Si Spartacus Legends est édité par Ubisoft, son développement a lui été confié à Kung Fu Factory, à qui l'on doit notamment le très décevant Supremacy MMA. Une erreur de parcours ? C'est ce que va tenter de prouver le studio américain. Ce qui est certain, c'est que ce dernier possède au moins l'expérience quant à la conception d'un jeu de baston. Sur le CV de certains de ses employés figurent des noms tels que UFC Undisputed ou Mortal Kombat. Et cela leur a probablement servi car Spartacus Legends propose aux joueurs de prendre part à des affrontements en 3D, en un contre un, dans des arènes fermées. Comme toute bonne adaptation, le jeu dispose d'un casting au sein duquel figurent plusieurs personnages repris de la série télévisée. On peut ainsi se battre avec Spartacus ou encore Crixus pour ne citer qu'eux.

Tout l'intérêt de Spartacus Legends repose cependant sur la création de son propre gladiateur. Les développeurs prévoient en effet de vous laisser déterminer vous-même le look et les techniques de combat de votre avatar. Globalement, il faut choisir parmi huit types de combattants adoptant des styles différents. Les armes jouent également un rôle crucial lors des oppositions. C'est pour cette raison que vous avez là aussi le choix de l'équipement emmené par votre personnage dans l'arène. Quelles protections choisirez-vous ? Souhaitez-vous que votre avatar porte un casque ? Se battra-t-il à l'aide d'un simple glaive ou d'une longue épée ? Utilisera-t-il un bouclier ? Autant de problématiques auxquelles il faut penser en amont des combats. Des décisions qui jouent sur la résistance aux coups de votre avatar, sur sa mobilité et sur l'impact de ses offensives sur l'adversaire. Par ailleurs, il faut savoir que chaque gladiateur possède un niveau. Gagner des combats s'avère donc le moyen le plus direct pour faire grimper les caractéristiques de son combattant.

Là où cela se complique, c'est que Kung Fu Factory a souhaité se montrer réaliste au niveau de l'issue des combats. Ainsi, si vous perdez, votre personnage meurt. En théorie du moins car en dépensant une somme de monnaie virtuelle relativement importante, vous pourrez le réanimer. Concernant le gameplay lors des combats, on se trouve en face d'un jeu de baston tout ce qu'il y a de plus classique, ayant tout de même la particularité d'être très accessible. On peut délivrer des coups rapides, des offensives puissantes, attaquer à la main, projeter son adversaire au sol ou encore parer. Le combats étant en 3D, maîtriser l'esquive latérale devient vite une condition sine qua non pour remporter un affrontement. Bien gérer sa barre de santé et de défense est également essentiel pour espérer survivre. Plus original, une jauge bleue située en bas de l'écran indique votre popularité lors du combat, en gros, si vous parvenez à faire se soulever la foule. Il faut se battre avec classe et provoquer un maximum son opposant pour remplir cette jauge. Une fois pleine, elle donne notamment accès à des finish moves en fin de combat. Ces derniers sont particulièrement gores. Décapitation, démembrement, rien ne vous est épargné. Enthousiasmer les spectateurs permettra aussi de débloquer des éléments comme des armes qu'on pourra ensuite acheter dans une boutique.

Et puisqu'on parle d'argent, autant aborder le modèle économique : Spartacus Legends propose à ceux qui le souhaitent d'acheter de l'or virtuel avec de la monnaie réelle. Cela permet d'accélérer sa progression en se procurant par exemple rapidement les meilleurs équipements. Mais il faut garder en tête que rien ne vous oblige à payer puisque le contenu reste entièrement gratuit. Un système de matchmaking permettra qui plus est de faire s'affronter online les personnes d'un même niveau. Car le jeu dispose évidemment d'une partie multi permettant de se battre avec des amis en ligne ou sur un même canapé, en local. L'objectif final est d'ailleurs de monter son camp d'entraînement, de faire progresser les huit combattants que vous pouvez posséder et de figurer en haut des classements mondiaux.Un mot pour terminer sur l'aspect visuel. De ce côté-là, le jeu s'avère carrément étrange. Difficile de définir le parti pris artistique qui semble tendre vers un rendu réaliste avec des couleurs très ternes et une sorte de filtre rendant l'ensemble un peu plus austère encore. Seuls les hectolitres de sang giclant dans tous les sens viennent égayer le tout ! A noter que les combats bénéficient de quelques effets de mise en scène comme un ralenti qui se déclenche lorsque les deux protagonistes lancent simultanément une attaque. Quoi qu'il en soit, gardons en tête qu'il reste encore plusieurs mois avant que le jeu ne soit disponible. Le temps de peaufiner l'ensemble.