En déjà six épisodes, la saga Killzone a pu dépeindre l’éternelle rivalité entre l’ISA et les Helghasts de bien des manières. Une lutte manichéenne, prenant place dans différents lieux aux ambiances parfois radicalement opposées, et qui constitue le fer de lance de Sony en termes de FPS. Née sur Playstation 2 en 2004, la série aura connu trois générations de consoles de salon et deux portables jusqu’ici, et risque bien de faire partie du paysage vidéoludique de demain.
Nous avons ici affaire à un futur proche et à une vision de la guerre réaliste, en dépit du conflit extra-terrestre. Ceux-là même, les Helghasts, de par leur design, rappellent une esthétique proche de la seconde guerre mondiale. De plus, les armes présentes dans les différents volets ne s’éloignent que très peu de leurs contreparties réelles, et l’ambiance y est solennelle, militaire. Si les premières heures de la franchise présentaient des teintes très sombres, tirant sur le gris et le marron, le troisième volet a su redonner des couleurs à Killzone.
Ce même réalisme transpire également au sein du gameplay même de Killzone. L’inertie du personnage contrôlé, le comportement des armes utilisées vont dans ce sens. De plus, les situations rencontrées font écho à la guerre, telle que nous la connaissons : bataille de tranchées, prise de positions, missions de sabotage, d’escorte… Le contexte fictionnel ne s’autorise curieusement que très peu de fantaisies et semble vouloir ancrer ses escarmouches dans un ressenti proche de la réalité. En sus, la violence est omniprésente dans la série, les exécutions au corps-à-corps sont particulièrement sauvages, et véhiculent encore ce réalisme cru, décidément partie intégrante de l’esprit Killzone.
Outre ses missions scénarisées, la série s’est toujours targuée de livrer des modes multijoueur compétitifs efficaces. Mention spéciale à la « Zone de Guerre », qui au lieu de vous laisser choisir le type de partie auquel vous allez être confronté dans le menu, préfère vous mettre à face au sein du même match à plusieurs objectifs différents de manière consécutive. Malgré son inventivité, la franchise est souvent qualifiée de « FPS générique », un trait péjoratif dont les développeurs vont vouloir se débarrasser lors d’éventuelles prochaines itérations, pour le grand bien de la saga.