Nous sommes en 2007. Crytek, qui avait déjà impressionné les possesseurs de PC en livrant un Far Cry éblouissant, s’apprête à faire rugir son nouveau bébé, qui s’annonce lui aussi comme un nouvel étalon en termes de technique pure. Crysis, puisque c’est son nom, ne déçoit pas les aficionados de graphismes poussés au maximum, mais ne se contente pas d’épater la galerie, il vient accompagné d’un contexte propice à un gameplay novateur, et forcément jouissif.
La trilogie dans son ensemble ne se déroule pas dans un futur si éloigné, et les innovations technologiques dont bénéficient les joueurs restent crédibles au vu de l’avancée actuelle de la science. Il leur faudra au moins cela pour lutter contre les diverses menaces que la série nous fait affronter : armée Nord-Coréenne, mercenaires impitoyables et même aliens belliqueux sont au programme, autant dire que l’on ne parle pas d’une promenade de santé…
Et pour faire face, la meilleure arme du soldat du futur que vous êtes sera la nano-combinaison. Celle-ci permet à celui qui l’arbore un certain nombre de fantaisies, à commencer par ses modes armure et camouflage optique, activables d’une simple pression de bouton. Mais l’utilisateur est aussi doté d’une force et d’une vitesse surhumaine, autorisant quelques facéties comme le fameux « jet de voiture au visage »…
Si le véritable monde ouvert est resté l’apanage de Crysis, premier du nom, les différents lieux traversés dans les épisodes suivants de la série offrent des champs de bataille relativement grands, et permettent ainsi au joueur d’aborder chaque conflit d’une manière différente, un aspect bac à sable devenu marque de fabrique de la série. Lors des escarmouches en multijoueur compétitif cependant, on retrouve des arènes plus fermées, pour un résultat relativement proche d’un Call of Duty sous amphétamines.
Pour beaucoup, la trilogie s’est éloignée progressivement de la qualité de son épisode d’origine, perdant ainsi au fil des épisodes ce qui était constitutif de son identité. Aujourd’hui, l’avenir de la franchise reste incertain, ses développeurs étant plus préoccupés par la réalité virtuelle et leur nouveau projet : Robinson : The Journey. Reste une trilogie aux phases d’action décomplexées, un multijoueur somme toute sympathique et un univers singulier, qui mériterait que l’on s’y replonge.