C’est donc le 15 septembre prochain qu’Oryx viendra fesser les gardiens ayant osé hacher son pauvre fils, Cropta. Le Roi des Corrompus, nom du troisième DLC deDestiny, c’est lui. Un an, quasiment, jour pour jour, que le FPS d’Activision est sorti et, malgré les nombreux griefs que les joueurs ont envers le titre de Bungie (voir plus bas), la communauté continue inlassablement d’arpenter le Cosmodrome et chercher Xür le week-end.
Comment expliquer une telle fidélité ? Est-ce parce que les fans d’Halo vouent une passion incommensurable à Bungie ? Est-ce pour le challenge proposé ? Est-ce pour son univers SF ? Est-ce pour simplement jouer entre amis ? En réalité, Destiny, c’est un peu tout cela à la fois.
Avec 20 millions de joueurs enregistrés à travers le monde, qu’on l’apprécie ou non, personne ne peut nier que Bungie a réussi son pari : Créer un FPS communautaire dans un univers superbement mis en valeur, qui nous pousse, chaque jour, chaque mardi pour les plus raisonnables, à revêtir notre habit d’Arcaniste, de Titan ou de Chasseur et déglinguer du Vex ou du Cabals. Ce n’est pas faute d’essayer de prendre l’air en jouant à d’autres jeux, mais Destiny possède un tel magnétisme, que quoiqu’on fasse, on revient inéluctablement prendre des nouvelles de nos gardiens.
Destins Croisés
Mais le plus surprenant, c’est surtout que la majorité se connecte en sachant pertinemment que c’est pour refaire la même chose. Nuit Noire, Assauts du jour et de la semaine, Caveau, Cropta, Prison des Vétérans, contrats pour augmenter la réputation auprès de sa faction, la lumière des équipements, ou se rapprocher du 365 pour les armes, un petit tour chez Variks… Destiny n’est pas un jeu susceptible de surprendre à chaque connexion. Mais cette routine séduit les joueurs. Les repères sont là, les rôles sont connus.
Le jeu étant sorti depuis bientôt un an, il est intéressant de connaitre les véritables motivations des joueurs et les raisons qui les empêchent d’aller voir ailleurs. Parmi eux, il y a les plus malchanceux, ceux qui tentent encore et toujours de choper La Grande Faucheuse (ou autres armes incontournables) en se persuadant que le Templier''' finira par la lâcher. Il y a ceux qui viennent plus par habitude, sans but précis, juste pour le plaisir du gameplay qui leur rappelle celui du Masterchief.
Original online shooter
Mais la majeure partie des joueurs se connecte pour retrouver des potes, s’entraider et surtout, passer une bonne soirée dans le Caveau'''. Même si c’est la 53e fois que les Gorgones ne les verront (pas) passer. Même si un des gardiens (toujours le même) n’arrive toujours pas à passer les plateformes « Mario » ou se paume dans les dédales de la grotte.
Destiny, c’est un peu tout cela : Une aventure qui ne dégage aucun intérêt seul, mettant en lumière le travail d’équipe, responsabilisant chaque joueur au sein de sa communauté. Bungie l’a d’ailleurs bien cerné, et c’est en partie pour cette raison qu’il n’existe pas de « matchmaking » pour les raids.
Pour empêcher les ragequits et les pickups foireux, et favoriser l’aspect clanique. D’ailleurs, on le remarque rapidement, une sorte de hiérarchie naturelle s’installe au fil du temps. Le leader se distingue, les lieutenants s’exécutent. Le principe même d’une communauté dans laquelle chacun y trouve sa place et prend du plaisir à la côtoyer. C’est pour ces raisons sociales, sociologiques même, que Destiny se départ d’autres titres.