Le principe de God of Blades est simple : Le Dieu des Lames sobrement nommé The Nameless King doit parcourir divers niveaux afin d’occire toutes les créatures qui auront le malheur de croiser son chemin. Pourtant, le soft se montre bien plus subtil qu’il n’y paraît et s’apparente à un véritable concentré d’action dans lequel précision et réflexes sont mis à rude épreuve…
La meilleure défense, ce n’est pas toujours l’attaque…
Concrètement, God of Blades ressemble à un running game, puisque vous n’avez aucun contrôle sur vos déplacements : le personnage avance automatiquement et le scrolling horizontal ne s’interrompt que lorsque vous combattez un ennemi. Vous devrez alors faire preuve d’un bon doigté pour parvenir à décapiter tout ce qui peut arriver en face de vous, et cela ne sera pas toujours une mince affaire. Vous utilisez votre arme à l’aide de slides sur l’écran (vous tracez le mouvement de l’épée), et avez ainsi la possibilité de trancher un ennemi de façon horizontale ou verticale, par en haut ou par en bas. La parade est également disponible et sera régulièrement salvatrice, car la vie part vite, très vite dans God of Blades. Selon le coup que vous portez, les effets sur l’ennemi pourront être différents. Un adversaire faible pourra ainsi se faire éjecter par un puissant coup de bas en haut et atterrir sur le monstre suivant, ce qui lui causera d’importants dégâts. Un coup vers le haut peut également brièvement étourdir un ennemi qui était en train d’attaquer, tandis qu’une taillade horizontale peut le désarmer.
Non, la taille ne fait pas tout !
A ces quelques subtilités de gameplay s’en ajoutent d’autres, et non des moindres : chaque épée possède une attaque spéciale qui met un certain temps à se recharger, et chaque catégorie d’armes (légères, intermédiaires, lourdes) possède une vitesse d’attaque, une puissance et une portée différentes. Selon l’épée choisie, vous pourrez ainsi invoquer une horde de vampires afin de vous redonner de la vie, transformer votre lame en brasier et décupler sa puissance momentanément, faire appel à d’anciens guerriers pour occire tout ce qui se trouve à l’écran, etc. Une bonne dizaine d’armes est à votre disposition, et celles-ci se débloquent facilement en terminant des niveaux. Notez que selon les boss que vous rencontrerez et qui ont eux aussi ce genre d’attributs variables (vitesse d’attaque, puissance et portée), il est préférable de bien choisir son type d’armes afin de ne pas voir l’écran du game over. Celui-ci risque d’apparaître assez souvent dans les derniers niveaux car la difficulté, bien dosée, est assez relevée en approchant du dénouement. Certains tableaux vous demanderont ainsi d’affronter une nuée de boss bien différents tout en sachant que vous ne pourrez pas changer votre arme entre-temps, il faudra donc s’adapter à toutes les situations.
Un scénario en berne, mais une vraie personnalité
Si le bestiaire n’est pas bien varié et que les niveaux traversés le sont à peine davantage, le tout est quand même techniquement irréprochable. Chaque tableau est réellement somptueux, avec un arrière-plan qui décolle la rétine, surtout si vous possédez un iPhone ou iPad doté d’une résolution… Retina justement. Les ralentis lors des coups de grâce tout comme certaines attaques spéciales sont du plus bel effet. S’il n’a pas réellement de scénario (un Roi fantôme qui doit protéger son royaume contre on ne sait trop quoi… une sorte de culte démoniaque ?), le jeu possède en revanche une vraie personnalité, en partie grâce à son univers et à son ambiance plongeant littéralement le joueur dans un croisement réussi entre le monde des Enfers et celui du Néant. Outre le mode Campagne qui ne se résume qu’à une succession de niveaux, vous aurez également la possibilité de montrer l’étendue de votre talent dans le mode Eternel, où vous affronterez des vagues infinies de créatures jusqu’à ce que vous trépassiez inévitablement. Le tout est bien sûr relié au Game Center et vous pourrez partager vos meilleurs scores. Ces deux modes ainsi que le déverrouillage de toutes les épées confèrent au titre une durée de vie plutôt correcte, et pour peu que vous vous laissiez tenter par quelques tentatives de high scores en mode Eternel vous pouvez sans doute dépasser la dizaine d’heures de jeu.
Points forts
- Une réussite artistique indéniable
- Gameplay subtil et précis…
- … et varié selon les armes utilisées
- Un bon challenge vers la fin
- Des boss qui laissent rarement le droit à l’erreur
Points faibles
- Pas de multi malgré un bon potentiel
- Durée de vie honnête sans plus
- Trame scénaristique sans intérêt
God of Blades est une belle réussite artistique comme technique et propose un gameplay intéressant pour un jeu intégralement tactile. Si vous vous demandiez ce que pourrait donner un Infinity Blade en 2D, vous avez ici des éléments de réponse. Le joueur est ardemment sollicité, un bon doigté et une précision chirurgicale dans ses mouvements (en fonction de la vitesse d’attaque, de la portée de son arme, du lancement de ses coups spéciaux, etc.) seront indispensables pour relever un challenge digne de ce nom dans les derniers niveaux. On reprochera cependant une durée de vie pas franchement exceptionnelle et un contenu honnête mais sans fioritures pour le prix, ainsi que l’absence d’un mode multijoueur (du coop ou du 1 vs 1 auraient pu donner lieu à des affrontements épiques). God of Blades reste néanmoins une bonne pioche, qui peut devenir incontournable en promotion si vous aimez le genre.