Si à la base, l'excellent Operation Stealth ne fait que s'inspirer de l'univers de James Bond, il changera de nom en arrivant aux Etats-Unis et se verra renommer James Bond : The Stealth Affair afin de s'appuyer sur un nom connu. Au-delà de cette anecdote, se cache un point & click savoureux développé par Paul Cuisset et nous faisant incarner John Glames, un agent de la CIA. Ce dernier devra déjouer les plans d'un groupuscule se terrant au Santa Paragua, en Amérique Latine, afin de retrouver un prototype d'avion furtif.
Qu'on se le dise, si vous aimez James Bond, vous devez absolument jouer à Operation Stealth, l'un des fleurons du genre qui a plutôt bien vieilli à l'exception de quelques séquences de gameplay qui déjà à l'époque étaient assez stressantes (la scène du labyrinthe, rappelez-vous) car se reposant sur la jouabilité, améliorée cependant, d'une autre production Delphine Software autrement dit Les Voyageurs du Temps : La Menace. Pour le reste, c'est du pur bonheur. John Glames est un véritable clone de Bond (il lui emprunte même certaines répliques comme le fameux «Glames, mon nom est Glames».) et il profite également d'un charisme à toute épreuve en toutes circonstances, que ce soit sous l'eau, dans les airs ou sur la terre ferme. Notons également que le jeu distille subtilement entre deux séances de réflexion quelques séquences plus orientées d'action. Evoquant par moments Casino Royale, Operation Stealth ne perd jamais de vue ses influences directes et rend dans le fond un somptueux hommage à James Bond tout en profitant d'une forme maîtrisée.