Muramasa : The Demon Blade / 2010
Nous sommes d'accord, Muramasa n'est sans doute pas un inconnu pour nombre d'entre vous. Beaucoup de joueurs Wii sont prêts à chanter ses louanges, au moins sur jeuxvideo.com. Et pourtant, le titre ne s'est vendu qu'à 600.000 exemplaires dans le monde, ce qui est loin du carton qu'il aurait mérité selon nous.
Parler de Muramasa sans parler de Vanillaware est pratiquement impossible. Le studio nippon spécialisé dans la 2D nous avait déjà auparavant émerveillés avec le design de GrimGrimoire ou encore Odin Sphere. En s'offrant comme cadre le Japon de l'époque Edo (ère Genroku, fin du XVIIème siècle), le titre nous laisse pratiquement devant des artworks vivants. Le scrolling différentiel nous permet d'admirer de magnifiques paysages, de denses forêts, des champs à perte de vue et des architectures d'époque. Les personnages et leurs animations sont finement détaillés et le style de l'ensemble nous rappelle toujours le design des estampes japonaises.
Pour l'histoire, on a le choix entre deux personnages jouables : le jeune Kisuke qui a perdu la mémoire et semble avoir commis un acte horrible, ou la princesse Momohime, habitée par un esprit puissant et violent. Tous deux sont à la recherche de l'Oboro Muramasa, un sabre mystique. Sur leur chemin, ils affrontent différentes figures de l'ère Genroku ainsi que de nombreuses entités mythologiques comme des dragons et autres divinités. Au final, c'est 108 sabres que le joueur pouvait récupérer, ce qui avait une influence directe sur le gameplay. Chaque sabre avait son propre pouvoir spécial capable de protéger son porteur ou d'attaquer les ennemis de différentes façons.
Le gameplay justement, voilà bien un élément qui caractérise parfaitement Muramasa et son univers. Tel un samurai, on pouvait passer d'ennemi en ennemi à la vitesse de l'éclair. Spectaculaire, le système de combat était aussi très technique puisqu'il fallait apprendre à contre-attaquer au bon moment et à profiter des périodes d'invincibilité de certains "défouraillages" (qui déclenchent les pouvoirs spéciaux). C'était d'autant plus important que Muramasa dispose d'un troisième mode de difficulté où l'échec n'est pas permis : si on est touché ne serait-ce qu'une seule fois, on est mort. Et croyez-nous, il s'agit d'un challenge à couper le souffle !
Bref, Muramasa est sans aucun doute possible un chef-d'oeuvre qui mérite amplement votre attention la plus grande. Sachez d'ailleurs qu'un certain Muramasa Rebirth, sorti sur Vita en octobre 2013, permet de récupérer le jeu avec des DLC supplémentaires. Quant au studio Vanillaware, il nous a depuis servi un certain Dragon's Crown sur PS3, un autre jeu à regarder de près. Reste à savoir sur quoi il bosse actuellement...
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