Fallout 4 démarre en 2077, dans un prologue qui se termine par le déclenchement de la grande guerre du 23 octobre et par l’apocalypse atomique. Vous jouez un homme ou une femme vivant une vie sereine dans une banlieue de Boston, sur la côte Est des Etats-Unis, avec un conjoint et un enfant en bas age. L’ambiance des années 50 de l’Amérique de l’on connait se mêle à la SF de cet univers au bord de la catastrophe. C’est la première fois que l’on pourra jouer, en prologue, cette époque de l’Histoire du monde de Fallout.

Lorsque les bombes tombent, il semble que vous soyez le seul de votre famille à pouvoir pénétrer dans l’Abri 111 de Vault-Tec, ces immenses bunker censés protéger les habitants en cas d’attaque nucléaire ou d’épidémie, mais qui cachent souvent d’horribles expériences sociales ou scientifiques. On ne connait pas encore les particularités de l’Abri 111, mais c’est toujours le même personnage qui en ressort 200 ans plus tard en 2277. Vous êtes néanmoins le seul survivant. On suppose qu’une technologie de cryogénisation entre en jeu, mais que, défectueuse, tous les autres abrités sont morts. Cette technologie rare permet au joueur de découvrir pour la première fois les Terres Devastées dans la peau d’un habitant de l’ancien monde. Il faut espérer que Bethesda saura capitaliser sur cette idée inédite.

Bien entendu, se retrouver seul après l’apocalypse vous place dans une situation déprimante qui pose déjà une ambiance assez sombre. Les auteurs de Bethesda ne sont pas mauvais pour explorer des sujets graves, ou pour vous offrir des situations difficiles. La fin de Fallout 3 le prouve particulièrement. Mais on leur reproche souvent un manque de folie dans leur conception du monde, trop sage, beaucoup de joueurs ont préféré le Fallout New Vegas plus déjanté d’Obsidian. Une fois le problème identifié, ce n’est pas dur de le corriger ; on verra très rapidement si Bethesda est allé dans le bon sens.

On ne sait en tout cas rien (d’officiel) de l’histoire de Fallout 4, ce qui n’est pas forcément une mauvaise chose. Il se pourrait qu’elle tourne autour de l’existence d’androïdes, des robots humanoïdes avancés nommé Synths. A noter que l’une des quêtes de Fallout 3 à pour personnage central un être synthétique, ce n’est donc pas une nouveauté non plus. D’ailleurs… Et si au lieu d’une cryogénisation, votre personnage était plutôt un Synth ? Hypothèse intéressante, a priori facilement vérifiable à la première balle prise dans le genou. Parait-il que les Synth peuvent aussi saigner, mais il semble tout de même difficile de faire tenir un tel twist durant toute l’histoire, non ?

Amitiés pas désintéressées

Quoiqu’il en soit vous ne serez pas seul dans votre aventure. Bethesda a dévoilé quelques uns de la douzaine de compagnons que vous pourrez recruter en cours de jeu. Contrairement aux jeux précédents, ceux-ci ne peuvent pas mourir en combat. Autre nouveauté, vous pourrez développer une liaison romantique avec l’un d’entre eux. Ou tous, qui sait ? Bethesda n’a pas donné plus de détails que cela. Les compagnons connus sont :

Dogmeat, le chien (pas de lien aparrents avec les autres Dogmeat). Probablement le second compagnon après Codsworth, si vous suivez un peu la trame. Dogmeat peut être entrainé pour le combat via les Perks du système de progression, et peut aussi vous ramener des objets des environs.

Le robot Codsworth, qui était votre domestique il y a 200 ans de cela. On pourra sûrement le customiser et s’en servir pour diverses tâches.

Preston Garvey, chef de la faction Minutemen. Enfin, « faction »… C’est beaucoup dire puisque des 20 personnes qui s’abritaient dans le Musée de la Liberté, il n’en reste que cinq, lui inclus.

Piper, dont on a vu le visage dans un trailer pour Fallout Shelter. Elle donne accès à un stade en ruine où s’abrite une communauté. Mais la maire n’apprécie pas votre arrivée. Il nous reste à découvrir pourquoi.

La question que tout le monde se pose est : pourront-ils encore servir de mules pour l’équipement ramassé partout ? On verra bien. C’est surtout intéressant qu’un membre d’une faction soit aussi un compagnon, car il existe d’autres factions, parfois opposées. On peut se demander si l’on perdra un compagnon en faveur d’un autre selon le soutien que l’on apportera à telle ou telle faction.

On connait d’ailleurs quelques-unes de ces factions, en tout cas les plus importantes :

La confrérie de l’Acier est bien évidemment de retour, toujours aussi obnubilée par la technologie. Il est possible qu’elle ait perdue les velléités de maintien de l’ordre qu’elle montrait dans Fallout 3. La confrérie de l’Acier est équipée en armures assistées, en Vertiptères et possède même un engin volant ressemblant à un dirigeable cuirassé, le Prydwen (d’ailleurs détruit dans l’une des vidéos du jeu).

L’institut est une organisation mystérieuse, dérivée de l’Institut de Technologie du Massachusetts. Ce regroupement de scientifiques serait à l’origine de la création des Synth, mais s’en servirait aussi comme esclaves. Ils ont une division armée, le bureau de rétention Synth, qui s’occupe de traquer les fuyards. De même qu’une police pour faire régner l’ordre dans la région, ce qui montre bien leur importance.

A l’opposé, on trouve le gang Railroad, dont le but est la libération des Synth. Cette faction était déjà connue dans Fallout 3. Leur idéaux semblent identiques dans cette partie des Terres Dévastées. Mais attention, leur méthodes peuvent être extrêmes.

On retrouvera les pillards et les super mutants, bien qu’on ne sache pas pour l’instant si ces derniers sont regroupés, même en partie, autour d’un ou plusieurs gangs ou organisations. On espère en tout cas quelques factions mineures bien déglinguées, comme dans Fallout : New Vegas.

Le jeu se déroule dans le Commonwealth, pas tous les états qui le composait dans la réalité à l’époque de la guerre d’indépendance des Etats-Unis, mais seulement sur le territoire ravagé du Massassuchetts. Boston semble décoré aux couleurs patriotiques et on peut imaginer des événements politiques importants. Si les thèmes de l’indépendance et de la liberté sont évoqués, ils pourraient bien coller avec la présence des Synths, qui recherchent la leur. Une voie intéressante mais un peu surexploitée en ce moment, avec Deus Ex, Wasteland 2, le prochain Detroit… Heureusement, il y a fort à raconter sur le sujet des IA, des androïdes, et leur rapport à l’humanité. De plus, n’oublions pas que la grande histoire ne fait pas tout dans les RPG, toutes les petites histoires qui gravitent autour ont leur importance, et laissent même parfois une plus grande impression.