourses. Surtout qu’à première vue, le Huntsman a tout du modèle classique comme on en voit passer régulièrement : un format compact, avec moins de 45 cm de large, basé sur un châssis noir en métal sur lequel les touches sont ancrées, sans carénage pour en cacher le mécanisme. Une sobriété qui rappelle fortement un de ses concurrents directs, le G513 de Logitech, mais qui ici tend franchement vers l’austérité. Dans le même esprit, nous pourrions ainsi facilement lister tout ce que le Huntsman n’a pas : pas de port USB supplémentaire, pas de touches macro dédiées, pas de touches multimédia, pas de repose poignets. Razer compte donc vraiment sur ses nouvelles mécaniques pour se différencier, et ce pari nous a semblé des plus risqués après quelques jours d'utilisation.
Le premier point qui nous chagrine, et pas qu’un peu, vient du confort qu’offre ce Huntsman. Avec un châssis plutôt épais (on atteint 18 mm à la base des touches), et une hauteur de touches non négligeable, le clavier fait payer très cher l’absence de repose-poignet. Alors qu’un Kracou se damnerait pour un BlackWidow Chroma V2 et son véritable canapé pour menottes, le Huntsman nous laisse ici avec les mains qui, pour accéder aux fonctions du fond, doivent absolument rester en suspension. Non pas que les joueurs soient des flemmards, mais quand on passe plusieurs heures à tapoter des boutons à toute vitesse, on préfère d’une part les atteindre facilement, et d’autre part ne pas avoir à lutter contre les crampes toutes les 5 minutes. Alors oui, grâce à ses deux pattes rétractables, le clavier offre un semblant d’amélioration quand on augmente l’angle d’inclinaison, mais ça reste de toute façon contraignant et bien loin d’apporter un niveau de confort équivalent à ce que l’on trouve chez la concurrence.
Et franchement, ce gros défaut se place comme là, comme une vilaine tache à même de gâcher le bel avantage technologique que nous évoquions en début d'article. Parce que oui, les touches opto-mécaniques du Huntsman sont efficaces. Rapides, elles offrent un point de déclenchement comparable à celui des Cherry MX Speed, mais avec un clic sonore bien présent, et un peu trop bruyant parfois, de telle sorte que l’on ressente bien le point de contact, même si celui ci prend une petite marge par rapport au véritable contact optique. De même, on apprécie la stabilité des touches, avec un jeu latéral réduit au maximum, et ce sans qu’on ait besoin de chapeaux spécifiques pour assurer une bonne accroche. Avec une meilleure ergonomie, procurée par un simple repose-poignets, le Huntsman avait tout pour satisfaire les joueurs en mal de vitesse...Pour peu qu’ils jouent de jour.
Oui parce que malheureusement, Razer s’est aussi un petit peu raté sur le rétroéclairage. Esthétiquement c’est très sympa, le châssis noir permettant une réflexion assez discrète de la couleur, avec en plus l’avantage d’une gestion touche par touche admirablement bien gérée par le logiciel Synapse 3. Pour créer des effets de pluie, d’arc en ciel, et même de feu, pas de problème. Idem quand il s’agit d’identifier des touches précises, à l’unité ou par zone, puis de regrouper ses réglages dans un profil. Tout ça fonctionne très bien... Si ce n'est que les LED de Razer ont un défaut rédhibitoire : elles n’éclairent que la partie haute de la touche, laissant la partie basse dans la pénombre.
On a donc droit aux touches multiples dont un seul des deux (ou trois) caractères est éclairé et même à des touches dont la sérigraphie a été inversée par rapport à nos habitudes. Ainsi, par exemple, la rangée du haut voit ses chiffres en bas de touche, non éclairés, quand les caractères spéciaux, entre accents, cédille et parenthèses, se retrouvent eux au dessus, plein feu. Il faut avouer qu’à force, les yeux s’y perdent. Déjà, écrire avec un tel rétroéclairage est une plaie, mais voir rapidement ses macros (qu’on place habituellement sur les touches 0 à 9 en absence de boutons dédiés) devient un exercice de concentration dont on se passerait bien dans le feu de l’action.
Et c’est bien dommage parce que côté logiciel, le Synapse 3 continue de nous sortir le grand jeu avec des macros ultra-complètes, un mode Hyper-shift (qui permet de basculer l’ensemble du clavier en mode macro), un accès aux profils personnalisable … Tout comme cet enregistrement de macros à la volée, bien utile pour créer rapidement une combinaison sans passer par le logiciel. Bref, plein d’outils qui, avec un clavier performant et confortable, auraient été forcément efficaces en jeu comme en bureautique.
On a beau s’appeler Razer, bénéficier des dernières innovation technologiques et entrer par la grande porte du haut de gamme, il arrive qu’on ne soit pas au niveau des attentes. En proposant un clavier épais mais sans repose-poignet, le Huntsman échoue simplement sur la plus basique des demandes : le confort. A cela s’ajoutent l’absence de fonctions telles que l’USB, l’audio, les touches macro ou multimédia, mais aussi un éclairage certes joli mais gênant, tout ça pour un tarif qui nous paraît un peu indécent. Il y avait donc franchement mieux à faire pour lancer une nouvelle gamme de mécaniques, aussi performante soit-elle.
{{jv:article_calltoaction|href=https://www.amazon.fr/Razer-Huntsman-Mécanique-Opto-Mécanique-AZERTY-Layout/dp/B07CYW741S/|text=RECHERCHER SUR AMAZON}} | {{jv:article_calltoaction|href=https://www.ldlc.com/fiche/PB00253663.html|text=RECHERCHER SUR LDLC.COM}} | {{jv:article_calltoaction|href=https://www.materiel.net/produit/201806290049.html|text=RECHERCHER SUR MATERIEL.NET}} | {{jv:article_calltoaction|href=https://www.topachat.com/pages/detail2_cat_est_gaming_puis_rubrique_est_wg_pccla_puis_ref_est_in10113115.html|text=RECHERCHER SUR TOPACHAT}} |
Points forts
- Une finition très qualitative
- Solide et stable
- Vitesse de frappe
- Le logiciel complet
- Macros à la volée
Points faibles
- Inconfortable car trop épais
- Le rétro-éclairage qui n’éclaire pas toute la touche
- Sérigraphie parfois inversée
- Frappe assez bruyante et résonnante
- Pas de port audio
- Pas de port USB
- Pas de touches multimédia dédiées
- Trop cher pour ce résultat