Cities in Motion 2 est sorti il y a à peine un an, mais ses développeurs travaillent depuis beaucoup plus longtemps sur un projet qui leur tient à cœur : Cities Skylines. Plus question ici de gérer des transports en commun, c'est toute une ville qu'il faut construire. Nous avons alors profité de la gamescom pour en apprendre davantage...
Sans doute marqués par les différents scandales autour du dernier SimCity, mais également motivés par la case laissée vacante, les développeurs de Cities Skylines se sont donné les moyens de réussir leur jeu et souhaitent prendre leur temps pour le peaufiner. Ils y réfléchissent déjà depuis 5 ans, et il ne sortira qu'au printemps prochain sur PC, ce qui est colossal pour un jeu de ce genre. Mais qu'apporte-t-il donc réellement ? Eh bien tout ce que SimCity n'a pas su faire si l'on en croit les dires des créateurs qui ont visiblement voulu faire en sorte de séduire les déçus du jeu de Maxis.
Le SimCity killer ?
Dans Cities Skylines, toute création de ville commence par l'élaboration d'un réseau routier. Evidemment, ces routes peuvent être droites ou courbes, peuvent aussi être des autoroutes avec la possibilité de faire des ponts, des bretelles, etc. Bref, c'est très complet, mais pas vraiment surprenant venant d'un développeur qui a fait ses armes sur une simulation de transports en commun. A partir de là, on peut commencer à placer quelques zones d'habitation au bord de ces routes et des habitants ne tardent pas à arriver. Ils demandent rapidement l'eau courante et de l'électricité, ce qui oblige à construire un réseau de distribution. Au choix, on peut construire dès le début de partie des éoliennes ou une centrale à charbon, ce qui a évidemment un effet important sur l'écologie et sur les bâtiments qui vont être débloqués plus tard, leur architecture, etc. Quelques lignes doivent ensuite être placées entre les différents quartiers et le tour est joué. Pour l'eau, il faut simplement installer une pompe dans la rivière à proximité puis une bouche d’égouts (de préférence en aval de la pompe, sinon les habitants pourraient mal le prendre). Encore une fois, cela permet d'alimenter une seule zone et il faut donc construire des canalisations souterraines d'un quartier à l'autre. Classique, mais efficace.
Quand Cities in Motion devient un city builder
Rapidement, les habitants vont avoir besoin de zones industrielles pour travailler et produire des ressources, mais aussi de quartiers commerciaux pour se changer les idées. Là encore, il faut placer tout cela près d'une route, et surtout bien prévoir des transports en commun (bus, métro, etc.), pour éviter d'engorger certains points importants. On retrouve donc tout ce qui a fait Cities in Motion couplé à des éléments plus traditionnels de city builder. Cela comprend évidemment l'éducation, la sécurité avec des pompiers et des commissariats, la santé avec des hôpitaux, des aéroports, des ports, etc. Pour placer tout cela on devrait disposer d'une place plutôt conséquente. En effet, si on commence sur une zone de 4km², on peut rapidement débloquer les terrains avoisinant et ainsi étendre sa ville où bon nous semble. Chaque partie sur une même map peut ainsi être différente, selon qu'on choisit de s'étendre sur les rives d'un fleuve ou plutôt dans les collines afin de profiter de nouvelles ressources. Quoi qu'on fasse, il faut avouer que les villes présentées dans cette démo étaient vraiment gigantesques, ce qui devrait certainement être une bouffée d'air frais pour les nombreux déçus de SimCity à ce niveau. Ce n'en sera toutefois pas une pour le PC et les développeurs ont dû faire des concessions afin de faire tourner leur jeu sur un maximum de machines, parce que pour être honnête, l'aspect visuel de ce Cities Skylines n'est pour l'instant pas vraiment engageant.
Quelques originalités intéressantes
Pour gérer ces villes immenses plus simplement, il est possible d'utiliser un pinceau délimitant instantanément des zones qu'il est possible de gérer indépendamment. Par exemple, on peut y définir des taxes propres, que ce soit au niveau de la taxe d'habitation, mais aussi des transports en commun (par type de transport), de l'eau, etc. Si un quartier est mieux desservi et que les habitants y sont plus heureux, ils seront plus enclins à payer des taxes, ce qui permet de tirer le meilleur parti de chaque quartier de sa ville et donc de maximiser les revenus. Il est d'ailleurs possible de faire pareil pour chaque secteur d'activité en imposant des taxes spécifiques aux activités polluantes par exemple. Bref, bien que classique, ce Cities Skylines devrait aussi être assez complet, et tendra à le devenir de plus en plus parce que des outils devraient être proposés aux moddeurs afin qu'ils créent de nouvelles maps, de nouveaux bâtiments, de nouvelles décorations, etc. Il faut avouer que cela laisse rêveur, même s'il s'agit sans doute là simplement d'un gros tacle envers SimCity.
Pour l'heure, Cities Skylines paraît être un city builder classique mais complet aussi bien pour ce qui est de la construction à proprement parler que pour la gestion des taxes, des besoins, des activités, etc. Pour attirer vers lui les déçus de SimCity, il comprendra en prime des villes potentiellement immenses et une grosse moddabilité. Bref, si les développeurs tiennent leurs promesses, il pourrait s'agir là d'une bonne pioche.