Mix d’aventure et de survival-horror dont le dernier épisode commence à dater puisqu’il était sorti sur Dreamcast, la licence D revient tout de cel shading vêtue dans une histoire entièrement jouable via Kinect. D4 pour Dark Dreams Don't Die n’est certainement pas THE jeu du lancement, mais pourrait bien attirer les amateurs de point'n click, fatigués par la souris ou la manette.
Vu comme ça, D4 n’a rien du foudre de guerre. Alors que les futurs acquéreurs d'une Xbox One s’attendent à du rêve, des rendus visuels à faire exploser leur écran, des effets sonores à faire sursauter la voisine du dessous et faire trembler les vitres des voitures garées dans le parking, voilà que débarque, au milieu de Call of Duty : Ghosts, Battlefield 4 ou Assassin’s Creed IV : Black Flag, un jeu Kinect. Sans intérêt ? Pas tant que ça. Il permet de voir les progrès du Kinect et de vivre une expérience plutôt agréable. Pour tenter de comprendre pourquoi le constructeur a misé sur ce cheval pour l’accompagner dans le lancement de la One, nous avons joué une mission à bord d’un avion. Le pitch de départ a de quoi séduire. David Young, détective de son état, va tout mettre en œuvre pour trouver l’assassin de sa femme et la ressusciter. Comment va-t-il s’y prendre ? Tout simplement en récoltant des indices qui lui permettront de remonter le temps et ainsi, à la manière de Fréquence Interdite ou de Retour vers le Futur, modifier les derniers instants avant le moment crucial.
QTE à l’appel
Fouiller le cockpit de l’avion, récolter des indices, se déplacer dans le couloir, David n’apparaît (hormis les affrontements, dialogues ou combats) qu’en vue subjective pour une meilleure lisibilité et visibilité de ce qui se passe devant lui. Par un simple balayement de la main, il peut effectuer un tour d’horizon à 360 degrés, l’inclinaison de la tête, elle, permettant de regarder par terre, en l’air bref, le gameplay au Kinect ne pose aucun problème apparent, on est même surpris par sa précision et sa vitesse de réponse. On a pu le constater face à Antonio Zapatero, un dealer escorté par un Marshall, et qui ne semble pas trop apprécier l’altitude. Après quelques dialogues aux réponses multiples, dont la réponse n’aura aucune incidence sur la suite des événements, voilà que les deux animateurs de ce vol, court ou long courrier, vont en venir aux mains. Une bagarre éclate et qui vient à point pour arbitrer ce duel ? Le QTE bien sûr. A la différence près vis-à-vis de la plupart d’entre eux, si vous n’êtes pas au taquet, que vous vous prenez le chariot de plateau-repas dans les dents, vous ne perdez pas. En revanche, votre barre de vie se réduira. Ceci étant, vu la simplicité (dans cette mission) des gestes à effectuer, il était normal de sortir vainqueur de ce combat. Cet incident vous a fait perdre le fil de votre investigation ? Pas de souci. En joignant vos deux mains sur vos tempes, un résumé de la mission et des objectifs en cours s’affichera. On en saura guère plus sur le gameplay de D4, mais force est de constater que le rendu visuel lié à cette aventure plutôt sympathique et originale a de quoi séduire. On ne parle pas ici d’un blockbuster mais cette enquête vaudra certainement le coup d’œil. Ou de main.
On a souvent l’habitude d’employer ce terme, mais encore une fois, il illustre parfaitement D4. Une bonne surprise, oui, ce jeu d’aventure en est une. Le choix du cel shading, l’aspect exploration, le gameplay dépouillé mais efficace, tout fonctionne et on aurait bien aimé pouvoir jouer plus longtemps tant l’intrigue de départ donne envie d’en savoir plus.