Note de la rédaction
Spécifications | |
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Sensibilité max. supportée | 7200 DPI |
Capteur | Optique |
Nombre de commandes (hors boutons droit et gauche, et rotation molette) | 7 |
Rétroéclairage | Oui, Rouge |
Prise en main | Droitier |
Fréquence d'interrogation max. | 1000 Hz |
Poids | 86g |
Connexion | Filaire USB |
Nous voici face à la R.A.T.4+, une des premières souris à voir le jour dans la gamme de Mad Catz depuis sa résurrection. Au programme, pas de grand chamboulement, pas de véritable nouveauté, mais une simple mise à jour afin de s’accorder avec les nouveaux standards du marché. Mais est-ce bien suffisant, surtout pour une souris vendue aux alentours de 60 euros ?
A l'instar de la R.A.T 8+ que nous venons de tester, cette R.A.T.4+ promet, dès le déballage, de rester dans la droite lignée de ses prédécesseurs, à savoir les RAT4 et R.A.T. TE. Une base qui n’a pas changé, un châssis identique, des carénages et boutons tout à fait semblables, pas de quoi vraiment piquer notre curiosité. Pas étonnant donc que ce test ressemble à une redite des précédents, en tenant compte simplement de l’évolution du marché ces trois dernières années. Mais pas de quoi non plus bouder un modèle qui, déjà à l’époque, avait ses adeptes, et à raison.
Bien que non composé de métal, le châssis de la R.A.T.4+ est un exemple de rigidité. Et c’est une bonne chose puisque c’est à lui que revient la charge d’accueillir 5 des 6 patins en téflon que possède la souris. Des patins de petite taille mais qui assurent une glisse d’excellent niveau. En même temps, le poids de la souris (90 grammes annoncés et 86 grammes sur notre balance) aide à la rendre agile et rapide.
Ce poids, Mad Catz réussi à l’atteindre notamment grâce au choix d’un carénage aéré, qui laisse entrevoir la plupart des éléments de la souris. Mais ce design assez particulier a beau dater de près de 5 ans, il n’a pas perdu de sa superbe, ni de ses particularités. On aime ou on n’aime pas, mais difficile de rester insensible. Surtout que les finitions sont belles, les plastiques paraissent de bonne qualité et les ajustements sont sans défaut. Pour le coup, le “nouveau” Mad Catz semble bien avoir gardé son niveau de fabrication d’antan.
Ainsi, on retrouve la molette crantée et cliquable des générations précédentes, avec un revêtement caoutchouc pour assurer un bon grip. A l’avant, les deux clics très secs offrant une bonne homogénéité de pression sur toute leur surface se présentent en très légère pente vers la droite, laissant du coup l’annulaire et le petit doigt reposer sur la pente trop lisse et abrupte de la souris. Les doigts des grandes mains traîneront donc un peu sur le côté.
Derrière la molette, un bouton à deux positions est attribué au changement de précision du capteur, quand la dernière touche de cette zone, à gauche du clic gauche, assure le changement de profil. Car la R.A.T.4+ embarque comme la R.A.T.8+ jusqu’à 4 mémoires, avec 4 valeurs de DPI pour chacune. Mémoires qui sont donc utilisables même sans soutien logiciel puisque le profil s’identifie par un changement de couleur de la touche alors que la valeur de dpi s’identifie par un code à 4 digit rouge.
Du côté du pouce on trouve une petite plateforme pour reposer son doigt lorsqu’il n’est pas utilisé. En plus des deux touches secondaires on profite aussi d’un bouton sniper, qui propose par défaut un réglage bas des dpi pour un meilleur contrôle des tirs de précision. C’est une fonction qui bénéficie d’une page dédiée dans le ogiciel, avec un réglage indépendant des 4 valeurs précédemment citées.
Si elle n’est pas modulaire comme la R.A.T.8+, la R.A.T.4+ garde tout de même une petite dose de personnalisation avec son repose-paume offrant 5 positions. Mais, dans la réalité, seules les 3 premières positions sont utilisables, la cinquième n’offrant pas la stabilité nécessaire à un bon fonctionnement et la quatrième faisant basculer la souris vers l’arrière à peine l’on pose la main dessus.
C’est d’ailleurs là le principal reproche que l’on peut faire à ce design. Le repose-paume étant, même dans sa position la plus en avant, bien au delà du bord du châssis, et il n’est pas rare de se retrouver avec la souris qui “cabre” littéralement, faisant du coup décoller son capteur du tapis. Autrement dit, impossible de se reposer en position palm, sans risquer le décrochement du pointeur. Voilà tout de même un défaut bien gênant. Et c’est dommage car le concept de repose-paume sur rail permet effectivement d’adapter la souris à différentes tailles de main, avec un confort optimal. Mais dans la réalisation, c’est beaucoup moins bon que sur une Cougar 700M Superior ou simplement une R.A.T.8+.
Si Mad Catz ne propose pas de driver unifié pour l’ensemble des accessoires qu’il produit, le fabricant utilise tout de même pour chacun un logiciel identique dans sa conception et dans son design. On retrouve donc les mêmes qualités et défauts que pour la version R.A.T.8+. Nous sommes donc en présence d’un soft qui nécessite l’installation du vieux .Net Framework 3.5 et qui refuse toujours tout changement de taille de sa fenêtre, ce qui le rend difficilement utilisable sur les écrans 4K de petite diagonale. Et même si le logiciel propose de nombreuses possibilités, des réglages fins à tous les niveaux, on regrette que l’ergonomie n’ait pas été améliorée depuis l’époque de la RAT4. Pire, ces fonctions qui étaient réunies dans des pages communes se retrouvent désormais séparées dans des fenêtres indépendantes, ce qui rend la navigation dans les paramètres assez compliquée. On s’y habitue, mais on a vu beaucoup mieux chez la concurrence.
Concluons avec la principale modification apportée par cette version, à savoir la mise à jour du capteur optique par un Pixart PMW3330 capable d’une précision de 7200 dpi et d’accélération à 30G. C’est mieux qu’auparavant, mais ce n’est pas non plus impressionnant à l’heure des 12000 et 16000 dpi qui pullulent à ce niveau de tarif. On citera par exemple notre référence en la matière, la Razer Basilisk, une souris qui nous semble plus équilibrée, et accompagnée d’un meilleur logiciel. Du coup, c’est un peu la déception qui l’emporte avec cette R.A.T.4+. Elle a beau être jolie, bien finie et proposer des fonctions intéressantes, elle reste un net cran en dessous de ce que l’on trouve désormais sur le marché, la faute à une ergonomie littéralement bancale et un support logiciel qui manque d’ergonomie.
Points forts
- Une très belle qualité de fabrication
- Une souris vive et légère
- Les clics principaux sont très réactifs
- 4 profils intégrés avec plusieurs valeurs de DPI
- Des fonctions intéressantes
Points faibles
- Le logiciel, complet mais lourd à utiliser
- La souris bascule vers l’arrière trop facilement
- Capteur un peu léger à ce niveau de prix
Si la R.A.T.8+ a plutôt bien vieilli et supporte bien la mise à jour, on ne peut pas en dire autant de cette R.A.T.4+ qui manque de stabilité dès qu’on appuie sa main sur le repose paume, la faute à un design qui n’a pas été corrigé. Et ce défaut, couplé à un logiciel un peu en retrait, efface malheureusement les nombreuses qualités que cette souris a su nous présenter.