Note de la rédaction
Spécifications | |
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Sensibilité max. supportée | 8 200 DPI |
Capteur | Pro-Aim Laser R3 |
Nombre de commandes (hors boutons droit et gauche, et rotation molette) | 12 |
Rétroéclairage | Oui, RGB |
Prise en main | Droitier |
Fréquence d'interrogation max. | 1000 Hz |
Poids | 124 g |
Connexion | Filaire USB |
Il y a beaucoup de bonnes, voire d’excellentes, souris gaming disponibles sur le marché, mais rares sont les modèles qui arrivent à trouver suffisamment grâce à nos yeux, pour se positionner comme notre nouvel outil quotidien. La Tyon de Roccat entre typiquement dans cette catégorie élitiste.
Il y a quelques mois encore, si vous nous aviez demandé ce nous pensions des périphériques Roccat, nous vous aurions sans aucun doute répondu, qu’ils correspondaient parfaitement à l’image que nous nous faisions des produits allemands d’une manière générale : solidité, sobriété, efficacité, le tout enrobé d’une épaisse couche de classicisme. Une école qui a ses défenseurs, comme ses détracteurs, mais qui nous a toujours paru à nous un poil désuète, s’agissant d’un marché comme celui des périphériques gaming où le style et l’originalité sont loin d’être des arguments négligeables. Qu’à cela ne tienne… Tout ça, c’était avant, avant que la marque ne se mette à innover dans ses propositions : ses propositions software, à l’image du système Roccat GRID, et ses propositions hardware, à l’image de cette Roccat Tyon qui ne nous quitte plus depuis plusieurs semaines, et sur laquelle nous allons vous livrer nos impressions.
Et qu’a-t-elle de si particulier, cette Tyon, pour mériter une introduction si positive ? Eh bien pour commencer, elle tombe particulièrement bien en paume, et se manipule avec plaisir : son poids reste relativement modeste, si l’on considère sa taille, qui la positionne plutôt dans la catégorie des grosses souris. Quant à sa glisse, elle est parfaite, que le tapis sur laquelle elle repose soit souple ou rigide. On appréciera également la différence de texture entre les parties supérieures et latérales, la première étant lisse, tandis que les secondes seront légèrement granuleuses. Toutefois, au-delà de sa prise en main exemplaire, c’est surtout au niveau des fonctionnalités affichées que la Tyon marquera le plus de points. Elle dispose en effet d'un total de 11 boutons, soit 12 commandes disponibles, un ensemble qui saura se montrer aussi fonctionnel qu’original.
Le couteau suisse de la souris gaming
Commençons par les fonctions classiques : en plus de la molette et des clics droit et gauche (excellent ressenti, avec une pression d’activation que nous qualifierons de moyenne... supérieure, en tout cas, à ce que propose généralement Logitech ou Mad Catz), on trouvera deux boutons au niveau du pouce, et quatre autres sur la partie supérieure. Ces derniers reposeront sur une mise en relief très prononcée, et qui ne sera pas sans rappeler ce que l’on retrouvait sur certaines souris Logitech, comme la G300. Bien que pratique à l’utilisation, on notera que le bouton le plus au fond côté index restera cependant un peu difficile d’accès pour les petites mains.
Derrière, on trouvera également trois commandes plus originales : la première sera actionnable avec le pouce, et se situera à la base du périphérique. Elle permettra d’activer le système Easy-Shift, qui fonctionnera comme une sorte de touche SHIFT, mais pour la souris, doublant ainsi le nombre de ses raccourcis programmables. La seconde aura la forme d’un aileron, sur le dessus du périphérique, et s’actionnera à droite et à gauche. Quant à la dernière, elle s’apparentera à une sorte de stick analogique, baptisé X-Celerator, et pourra être utilisée pour gérer une poussée verticale ou une accélération, sur un simulateur comme Elite : Dangerous, par exemple.
Au final, on se retrouve avec une souris très efficace, à la polyvalence rare, et si nous n’avons pas abordé la question de son capteur ou de ses pilotes, c’est parce que dans un cas comme dans l’autre, il n’y a rien d’autre à faire, qu’à s’en satisfaire. Le capteur laser Pro-Aim R3 fait parfaitement son job, et ne nous a gratifiés d’aucun décrochage ou problème. Quant aux pilotes, ils sont clairs et très complets, et le système Roccat Talk permet d’accéder aux paramétrages de tous les périphériques de la marque, via un seul icône dans la barre des tâches. On regrettera juste que la Tyon ne profite pas encore du nouvel environnement logiciel Swarm inauguré avec la Nyth, mais d'après le représentant français de la marque, la migration ne saurait tarder. Egalement, le constructeur aurait peut-être pu intégrer une molette mobile sur 3 axes (rotation, clic, et droite / gauche), et on vous conseillera plutôt la version blanche, la noire gardant les traces de doigts sur sa partie supérieure, mais on chipote. Son tarif d’accès, une centaine d’euros, ne sera certes pas du goût de tout le monde, mais s’avèrera toutefois parfaitement justifié, compte tenu de la qualité de l'objet et des fonctionnalités proposées.
Points forts
- Des boutons nombreux et fonctionnels
- Les systèmes X-Celerator et Easy-Shift
- Prise en main sans fausse note
- Capteur laser efficace et précis
- Une gestion logicielle solide
Points faibles
- Un prix élevé
Derrière ce tarif élevé se cache un modèle plus que méritant. Clairement orientée vers les grandes mains, la Roccat Tyon n'en est pas moins une souris confortable, très maniable, avec un capteur à toute épreuve et un support logiciel complet. Surtout, elle intègre plusieurs fonctionnalités inédites qui ajouteront une bonne dose de polyvalence à l'ensemble.