Une nouvelle licence Nintendo, autant dire que ce n'est pas le genre de choses que l'on voit souvent. Mais quand cette nouvelle franchise prend la forme d'un jeu d'action multi principalement online, alors là, on est carrément devant un OVNI. En effet, Splatoon compte bien jouer la carte de la différence en proposant un gameplay multi original dont le leitmotiv principal est d'être irrémédiablement fun. Le principe voit donc deux équipes de quatre joueurs commencer la partie dans des zones totalement opposées d'une grande arène. Chaque joueur étant armé d'un fusil capable de tirer des boules de peinture, le principe est de recouvrir un maximum de zones avec la couleur de son équipe. A la fin du temps imparti, l'équipe qui a recouvert le plus de sol gagne la manche. Un principe qui semble simple, mais qui comporte un magnifique twist : chaque joueur peut se transformer en calmar à n'importe quel moment, ce qui lui permet de nager dans les taches d'encre de sa couleur à une vitesse plutôt hallucinante. Et ça, ça change tout.

Stratégie et ingéniosité

Une fois en calmar, vous pouvez donc vous déplacer très rapidement sur le sol, mais aussi les murs qui ont été recouverts de votre couleur par vous-même ou un de vos coéquipiers. Il vous est même possible de sauter pour passer une zone de la couleur des adversaires, une zone non recouverte ou même un fossé naturel. Ce point amène une part de stratégie puisqu'il est alors possible d'aller très vite dans la zone de l'adversaire en maniant habilement les transformations. Mais en forme de calmar, il faut alors faire attention à deux choses : la première, c'est qu'on ne peut plus tirer de peinture. La seconde, c'est que tout contact avec une couleur adverse vous fera perdre beaucoup d'énergie, au risque de vous tuer. D'ailleurs, même si vous survivez, sortir d'une mare de couleur adverse n'est pas aisé puisqu'elle agit comme une affreuse mélasse. La meilleure solution est alors de passer en mode humain et de tirer à ses pieds. Bref, un double gameplay qui débouche vers de nombreuses tactiques intéressantes. Lors de notre session à huit joueurs, on a rapidement pu observer des fonctionnements de groupe plus efficaces que d'autres. Par exemple, en début de partie, avoir un personnage qui envoie des boules de peinture pour qu'un autre puisse se déplacer plus rapidement sous forme de calmar permet d'atteindre plus vite des points stratégiques. Dans d'autres cas, des joueurs peuvent attirer des adversaires vers eux alors qu'un autre reste immobile en calmar dans une tache de sa couleur, attendant le bon moment pour se transformer en humain et tirer sur tout le monde.

Prise en main efficace et fun garanti

Ce qui surprend le plus avec Splatoon, c'est la vitesse à laquelle on apprivoise le gameplay. Pour un jeu qui impose deux façons de jouer résolument différentes au joueur, le titre de Nintendo s'en sort haut la main d'un point de vue accessibilité. L'aspect action demande de viser avec le GamePad, ce qui explique sans doute pourquoi le jeu nous a été présenté comme se jouant online (un seul GamePad par Wii U, on le rappelle). S'il faut un certain temps pour s'y faire, on s'en sort rapidement. Le gameplay en calmar est quant à lui beaucoup plus vif et fluide. Toutefois, moins la partie est en votre faveur niveau couleur, plus il sera compliqué de se déplacer à grande vitesse. Mais l'impression finale, c'est que les sessions sont particulièrement fun et qu'on n'a pas un instant de répit. Même lorsque l'on meurt, on revient très rapidement dans la partie, avec la possibilité de s'éjecter près d'un joueur de son équipe, quelle que soit sa position sur la map à partir du point de respawn (via le GamePad). De plus, des grenades, des armes différentes (comme une sorte de fusil à pompe par exemple) ou encore une super-attaque qui envoie des tornades de peinture sont des éléments qui permettront davantage de diversité aux parties, même s'il faudra attendre d'en savoir plus sur les modes de jeu avant de faire des plans sur la comète. Quoi qu'il en soit, pour un premier rendez-vous, Splatoon n'a pas raté le coche et il nous tarde d'en savoir plus.