Au 26ème siècle, un groupe de mercenaires se rebelle contre un employeur peu scrupuleux pour devenir de véritables pirates de l’espace ! Avouons-le nous, ce n’est pas pour son scénario que l’on se tourne vers Bulletstorm, mais plutôt pour son ambiance complètement barrée, à grands renforts d’humour scabreux et de badassitude over 9000.
Le sceau d’Epic Games, alors responsables de Gears of War, sur la jaquette, ne fait aucun doute, la testostérone va être au rendez-vous. Pas d’inquiétude, elle répond bien présente, et en quantité abondante ! Les développeurs se sont régalés à truffer le titre de punchlines semblant sorties des films d’action des années 90, et, faute avouée à moitié pardonnée, il faut bien dire que c’est efficace.
Heureusement, au-delà de l’esprit de franche camaraderie, Bulletstorm se dote aussi d’un gameplay bien particulier, qui fait son originalité. Tout y est question de points, de style et d’inventivité. En sus d’armes sorties d’esprits malades, votre avatar peut utiliser son pied pour mettre de grands coups de tatanes, mais surtout un fouet à énergie permettant d’attirer les ennemis vers soi. Ajoutez à cela le fait que les affreux que vous affrontez passent au ralenti une fois dans les airs, et vous aurez une idée du joyeux carnaval qu’est Bulletstorm.
Mais cette folie dont le jeu fait étalage vient également avec quelques contraintes, qui peuvent probablement expliquer le manque d’engouement du public à son égard. En effet, l’absence de mode compétitif, le titre ne s’y prêtant tout bonnement pas, à une heure où chaque licence s’efforçait de sauter dans le train du multijoueur, lui a sûrement porté préjudice. Seuls les amateurs de combos et de scoring pouvaient y trouver leur compte, une caste de plus peu habituée au genre FPS.
En dépit d’un accueil critique très favorable, les ventes du titre n’ont donc jamais décollé. Pire, le coût de développement ne fut même pas amorti. S’il fut un temps question d’une suite, celle-ci fut vite annulée. Aujourd’hui, au milieu de l’océan des franchises à rallonge, Bulletstorm vogue seul et, cela tombe plutôt bien, reste définitivement unique en son genre.