Dès la première partie, on découvre un gameplay plutôt bien pensé et surtout adapté au support. Ainsi, que l'on choisisse de se diriger avec le gyroscope ou les contrôles tactiles, les véhicules accélèrent automatiquement et ralentissent en virant. La tâche du joueur est alors simple : tourner son appareil ou appuyer sur deux boutons très accessibles dès qu'une courbe pointe le bout de son nez en sachant qu'en cas d'erreur, un système de remise en piste très performant se charge de corriger automatiquement le tir. Notons que tout ceci est en outre très réactif et évidemment très intuitif, mais ne se montre pas forcément simpliste dans la mesure où il convient en parallèle de gérer des power-up. Ceux-ci sont en règle générale ultra-classiques et se limitent aux missiles, boosts et autres décharges électriques, mais ont le mérite de dynamiser les courses. Bref, vous l'aurez sans doute déjà compris, nous avons ici affaire à un Mario Kart-like plutôt sympathique, mais qui manque un poil d'originalité.

Les courses sont malheureusement entachées par une IA un tantinet agressive, qui a tendance à expédier dans le décor tout ce qui s'approche. Celle-ci n'est pas non plus très intelligente et utilise généralement ses pouvoirs à l'instant même où ils sont obtenus. Ajoutez à cela sa fâcheuse tendance à adapter son allure en fonction du pilotage du joueur et vous tenez là des courses légèrement chaotiques et parfois frustrantes. Cela est évidemment voulu, le but étant de pousser le joueur à dépenser l'argent chèrement gagné en course afin d'améliorer la vitesse, l'adhérence, l'accélération, le blindage ou le turbo de son véhicule. Il devient dès lors plus difficile de s'octroyer les meilleurs véhicules du jeu qui sont quasiment inabordables pour celui s'étant offert quelques rares améliorations au préalable. Et on vous le donne en mille, pour se les offrir, il faut dépenser de l'argent réel. On peut pondérer cela en se disant que certains bolides doivent être débloqués uniquement en jeu, mais il n'en reste pas moins anormal que la difficulté générale ait été augmentée afin de pousser le joueur à la consommation.

Au niveau du contenu solo, on reste également sur notre faim. Ainsi, outre un mode championnat comprenant 4 coupes distinctes susceptibles d'occuper environ 2h30, il est seulement possible de prendre part à des courses simples et à des épreuves dites spéciales dans lesquelles on nous demande par exemple de boucler un tour en un temps donné, de gagner une course sans power-up ou de rattraper puis percuter un ennemi le plus rapidement possible (soit exactement ce qui est demandé dans les différents championnats). On fait donc le tour du jeu rapidement, d'autant plus que seulement 8 circuits répartis en 4 environnements distincts sont au programme. Il est certes possible de courir en sens inverse sur chaque piste, mais cela ne limite malheureusement pas l'apparition d'une certaine forme de lassitude. Il est toutefois possible de prolonger l'expérience efficacement grâce à des courses multijoueurs en local ou en ligne (via le GameCenter). Les affrontements entre amis corrigent ainsi une bonne partie des défauts du titre et peuvent donc s'avérer très sympathiques. Finalement, tout n'est pas à jeter dans ce Table Top Racing qui pour 2,69 € peut valoir le coup d'oeil.