Été 2013. Sur le plateau de l'émission America's Got Talent, la foule est en liesse. Le jury, composé notamment de l'actrice et mannequin Heidi Klum, est estomaqué. Un dénommé Kenichi Ebina vient de réaliser une performance qui restera dans les annales. Sans crier gare, il vient de matérialiser la fusion entre l'homme et la machine, en reproduisant, avec une aisance "mécanique" stupéfiante, les attitudes d'un robot. En une minute trente, ce danseur de 38 ans déclenche un phénomène et se voit propulsé en finale quelques semaines plus tard.
Depuis la nuit des temps, les robots intriguent l'homme et passionnent de plus en plus de créateurs et chefs d'entreprise. Ainsi, cela ne vous surprendra pas d'apprendre (mais vous le savez peut-être déjà) que l'ancien boss d'Infogrames, Bruno Bonnell, est actuellement à la tête d'AWABOT et administrateur de ROBOPOLIS, tout en étant Président de SYROBO, le SYndicat de la ROBOtique de service. C'est un fait, nous sommes à une étape charnière, où le fossé qui nous sépare de la machine a de plus en plus tendance à se refermer. Et à moins d'un retournement de situation inenvisageable, ces dispositifs mécatroniques feront partie de notre quotidien dans un futur proche.
Dans ces conditions, il n'est pas surprenant que le jeu vidéo intègre, à son tour, de plus en plus la robotique au sein de ses expériences numériques. Au cours de ce dossier, nous allons revenir sur sa représentation dans les jeux vidéo, tout en dressant un parallèle avec les interrogations que suscite l'évolution de la robotique et de l'intelligence artificielle.