Un dossier sur les FPS futuristes préférés de la rédaction ne serait pas complet sans ce jeu qui a modifié la perception du média que nous aimons tous. Doom est certainement un des jeux les plus cultes des années 90. D'ailleurs après sa sortie de nombreux journalistes ne parlaient pas de FPS, pour les jeux lui ressemblant, mais de FPS. Doom garde cette aura impénétrable de jeu précurseur, pourtant ce n'est pas lui qui a inventé le genre. Il a juste su catalyser l'attention de toute communauté qui a vu dans le jeu de Carmack, Romero et Taylor une ode à l'aventure dans un contexte science fictif marqué par les déflagrations d'armes de tout type.
Car Doom est avant tout un shoot musclé où les couloirs ne sont que des excuses pour chasser le démon sur la planète Mars. C'est que l'on peut penser au premier abord, pourtant Carmack et sa bande reprennent les ficelles de jeux comme Wolfenstein pour abriter derrière les murs qui ornent l'univers du jeu, des secrets et easter eggs multiples. Tout ça nous le devons à Tom Hall, ce dernier ayant constitué un dossier de références basées sur l'architecture militaire. Le résultat nous le connaissons tous (pour les plus âgés).
FPS peut être, jeu d'aventure sommaire aussi, Doom est aussi un jeu hardcore à l'époque où la régénération de santé n'existait pas. Beaucoup voient en Doom un jeu en 3D alors qu'il n'en est rien, développé grâce à tricks de programmation donnant cette impression, Carmack dope l'immersion dans son jeu en travaillant d'arrache-pied sur les assemblages de textures. C'est ce qui donnera à Doom cette saveur si particulière.
Cette aventure indélébile on la doit aussi à Sandy Peterson, une des têtes pensantes du studio entre 1993 et 1997. Le concepteur de jeux de rôle ayant officié chez Microprose entre 1989 et 1992 apportera un souffle puissant aux productions d'id Software où il travaillera sur Doom et Doom 2 ou encore Quake. En 1993, Doom paraît sur PC, le monde du FPS s'en retrouvera complètement changé, pour notre plus grand plaisir. Avec Doom 2 ou Doom 3, id enfoncera le clou, le mal était déjà fait. Cultissime.