Disponible sur inscription à la plate-forme Gameforge Live, Special Force 2 est un FPS free-to-play sans grande prétention qui nous propose de vivre des affrontements dynamiques à travers les éléments classiques du FPS arcade. En se basant cette fois-ci sur la technologie du moteur Unreal Engine 3, le studio coréen Dragonfly donne à son titre des petits airs de Call of Duty : Modern Warfare tant pour l'ambiance que sur l'aspect technique. La réalisation est plutôt correcte et nous permet très vite de tenter l'aventure à travers la foule de modes de jeu du titre.

Une armada de modes, classiques et originaux

Au nombre de douze, ces modes reprennent à la fois les grands classiques du FPS mais aussi de petites fantaisies plébiscitées, telles que les niveaux GlassFloor et Scoutzknivez de Counter-Strike, le principe des MOBA, et le mode Zombie de Call of Duty. Ces 4 concepts ont chacun un mode à part entière dans le jeu. A côté d'eux se trouvent les plus classiques Team Deathmatch, Deathmatch, mode Hardcore (sans mini-maps ni viseur et avec moins de vie), Capture et extraction d'objets, Attaque et défense de sites à plastiquer, Capture de zones, bref, il y a de quoi faire, que vous aimiez l'action immédiate ou les parties stratégiques. De ce côté-là, S.K.I.L.L. nous propose de manière assez intelligente de rentrer dans la zone e-sport avec de nombreuses compétitions ESL et la possibilité de liver directement sur Twitch depuis le jeu.

Revenons sur les quatre ovnis du lot puisque leur originalité induit une certaine dose de mystère qu'il est bon de lever. Scoutzknivez résonne dans l'esprit des joueurs comme le parfait combo "sniper / couteau" et représente une map mythique de CS, qui devient ici un mode n'autorisant que le sniper et le couteau. GlassFloor, quant à lui, dispose d'un concept plutôt original qui a donc inspiré le mode Party de Special Force 2. Au lieu de chercher à tuer vos ennemis directement, il y est préférable de tenter de les faire tomber de la map. En effet, le sol se compose de trois étages de verre, faits de plaques pentagonales. Pour tuer un ennemi efficacement, il suffit donc de tirer sur le verre à ses pieds, puis sur le verre en dessous de lui à l'étage inférieur... Une fois tombé, le bougre pourra tout de même rebondir sur une des nombreuses structures en mouvement situées 50 mètres plus bas et ainsi revenir en jeu s'il se montre assez adroit. Ajoutez à cela des caisses d'armes renfermant des arbalètes, couteaux de lancer et autres fusils à pompe ainsi que des structures destructibles servant d’abris, et vous obtenez un mode très fun, gratuit et facile d'accès.

Dans le même style, on pourra citer le AI Mode qui vous propose de prendre part en groupe à des combats face à des salves d'ennemis dirigés par l'intelligence artificielle. Des fortifications sont à défendre et l'armement peut être acheté au fur et à mesure de votre avancée meurtrière. Bien moins réussi qu'un mode zombie, mais toujours sympa à tester au final, on ne va pas se plaindre. Le constat est d’ailleurs à peu près le même sur le mode Hero, qui tente de retranscrire l'ambiance et le gameplay des MOBA (comme League of Legends ou Dota 2) à la sauce FPS. Une seule carte, 3 lignes, des tourelles, des monstres dirigés par l'IA, un endroit pour acheter du soin, des caractéristiques et des armes, et l'inévitable structure principale qu'il faudra défendre face aux hordes de monstres et de joueurs ennemis : les habitués seront en terrain connu. On regrettera tout de même que nos personnages deviennent trop vite des sacs à PV sur lesquels il faudra vider 5 chargeurs avant de faire un frag. Comme sur les MOBA, une déconnexion entraînera la perte de votre XP (l'équivalent d'une pénalité), sauf que là, malheureusement, c'est tout le jeu qui fonctionne sur ce principe !

Un système d'XP longue durée parfois rebutant

Que vous soyez dans un match à mort en équipe ou dans une partie en mode Hardcore, si vous souhaitez quitter la partie pour une raison X ou Y, sachez que votre XP cumulée sur votre jeu en cours ne comptera tout simplement pas. Un phénomène assez embêtant qui vous force à rester sur votre partie même si votre équipe est composée de grosses loutres. Les soucis de lag et d'AFK, qui ont visiblement fait du mal au titre à ses débuts, sont a priori corrigés et la raison de votre départ sera le plus souvent liée au temps nécessaire à attendre avant la fin de la partie (devoir quitter son PC alors qu'on est à 4-4 sur un 10 manches gagnantes, ça fait mal au moral). Vous l’aurez compris : la variété des modes de jeu est un plus, tout comme le catalogue des cartes (une quarantaine au total) et d'armes disponibles pour nos trois loadouts.

Free-to-play fourni et complet

De retour au client qui sert de hub au jeu, on apprécie le bazar ambiant qui anime les lieux. Mis à part le manque d'ergonomie et d'intuitivité du launcher, le constat est clair : tout clignote et brille de mille feux, comme pour vous dire « coucou toi ! Viens dépenser de l'argent ça va être bien ! », preuve que l'on est bien sur un free-to-play qui n'a pas peur d'être insistant. Comme d'habitude avec ce genre de business model, on retrouve une monnaie classique, les SP, que l'on gagne au fur et à mesure de nos prouesses à la gâchette, mais aussi le Cash, monnaie issue de transactions avec de l'argent bien réel. Outre l'achat direct d'objets (les items de customisation esthétique sont parfois réservés exclusivement à cette monnaie), le Cash permet de financer un accès VIP, sorte de statut suprême dans S.K.I.L.L. qui vous permet notamment d'acquérir 25 armes uniques. Rassurez-vous, leur puissance n'est pas abusivement élevée, mais cela s'avère tout de même être un petit avantage offensif en termes de choix d'équipement par rapport aux simples joueurs gratuits.