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Test Carnivores : Ice Age

Carnivores : Ice Age : La chasse qui fait froid dans le dos

60 221 vues
Profil de RaptorClaw,  Jeuxvideo.com
RaptorClaw - Journaliste jeuxvideo.com

Qu’importe le blizzard, qu’importe la neige qui craque sous vos pas, votre ambition est la plus forte. Fusil en main, vous continuez d’avancer en pleine tempête de neige, vos empreintes se recoupant avec celles de votre colossale cible. Pour autant, c’est déçu que vous émergez de la clairière : à terre, le mammouth rougit d’ores et déjà la poudreuse de son sang. Vous vous apprêtez à en caresser les défenses quand une forme sombre vous surplombe depuis son promontoire de chair : ce ne sont pas vos balles qui ont eu raison du pachyderme. Et alors que le smilodon vous bondit à la gorge, vous priez pour que votre gâchette ne soit pas pétrifiée par le gel. C’est sûr, l’âge de glace, c’est moins marrant qu’au cinéma.

Carnivores : Ice Age

Le quaternaire, ça me laisse froid…

Vous l’aurez sans doute compris avec le sous-titre Carnivores : Ice Age, Tatem Games a délaissé pour un temps les luxuriantes jungles de l’ère secondaire pour transposer son univers dans les steppes glacées du néolithique. Une fois encore, tout s’explique sommairement par les conditions uniques de la fameuse planète-réserve privée, dont les pôles ont vu se développer les mêmes formes de vie qui peuplaient nos contrées plusieurs dizaines de milliers d’années auparavant. Cependant, à l’inverse des dinosaures des opus précédents, les mammifères vous servant de cibles ici sont d’époques radicalement différentes et n’ont donc pas tous connu l’homme : un bon moyen de rectifier cette erreur et de leur apprendre le goût du plomb !

Une nouvelle fois, quand il s’agit de faire voir du pays, la série tient ses promesses. Plaines enneigées, pinèdes, gorges gelées ou encore îlots couverts de glace : tout est bon pour vous faire grelotter alors que vous cherchez vos proies en plein blizzard, mais attention car rien n’est gratuit. Comme toujours avec Carnivores, il faudra composer avec les crédits gagnés en abattant vos proies, débloquant petit à petit les zones de chasse, l’arsenal et le bestiaire. Bestiaire face auquel vous ne sauriez rester de glace !

Une petite tête de paresseux entre vos trophées de mammouth et de tigre à dents de sabre ?

Carnivores : Ice Age
Megalocéros et méga-bastos font bon ménage.
Est-ce à cause du froid ou bien pour une autre raison que vos dents claquent ainsi ? Smilodon, daenodon, brontothérium, canis dirus, megacéros… Derrière ces noms à en faire perdre votre latin (à moins qu’il ne s’agisse de votre grec) se cachent des créatures tantôt placides, tantôt redoutables, mais toutes dangereuses. Car à la différence des précédents opus, dans Ice Age toutes vos cibles sont capables de vous tuer, même les herbivores d’allure inoffensive. Ainsi, vous verrez parfois votre cible vous charger après avoir entendu un coup de feu ou avoir été touchée, vous forçant à être le plus précis possible. De plus, même en train de chasser une créature donnée, vous pourriez bien vous retrouver poursuivi par plusieurs autres espèces, fait plutôt rare dans les épisodes précédents mais qui s’avère ici monnaie courante. Comme toujours, il s’agira d’engranger le maximum de crédits pour débloquer les derniers animaux à chasser, et si diatrymas, mammouths et ours des cavernes ne vous ont pas suffi, sachez qu’il existe bien pire que tout cela réuni. Allez, un petit indice : disons que dans la neige, on ne saurait faire plus abominable…

Carnivores : Ice Age
Arbalète vs mammouth : pour savoir qui gagne, suivez la flèche.
Côté arsenal, rien de bien nouveau pour ce qui est des engins de mort : en effet, le râtelier à votre disposition dans les opus précédents reste inchangé, mais toujours aussi efficace quand il s’agit de mettre à terre plus gros et plus affamé que soi. Fusil à pompe, fusil de précision, arbalète, pistolet et fusil de chasse font donc leur retour, pour adapter comme bon vous semble vos approches. Nouveauté à ne pas négliger : la possibilité d’un réapprovisionnement en munitions durant la chasse, vous permettant de traquer plus longtemps avant de vous retrouver à sec. Radar, tranquillisant, appeau et camouflage olfactif sont toujours de la partie et sont autant d’atouts qu’il vous faudra utiliser au mieux pour rester le chasseur face à vos proies. Ce qui ne sera pas toujours gagné.

Vous reprendrez bien quelques glaçons…

Carnivores : Ice Age
Attention aux surprises avec l’effet déformant de la lunette !
Chacun s’en serait douté, Carnivores : Ice Age est loin d’être un jeu parfait. Graphiquement, il souffre du même travers que son aîné, à savoir du statut de simple portage sur consoles actuelles. De plus, les environnements dépouillés voulus par l’ère glaciaire semblent accentuer malgré eux un manque de détails et des formes parfois bien trop anguleuses pour que l’œil ne s’en dégage sans quelque picotement désagréable. Côté IA, le constat est également tristement similaire, vos cibles alternent entre férocité des plus sauvages et bêtise primale, allant pour certaines prendre un bain au large après avoir essuyé quelques tirs. Enfin, on aurait apprécié un peu de neuf pour ce qui est des armes, où aucun effort n’a de toute évidence été fait pour changer la formule.

Carnivores : Ice Age
Le pistolet n’est peut-être pas idéal face à un brontothère de cinq tonnes.
Pour autant, pas question de laisser fondre cette banquise-là, dans la mesure où sur bien des points le jeu se montre meilleur que les précédents. Prenant le pari de tabler sur moins impressionnants que les dinosaures, Carnivores : Ice Age réussit son coup en offrant une galerie variée de cibles ayant chacune leurs particularités (odorat, vision, ouïe). La possibilité de suivre la piste sanglante de vos proies touchées au sol est également une très bonne chose puisqu'elle facilite votre avancée dans votre optique chasseresse, tout comme l’option de réapprovisionnement en munitions. Enfin, la salle des trophées s’est vue dotée d’une possibilité de personnalisation, permettant au joueur de classer ses trophées de sorte à ne conserver que ses préférés. S’il n’est pas aussi chatoyant que son aîné, Ice Age reste une simulation de traque préhistorique de très bonne facture face à laquelle tout bon joueur ne saurait rester de glace.

Points forts

  • Un bestiaire complet et varié
  • Des zones de chasse toujours gigantesques
  • La possibilité de pister ses cibles grâce aux empreintes
  • L’option réapprovisionnement, très souvent salvatrice
  • Enfin une salle de trophées personnalisable
  • Une créature bonus redoutable !
  • Le prix (environ 3 euros)

Points faibles

  • Moins coloré que les précédents
  • Technique et IA dépassées
  • Aucune nouveauté côté armement
  • Plus difficile, voire frustrant, que ses aînés (la faute aux prédateurs en maraude durant les chasses)

Délaisser les jungles remplies de dinosaures pour les tristes plaines enneigées du quaternaire était un pari des plus risqués. Cependant, avec Ice Age, la série Carnivores s’en tire royalement, offrant au joueur une palette d’environnements et de créatures uniques pour des heures de traque par moins vingt degrés. Si la technique et l’IA auraient pu être grandement perfectionnées, le jeu n’en reste pas moins des plus appréciables, et s’avère de façon surprenante bien plus complet que ses prédécesseurs. Comme quoi, tabler sur l’ère glaciaire était peut-être le moyen de mettre un tigre (à dents de sabre) dans le moteur de la série !

Note de la rédaction

15
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