Nous parlions de Ken Levine pour System Shock 2, il faut savoir que le bonhomme a aussi travaillé sur cette immense licence qu'est Tribes. Avec Tribes : Vengeance en 2004 il scellait le renouveau de la licence mais il aura fallu attendre 2012 pour voir un nouveau Tribes se profiler. C'est Hi-Rez qui en 2013 rachète les droits sur cette franchise adulée des joueurs de multiplayer compétitif. Car oui, Tribes : Ascend est un jeu en ligne, et uniquement en ligne. Son côté futuriste, Tribes le doit d'abord à son système de déplacement ou de glisse diraient certains.

En effet, ici c'est le décor qui sert de piste de jeu pour les utilisateurs. Grâce à la topologie du terrain et votre inertie dans les pentes, l'avatar que vous incarnez prend de la vitesse jusqu'à atteindre des vitesses vertigineuses (plus de 300 km/h). En plus de ces déplacements horizontaux, le jeu inclus un système de jetpack permettant de jauger ses trajectoires mais aussi de gagner en verticalité en donnant du ressort aux sauts que vous pouvez entreprendre.

La grande force de Tribes Ascend est son système de classes servant de rampe de lancement au gameplay du jeu. Une classe légère comme le Pathfinder (l'unité la plus légère du jeu, le flag capper en CTF) est amenée à atteindre les plus hautes vitesses du jeu. Les classes lourdes du jeu comme le Doombringer par exemple sont plutôt soumises aux lois de la pesanteur mais surtout à leur qualité à protéger un stand sur lequel se trouve un drapeau. Oui vous l'aurez compris, le mode de jeu référent sur Tribes Ascend est le mode Capture du Drapeau.

Tribes Ascend développe donc cette ambivalence intéressante, c'est à la fois un fast FPS qui peut être joué comme tel, ou un FPS un peu plus enclin à la temporisation selon l'unité choisie. Avec ses maps au level design impeccable, ses rockets jumps (ou plasma jumps voire même grenades jump), ses armes aux tempéraments exotiques et son univers simple mais pas désuet, la dernière itération de la série des Tribes est une petite tuerie sur pattes qui compte ses adeptes sur les doigts de la main tant ses servers sont désertés aujourd'hui. Mais il y a toujours assez de loubards pour se lancer une partie et prendre immédiatement du plaisir sur ce soft gratuit qui plus est.

Un jeu qui mérite de vivre et auquel on est tenté de donner sa chance. Par contre, n'hésitez pas opter pour la version vanilla du jeu, la mise à jour brisant le système de classe est une aberration sans nom et ne vous permettra de prendre du plaisir que sur la carte Terminus proposée dans cette mise à jour pour le moins douteuse.