Lorsque les media de divertissement dépeignent le futur aujourd’hui, ils sont bien loin de l’idée enthousiaste et utopique que l’on pouvait en avoir dans les années 60. L’avenir y est souvent noir, il est avant tout question de survie, de capacité d’adaptation, la faute à une apocalypse inévitable et aux solutions à imaginer pour faire face à ses conséquences. Le registre du post-apocalyptique demeure un point de départ incontournable lorsque l’on parle d’univers futuristes, et Metro 2033 l’exploite à merveille, mais aussi à sa façon.
Adapté du roman russe éponyme, le titre installe une ambiance suffocante, une horreur à la fois psychologique et bien concrète, lorsqu’il décide de nous faire errer dans ses lieux moribonds. Vous incarnez Artyom, perdu dans les couloirs, vous l’aviez deviné, du métro, dans une Russie ayant connu les affres du nucléaire et, forcément, les mutations qui vont de pair avec les radiations.
Vous affrontez donc diverses créatures mais également d’autres survivants aux intentions belliqueuses, en n’ayant que très peu l’occasion de voir la lumière du jour. Claustrophobie et stress sont donc au programme, le jeu reprenant nombre de codes du survival, malgré son statut de FPS. Il préfère ainsi vous imposer des indices visuels en lieu et place des traditionnelles jauges diverses, particulièrement lorsque l’on décide de se frotter au niveau de difficulté le plus élevé.
Votre lampe torche et votre masque à gaz deviennent vos meilleurs amis, mais également une source de préoccupation supplémentaire puisqu’il est nécessaire de trouver suffisamment de ressources pour espérer avoir une chance de survivre. On note également la présence d’une monnaie atypique dans le jeu : vos munitions. À vous dès lors de choisir si vous préférez économiser vos balles/pièces ou les utiliser pour infliger plus de dégâts aux forces hostiles qui veulent votre peau…
Doté d’une ambiance unique, d’un gameplay bien particulier et même d’un système de karma jouant sur les différentes fins que vous pouvez obtenir, Metro 2033 a bel et bien réussi à se forger une véritable identité, que les développeurs continueront à affiner dans sa suite : Metro Last Light, en 2013. La récente parution des deux épisodes dans une compilation intitulée Redux sur consoles de nouvelle génération atteste de la popularité croissante de cette jeune série, une popularité qu’elle mérite définitivement.