Note de la rédaction
Spécifications | |
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Sensibilité max. supportée | 8 200 DPI |
Capteur | Non Communiqué |
Nombre de commandes (hors boutons droit et gauche, et rotation molette) | 6 |
Rétroéclairage | Oui, RGB |
Prise en main | Droitier |
Fréquence d'interrogation max. | 1000 Hz |
Poids | 118 à 136 g |
Connexion | Filaire USB |
La Razer Mamba a son capteur 16000 DPI, la Logitech G502 autorise le débrayage de sa molette, la Roccat Tyon propose ses deux appendices en formes d’aileron qui offrent des fonctions de contrôles supplémentaires et inédites… Au milieu de tout cela, la souris Corsair M65 paraît peut être légèrement en retrait. Une sorte de bon élève, auquel il manquerait un soupçon de folie pour réellement susciter l’intérêt.
Il serait toutefois dommage de ne pas le considérer comme un choix possible, car s’il ne bénéficie pas de fonctionnalités particulièrement originales, le périphérique de Corsair n’en reste pas moins un compagnon de jeu très solide, et qui plus est disponible à un prix contenu. Sa forme ergonomique autorise ainsi une prise en main optimale (pour les droitiers seulement), et sa construction respire la solidité, que ce soit par la qualité des plastiques de sa partie supérieure, ou par la structure de sa base et de son squelette interne, en aluminium.
La M65 disposera par ailleurs de 5 patins en téflon qui assureront une bonne glisse, et de trois emplacements pour des pions vissés, qui serviront à ajuster son poids, entre 118 et 136 grammes. Le design prendra certes le parti d’arêtes nettement plus marquées que la plupart des modèles concurrents, mais ce choix n’interférera en rien dans la qualité de la saisie (on notera à ce propos que de par sa forme et son volume global, elle se manipulera avec le bout des doigts, plutôt qu’avec la paume posée dessus).
Côté boutons et précision, là encore, rien à dire. Les switchs Omron remplissent leur office à la perfection et le bouton dédié à la fonction « Sniper » (réduction nette de la sensibilité sur une pression, afin de gagner en précision dans ce mode de visée) tombe parfaitement sous le pouce (le nôtre en tout cas). Comme souvent, on trouvera deux commandes supplémentaires sur l’arête gauche, deux derrière la molette, dont on notera d’ailleurs qu’elle propose une rotation pas à pas assez souple et très agréable. Quant au capteur, là encore, Corsair mise sur du solide, avec un Avago ADNS 9800 laser, affichant une sensibilité maximale de 8200 DPI (ajustable par pas de 50 points), capable d’encaisser une accélération allant jusqu’à 30G. Un ensemble qui nous a offert une expérience sans aucune fausse note.
Enfin, terminons avec le support logiciel. Si pendant longtemps, Corsair est resté en retrait de la concurrence avec ses pilotes, ils se sont bien rattrapés ces derniers mois, et proposent maintenant le CUE, pour Corsair Utility Engine, un système unifié pour la plupart des périphériques de la marque, et qui va permettre de configurer très simplement tous les paramètres de sa M65 : hauteur de dégagement (jusqu’à 5 mm), taux d’interrogation (de 125 à 1000 Hz), niveau de DPI assigné au bouton sniper comme ceux définis dans chacun des profils d’utilisation que l’on aura créé, et rétroéclairage. Concernant ce dernier point, on notera qu’il sera possible de créer nos séquences d’illumination de A à Z pour chaque zone (il y en aura 3 : molette, logo, et un petit indicateur sur le dessus, dont la couleur changera en fonction du profil en cours d’utilisation), et sur 16,8 millions de teintes, évidemment, mention RGB oblige.
Au final, et un peu à l’image de la nouvelle Mamba Razer, la M65 est une souris sans véritable point faible, en dehors d’une propension à laisser apparaître les traces de doigts à la longue sur la version noire. Mais contrairement à sa concurrente, elle a cet avantage non négligeable d’afficher un prix des plus contenus, entre 70 et 75€ selon les enseignes. Dommage que la molette ne soit pas actionnable en basculement, comme sur les G502, ce qui aurait rajouté deux boutons supplémentaires. Mais la M65 étant à la fois précise, agréable à prendre en main, et abordable sur un plan financier, elle restera forcément un très bon choix.
Points forts
- Capteur précis et fiable
- Agréable à manipuler
- Poids ajustable
- Système logiciel efficace et mutualisé
Points faibles
- Il manque une molette 3 axes pour parfaire l'ensemble
C'est un peu la marque de fabrique de Corsair en matière de souris. La marque nous gratifie ici d'un produit solide sur ses bases, mais qui peinent à s'extraire du groupe des "bonnes" souris gaming, pour devenir une vraie référence. Un design et des fonctionnalités plus audacieux, voilà sans doute ce qui lui manque. Reste tout de même un compagnon de jeu sûr, et un achat qu'on ne regrettera pas.