Note de la rédaction
Spécifications | |
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Sensibilité max. supportée | 16 000 DPI |
Capteur | Optique |
Nombre de commandes (hors boutons droit et gauche, et rotation molette) | 13 |
Rétroéclairage | Oui, RGB |
Prise en main | Droitier |
Fréquence d'interrogation max. | 1000 Hz |
Poids | 130 g |
Connexion | Filaire USB |
Depuis quelque temps, le fabricant SteelSeries semble avoir modifié sa stratégie d’approche, s’agissant de ses modèles de souris gaming. Autrefois focalisé sur des produits alliant au maximum sobriété et efficacité, la marque se laisse désormais aller à plus d’audace, avec notamment une Rival 700 lancée début septembre, qui multipliait les options de personnalisations et les fonctionnalités inédites. Malheureusement, dans la pratique, cette dernière ne nous aura pas particulièrement séduits, ce qui n’aura pas empêché SteelSeries de persévérer, et de proposer une nouvelle Rival 500, destinée principalement aux joueurs de MOBA et de MMO. Cette souris saura-t-elle capturer notre Nexus, mieux que sa grande sœur n’avait su le faire ?
Derrière cette longue entrée en matière, offrons-nous un rapide tour des fonctionnalités de cette Rival 500. Première chose, évidente : ce modèle comporte une flopée de commandes, 12 au total, sans compter les clics droit et gauche, et celui lié à la molette. Plus précisément, on trouve d’abord 6 boutons sur la face latérale gauche, rassemblés autour d’une zone grip, cette dernière étant là pour améliorer la prise en main, et permettre au joueur d’y faire reposer son pouce lorsqu’il ne sera pas sollicité. Le fabricant a également positionné 4 commandes sur la partie supérieure de la souris : deux en périphérie du clic gauche, une en périphérie du clic droit, et une derrière la molette. Enfin, et il s’agissait d’une possibilité qui manquait à la Rival 700 : la molette est utilisable en basculement, ce qui rajoute deux options d’action supplémentaires. 6+4+2 =12, le compte est bon.
Pour rebondir sur les parallèles avec la Rival 700, on notera que cette version 500 n’a pas repris le principe d’un objet très personnalisable. La coque arrière est fixe, tout comme le capteur optique, un PixArt PMW 3360 pouvant supporter une sensibilité maximale de 16 000 DPI et une accélération de 50G. Également, le câble de connexion, en caoutchouc, ne sera pas détachable. Par contre, il sera toujours possible de retirer l’élément arrière sur lequel est inscrit par défaut le nom de la souris, pour le remplacer par une pièce imprimée en 3D et personnalisée. Et la Rival 700 intègre bien entendu un système de rétroéclairage RGB, qui sera configurable sur 16,8 millions de teintes, au niveau du logo, et de la molette.
Enfin, dernière caractéristique qui doit faire une partie du sel de ce périphérique : la présence d’un moteur de vibrations sous la coque, qui permettra en théorie de déclencher des alertes tactiles, sur des événements en jeu : niveaux critiques de points de vie ou de points de mana atteints, niveau de munitions bas, etc… En théorie, car malheureusement, signalons dès à présent que comme pour la Rival 700, cette fonction attractive ne sera toujours pleinement exploitée que sur 3 jeux : Minecraft, Counter Strike GO et Dota 2. Pour les autres, il faudra se contenter de rattacher un rythme de vibration à une action et un temps de déclenchement, les vibrations servant alors d’alerte en cas de fin de cooldown sur un pouvoir. Dans l’absolu, nous dirions que cette fonction pourrait s’avérer plus utile sur une souris comme la Rival 500 destinée aux joueurs de MOBA ou de MMO, que sur un modèle qui se veut plus polyvalent, comme la Rival 700. Cependant, avant d’aborder la pertinence de cet artifice en particulier, encore faut-il que la Rival 500 réussisse à convaincre d’une manière globale les joueurs qu’elle vise. Et à ce niveau, vous allez le voir : la belle aurait pu mieux faire.
Car si le fait de multiplier les boutons pour offrir aux joueurs une large palette de configurations de commandes est une intention louable, force est de constater qu’en pratique, elle se heurte à des choix ergonomiques contestables. Ainsi, dans le cadre d’une saisie normale pour nous, impossible d’accéder aux deux boutons les plus éloignés sur le côté gauche. Il est évidemment possible de désaxer sa saisie pour les atteindre plus facilement, mais outre la perte de confort qui en découle, ce sont les trois boutons à l’opposé, qui en deviennent inaccessibles. Par ailleurs, toujours dans cette zone, le bouton le plus large situé sous le pouce, est très sensible, et il n’est pas rare de l’actionner, soit en utilisant le bouton central, soit en conséquence d’une prise en main un peu crispée. Pour contrer cela, SteelSeries a judicieusement pensé à intégrer un loquet sous le périphérique, afin de rendre inactif ce bouton (et celui qui le suit)…
Mais il n’en reste pas moins que cela fait deux à quatre commandes qui s’avèrent peu pratiques à manipuler, rien qu’au niveau du pouce. Et concernant les boutons situés dans la périphérie des clics droit et gauche, nos impressions ne sont pas franchement meilleures : ils sont durs en pression, trop sans doute, difficiles d’accès en raison de la relative largeur de la souris, et ils auraient mérité une mise en relief bien plus prononcée, comme ce que l’on trouve par exemple sur la Roccat Tyon, ou sur la Logitech G700S. Enfin, précisons que ces conclusions sont partagées par Mr Deriv, grand amateur de WoW devant l’éternel, et à qui nous avons proposé de se confronter à cette Rival 500. Dès lors, que dire… Considérant ces arguments, et face à des souris très efficaces comme la Razer Naga, ou la Roccat Nyth, la Rival 500 aura clairement bien du mal à convaincre les joueurs de MMO. Pourtant, sorti de ce cadre particulier, le nouveau produit de SteelSeries restera un compagnon de jeu agréable, doté d’un capteur précis et à l’aise sur toutes les surfaces que nous avions à notre disposition (tapis souple ou rigide, meuble mat ou brillant, blanc ou coloré). Il bénéficiera en outre d’une glisse parfaite, malgré son poids élevé pour une souris filaire : 130 grammes.
La suite logicielle concoctée par SteelSeries est également l’une des plus agréables et des plus complètes du moment, permettant de gérer divers profils d’assignations pour les boutons, les deux niveaux de sensibilité accessibles à la volée, l’accès à l’interface tactile via GameSense ou les effets et couleurs liés au système de rétroéclairage. Enfin, la molette propose une résistance bien dosée et une gomme agréable au toucher.
Au final, la solution proposée par SteelSeries est un peu compliquée à juger, dans la mesure où l’on peut considérer le verre comme à moitié vide ou à moitié plein. Si vous envisagez ce produit dans le cadre de l’utilisation MMO pour laquelle il est « markété », clairement, vous serez déçu. En revanche, sorti de ce cadre particulier, la Rival 500 nous aura laissé une meilleure impression que sa grande sœur, la Rival 700, et n’aura contre elle que des positionnements de boutons pas toujours judicieux, puisque son prix, lui, reste dans les standard actuel : 90€ en moyenne. En découle une note un peu entre deux eaux. On signalera cependant que nous continuons d’espérer que le fabricant se décide enfin à développer l’offre de jeux compatibles avec son système de retour tactile. La rival 500 pourrait alors se targuer de disposer d’une fonctionnalité utile et novatrice qui justifierait un prix trop élevé à notre goût.
Points forts
- Prise en main efficace
- Capteur optique éprouvé et approuvé
- Le principe de coque vibrante reste intéressant
- La suite SteelSeries Engine, fiable et complète
- L'ajout d'une molette 3 axes (absente sur la Rival 700)
Points faibles
- Une intégration des boutons mal pensée (ennuyeux, pour une souris MMO)
- Le système de virbration trop peu exploité
Steelseries fait un pas vers les joueurs de MMO et MOBA, mais ne réussit pas à transformer son essai en réussite. On pointera malheureusement l'ergonomie générale, plombée par des boutons plus ou moins accessibles alors même que nous parlons du coeur d'une souris de ce type, et sa fonction exclusive de vibrations, toujours pas exploitée. Dommage car pour le reste, la Rival 500 est quasiment irréprochable.