Vous avez adoré Terraria, Starbound vous fait les yeux doux mais vous ne souhaitez pas patienter jusqu'à sa sortie officielle ? Darkout devrait répondre à vos attentes, tant son gameplay s'inspire du titre de Re-Logic. Peut-être un peu trop, d'ailleurs...
Commençons par situer un peu le contexte du jeu : vous vous crashez sur une planète, à la fois sombre et colorée. Sous ses faux airs de Pandora (Avatar) se cache en réalité un environnement hostile, peuplé d'étranges créatures aussi redoutables que repoussantes. Vous ne tardez donc pas à comprendre qu'il faudra lutter pour rester en vie...
Le monde se divise en deux catégories : ceux qui ont un pistolet chargé...
Après un rapide passage dans l'interface de création de personnage et de monde, et une petite cinématique en guise d'introduction, vous prenez le contrôle du pilote du vaisseau, ou plutôt de l'épave. Un tutoriel très succinct (peut-être même trop) vous invite à récupérer à bord de la capsule tout ce qui est encore utilisable avant de la recycler en pièces métalliques. Cela fait, il est temps de vous équiper : outils, torche (qui sert d'arme et de moyen pour affaiblir les ennemis, particulièrement sensibles à la lumière) et surtout pistolet (n'oubliez pas les munitions qui vont avec). Et c'est là que le premier défaut de Darkout se fait sentir : la gestion de la double barre de raccourcis. En effet, pour utiliser un objet, il faut au préalable sélectionner la colonne de raccourcis avec une touche numérique, puis cliquer gauche ou droit en fonction de l'action désirée (clic gauche pour la barre du haut, clic droit pour la barre du bas). Peu pratique lorsque vous devez à la fois couper du bois, éclairer les environs et tirer sur un ennemi un peu trop agressif.
En parlant d'ennemi, sachez que votre premier objectif est de construire un abri pour leur échapper et passer la nuit en toute sérénité. Pour cela, il suffit d'abattre les arbres alentour et de transformer les bûches récoltées en planches. L'occasion de découvrir l'interface de craft, certes extrêmement fournie, mais bien trop brouillonne et peu intuitive. Il n'est donc pas rare de passer de longues minutes avant de trouver la catégorie recherchée. Sans parler du fait que le tutoriel n'est clairement pas assez explicatif et vous lâche dans l'inconnu un peu trop rapidement. Une fois tous les éléments fabriqués (plancher, murs, portes, plafond, etc.), il ne vous reste plus qu'à les placer dans vos raccourcis et à façonner la maison de vos rêves. Etes-vous plutôt cabane au fond des bois ou abri souterrain ? A vous de choisir mais une chose est sûre, pour progresser, vous ferez usage de votre pioche et de votre pelle.
… et ceux qui creusent. Toi, tu creuses
Si une partie des ressources de base (bois, eau, plantes, goudron) se récupèrent en surface, c'est sous terre que vous trouverez les matériaux les plus importants. Ainsi, pour améliorer votre refuge et votre équipement, vous aurez besoin de minerais tels que le cuivre, le charbon, le fer, etc. Il vous faudra donc passer de longues heures à creuser le sol pour récolter les matériaux nécessaires à votre progression. Vous accumulerez au passage des points de recherche, indispensables pour débloquer de nouvelles technologies et donc étoffer vos possibilités de craft. Là encore, le studio Allgraph a vu les choses en grand : la quantité de technologies à découvrir est tout simplement hallucinante. De quoi passer des jours entiers devant son écran. On pourra malgré tout reprocher au jeu une progression un peu trop en dents de scie : il n'est pas rare de rester bloqué pendant plus d'une heure car certaines ressources manquent et sont difficiles à trouver, pour peu que vous soyez malchanceux. Cela étant dit, les développeurs ont pensé aux joueurs impatients avec un deuxième mode de jeu.
Le mode Builder
Les plus créatifs d'entre vous s'empresseront de se lancer dans le mode Builder, qui donne accès à l'intégralité des technologies dès le début de la partie et qui supprime le temps de craft. Exit le côté survie (les ennemis n'infligent pas de dégâts), place à l'imagination. Un ajout fort sympathique (bien que classique dans ce genre de jeux), qui permet de profiter pleinement de l'aspect bac à sable sans pour autant passer son temps à creuser. Sachez également qu'à l'heure actuelle, le titre est, selon les développeurs, en « stage 1 ». D'autres étapes sont prévues (3 pour être précis) et devraient apporter du contenu, renforcer le scénario et surtout intégrer un mode multijoueur, grand absent de ce Darkout. Affaire à suivre, donc...
Points forts
- L'aspect sandbox / survie
- Une ambiance graphique réussie
- Une pléthore de technologies à débloquer et d'objets à crafter
Points faibles
- Un cruel manque d'originalité
- Un tutoriel lapidaire
- Une interface peu ergonomique
- Un gameplay un peu rigide et répétitif
- Quelques petits bugs d'interface et d'animation
- Uniquement en anglais
Darkout est une expérience intéressante et possède un côté sandbox / survie efficace mais il manque d'originalité et s'inspire trop fortement de la concurrence (Terraria, pour ne citer que lui). En outre, l'interface brouillonne et la répétitivité du gameplay plombent fortement l'expérience de jeu et risquent de rebuter les joueurs les moins patients. Un titre qui s'adresse principalement aux habitués du genre...