Note de la rédaction
Spécifications | |
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Sensibilité max. supportée | 12 000 DPI |
Capteur | Optique |
Nombre de commandes (hors boutons droit et gauche, et rotation molette) | 4 |
Rétroéclairage | Oui, RGB |
Prise en main | Droitier |
Fréquence d'interrogation max. | 1000 Hz |
Poids | 92 g |
Connexion | Filaire |
Prix | Environ 50€ |
La catégorie “Souris Gamer entre 60 et 70 euros” contient aujourd'hui des dizaines et des dizaines de modèles en concurrence, la plupart des marques en proposant même plusieurs. C’est d’ailleurs le cas de Steelseries qui aligne deux produits à ce tarif : La Sensei 310, modèle à la prise en main ambidextre et la Rival 310 pour joueurs droitiers. C’est à cette dernière que nous allons nous intéresser aujourd’hui.
Quelle légèreté ! Telle fut notre réflexion à l’heure de prendre la souris en main pour la première fois. 92 grammes sur la balance ! Sans être un record, ça reste une jolie performance. Surtout que la Rival 310 n’est pas de ces souris compactes que l’on manipule avec le bout des doigts mais plutôt une compagne de taille moyenne, qui promet une prise en main confortable. En tout cas, le rapport poids volume étonne, surtout qu’il s’associe à un design à la fois sobre et élégant, de ceux que l’on retrouverait plutôt sur les souris dites bureautique. Un aspect qui n'est pas pour nous déplaire puisqu'ainsi armée, la Rival 310 se fait rapidement oublier, et se transforme en un outil d'expression efficace pour le joueur pro qui sommeille en vous.
Avec ses trois patins en teflon, la souris ajoute à sa légèreté une glisse de bonne facture, dans la moyenne. Il faudra tout de même privilégier les tapis en tissu fin plutôt que les matières épaisses, la différence de hauteur entre patins et châssis n’étant pas très élevée. On évitera aussi de jouer à même la table ou le bureau, la moindre aspérité se laissant fortement ressentir. La Rival 310 est une souris qui demande que les conditions de jeu soient bien réunies pour donner le meilleur d’elle même, et qui pourrait lui reprocher.
Surtout que Steelseries nous invite ici à essayer son Truemove 3, un capteur optique développé en partenariat avec Pixart et qui annonce une précision de 12000 ppp avec un rafraîchissement de 350 IPS. Dans les faits, on l’utilisera plutôt aux alentours de 1000 à 2000 ppp sur un écran HD, le double si la résolution est en 4K. Autant dire qu’on a de la marge et que dans ces valeurs, il y a peu de chances de prendre le capteur en défaut. Vitesse et précision sont bien toujours de la partie, sans latence. Là encore, il y a certaines matières à éviter, particulièrement celles qui réfléchissent la lumière, mais rien d’anormal à cela.
Sobre, la Rival 310 l’est aussi à l’heure d’aborder ses fonctions. Aux deux clics principaux s’ajoutent deux boutons de pouce, une molette crantée utilisable en pression et en rotation et un unique bouton pour le changement de précision. Suivant le type de jeu pratiqué, on pourra évidemment regretter l’absence de bouton sniper, comme sur la Razer Basilisk a su judicieusement le proposer, ou d’axe transversal sur la molette. On apprécie néanmoins la réactivité des contacteurs, tous de chez Omron, et la rapidité de rebond de chacune des commandes. Qu’il s’agisse des clics principaux, de pouce ou de celui de la roulette, on agit dessus avec une grande facilité et quel que soit le point de contact sur la surface de la touche. Quant à la roulette, on profite d’un modèle texturé en caoutchouc, offrant un cran léger, bien équilibré et pas trop bruyant.
Avec près de 13 centimètres de longueur pour une hauteur de 4 centimètres, la Rival 310 trouve grâce auprès des petites et grandes mains, même si ces dernières estimeront la hauteur de paume un peu en deçà des attentes en position palm. Son profil droitier, asymétrique, avec la main légèrement tombante vers la droite en fait un modèle qui reste néanmoins confortable et appréciable sur de longues sessions. Cependant, on lui fera la même remarque qu’à la Razer Basilisk, à savoir que son plan incliné à droite ne laisse que peu de place au petit doigt, lequel se retrouve finalement à trainer sur le tapis trop près de la souris. Et ce malgré les textures en plastique légèrement mou qui ornent les parois latérales du mulot, et sur lesquelles le pouce, l’auriculaire et la crasse n’auront, eux, aucun mal à s’accrocher.
Côté finitions et matériaux, la Rival 310 ne brille pas particulièrement, mais ne montre pas de défaut majeur non plus. Le plastique mat qui recouvre la plupart des surfaces ne souffre d’aucun problème d’ajustement, mais aurait peut-être mérité un traitement un peu plus appuyé quant à sa propension à absorber le gras de nos mains et à rapidement devenir brillant. Reste que mis à part ses côtés et sa roulette en caoutchouc, la souris demeure facile à nettoyer, dessus comme dessous. Enfin, petit déception au niveau de son câble qui aurait mérité d’être tressé et fixé sur un point légèrement plus élevé afin d’éviter les quelques accrochages qu’il génère lors des plus amples mouvements arrière/avant.
Le support logiciel proposé par le Steelseries Engine 3, compatible Mac et Windows, se montre quant à lui largement à la hauteur de nos attentes. Remapping complet avec possibilité d’affecter des macros aux différentes touches, réglage de sensibilité sur deux niveaux et quelques paramètres pour améliorer les performances du capteur, il ne manque pas grand-chose. On pourra certes râler de ne pas avoir plus de réglages de sensibilité, mais cette solution reste cohérente avec la limitation hardware du bouton unique pour la sélection de précision. De même, avoir plusieurs profils de couleur et de sensibilité directement dans la souris aurait été un plus, surtout qu’il est possible de stocker bon nombre de réglages directement dans le logiciel. Mais à ce tarif-là, avoir une mémoire indépendante permettant d’emporter sa souris avec son profil principal vers un ordinateur dénué de driver Steelseries est déjà un bon point.
Points forts
- Légère et maniable
- Une souris confortable, pour droitiers
- Contacteurs sec et réactifs
- Un excellent capteur
- Le logiciel, complet, ergonomique, Windows et Mac
Points faibles
- Il manque un peu d’épaisseur pour les grandes mains
- Les patins en téflon très fin, pour tapis uniquement
- Positionnement du câble un peu bas
- Seulement 2 mémoires de précision du capteur
- Un bouton supplémentaire aurait été le bienvenu
- Un peu basse pour les grandes mains
La Rival 310 se présente comme une partenaire équilibrée, agréable à manipuler, avec un capteur de qualité et un logiciel complet. Légère et vive, elle ne souffre finalement que d’une certaine austérité au niveau des fonctions du pouce, comme de sa limitation à deux niveaux de précision de capteur en mémoire.