Note de la rédaction
Spécifications | |
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Sensibilité max. supportée | 16 000 DPI |
Capteur | Laser |
Nombre de commandes (hors boutons droit et gauche, et rotation molette) | 17 |
Rétroéclairage | Oui, RGB |
Prise en main | Droitier ou gaucher |
Fréquence d'interrogation max. | 1000 Hz |
Poids | 109 g |
Connexion | Filaire USB |
Figurez-vous que nous étions persuadés, jusqu’à il y a quelques semaines, que la Razer Naga était la première souris à avoir été lancée sur le marché spécifiquement à destination des joueurs de MMO. En vérité, nous nous trompions… En 2008, le fabricant s’était fait griller sur la ligne de départ par SteelSeries, et sa World of Warcraft MMO Gaming Mouse. Toutefois, et comme le stipule la fameuse fable, la suite des événements a montré que rien ne sert de courir… Il vaut mieux partir à point.
Certes, Razer n’a donc pas été le premier à s’intéresser aux besoins très particuliers des joueurs de MMO. Toutefois, le fabricant a eu le mérite d’attaquer ce marché avec un design original, caractérisé par la présence de 12 boutons rassemblés sous le pouce, selon un agencement de type pavé numérique. Quelques années plus tard, force est de constater que non seulement ce design a fait largement l’unanimité pour lui, puisqu’il a été adopté, avec plus ou moins d’ajustements, par de nombreux autres acteurs du marché, mais qu’en prime, personne ne semble mieux le maitriser que la marque aux serpents. La preuve en est : malgré de multiples évolutions, et quelques concurrentes vaillantes, telles que la Corsair Scimitar, la Razer Naga, désormais en version Chroma, demeure une référence en termes de prise en main et d’ergonomie.
Ainsi, derrière l’agencement cartésien des boutons, Razer a su trouver une mise en relief suffisamment marquée pour que l’on sente bien les commandes (un défaut de la Scimitar), mais pas excessive, pour que la navigation ne soit pas entravée (comme sur la R.A.T. TE MMO, ou la G600). Par ailleurs, l’utilisation d’interrupteurs mécaniques offre un retour des plus agréables, de même que la possibilité d’actionner la molette sur 3 axes différents, permettra d’ajouter quelques raccourcis supplémentaires très pratiques, à une offre déjà pléthorique. Seul défaut que l’on pourra relever : selon la taille de votre main / de vos doigt, toutes les colonnes de boutons ne seront pas aisément accessibles. En général, on réussira à naviguer sur 3 colonnes avec aisance, et il faudra jouer les contorsionnistes du pouce pour profiter de la 4ème. Un défaut dont on note cependant qu’il reste commun à toutes les souris de ce type.
La Naga est donc une excellente souris pour qui souhaite déporter une partie de ses raccourcis hors du clavier, mais est-elle une bonne souris dans un contexte plus général ? Sans surprise, oui, puisqu’au-delà d’un agencement de boutons bien pensé, c’est le design dans sa globalité qui fait mouche. La souris restera ainsi parfaitement stable dans la main, aidée en cela par sa forme large et toute en rondeur, ainsi que par sa façade droite, dotée d’une zone grip et profilée pour accueillir annulaire et auriculaire. A côté de cela, la rotation pas à pas de la molette offrira un toucher agréable et une résistance bien dosée, comme les deux clics principaux d’ailleurs. Et ce n’est pas la glisse qui viendra ternir le tableau, puisque la Naga profitera d’un poids modeste (109 grammes), et de quatre patins en téflons qui lui assureront des déplacements souples et précis.
Enfin, terminons en précisant que la Naga disposera de toutes les fonctionnalités communes aux autres souris du fabricant (ou presque) : un capteur 16 000 DPI, dont la sensibilité effective sera modifiable à la volée par pas de un, un système de rétroéclairage Chroma (16,8 millions de teintes disponibles) qui s’appliquera sur trois zones (molettes, boutons latéraux, et logo sur la coque), et une gestion logicielle Synapse. Cette dernière se montrera toujours aussi complète, autorisant l’utilisateur à paramétrer sa souris dans les moindres détails : sensibilité, accélération, assignations des raccourcis, création de macro, effets d’éclairage, le tout étant enregistrable sous différents profils, et sauvegardé dans le cloud. Un petit regret toutefois concernant cet aspect : lorsque la Naga est connectée au PC, Synapse ajoute à l’interface de gestion un petit module baptisé Configurator, qui doit permettre d’afficher un overlay de configuration directement en jeu. Une excellente idée, mais qui en pratique, ne fonctionne souvent qu’en partie, voire pas du tout, même avec des jeux pourtant déclarés comme compatibles (Diablo III, par exemple).
En dehors de ce détail, difficile de trouver quoi que ce soit à redire sur ce modèle, pas même sur son prix. Son tarif est fluctuant, mais on peut en général la trouver autour des 85€. Un tarif en ligne avec celui de la Scimitar de Corsair, et donc parfaitement compétitif. Par ailleurs, on signalera que Razer est le seul constructeur à décliner ce modèle en différentes versions. La Naga Epic se dotera d’un module sans fil pour ceux que cette fonctionnalité intéresse (l’investissement sera alors plutôt autour des 140€), de même qu’une version pour gaucher est disponible, les 12 boutons étant alors déporté sur la façade droite.
Points forts
- Le meilleur pavé numérique actuellement
- Ergonomie générale parfaitement matrisée
- Molette 3 axes agréable à manipuler
- Existe en version "gaucher"
- Tarification compétitive
- Suite Synapse complète et bien pensée
- Capteur efficace sur toutes les surfaces
Points faibles
- L'overlay "Configurateur" peu fonctionnel
Disponible en version gaucher et même en sans-fil, la Razer Naga n'a pas volé sa place de référence du marché des souris pour MMORPG. Désormais équipée d'un capteur 16 000 dpi, cette mise à jour se targue d'être en plus des plus compétitives au niveau de son tarif et des plus complètes au niveau de son support logiciel. Si l'overlay de son configurateur fonctionnait correctement, on pourrait parler de perfection.