Tranquillement installé devant son canapé, Garfield apprend qu'il peut gagner son poids en lasagnes... à vie ! Pour cela, le matou doit se décider à effectuer le tour du monde, car c'est seulement à cette condition qu'il pourra prétendre ravir le précieux sésame. Ni une ni deux, il décide d'accepter cette mission gastronomique et quitte son sofa. A défaut d'un réel tour du monde, l'aventure nous emmènera d'abord explorer les alentours du pavillon, pour ensuite visiter le désert, le Mexique, Venise, et à nouveau la banlieue pavillonnaire afin de récupérer la fameuse récompense.

Assez rapidement, vous vous rendrez compte que toute l'aventure se présente de la même façon. Il s'agit de trouver des clés dans certaines zones pour ensuite débloquer les zones suivantes et ainsi de suite. Si certaines clés sont faciles à atteindre, d'autres nécessitent des capacités particulières. En effet, dès le début de l'aventure, des déguisements sont disponibles et ceux-ci vont très vite se révéler plus que nécessaires. Au nombre de quatre, les accoutrements possèdent chacun leurs caractéristiques. Alors que se déguiser en cow-boy permet de tirer sur des ballons et autres cibles pour ainsi obtenir certaines récompenses, le couvre-chef du fakir nous donne la possibilité de planer sur plusieurs mètres. La toque de cuisinier transforme Garfield en véritable lance-flamme, lui permettant de faire exploser des barils de poudre. Enfin, le costume de footballeur sert la plupart du temps à envoyer Odie valdinguer dans les airs pour déclencher un interrupteur et ainsi déverrouiller certaines zones.

D'ailleurs, Odie possède bien des avantages et ne se contente pas de jouer (à merveille) le rôle du ballon rond. Accouplé d'un radar disponible dès le début de l'aventure, le chien déterre clés et déguisements en creusant frénétiquement. Odie trouve aussi une utilité toute particulière comme moyen de locomotion. En effet, il est possible de sauter sur son dos pour aller plus vite et ainsi échapper à des pièges mortels. Autre exemple, sa truffe devient la surface privilégiée des pattes de Garfield lorsqu'il s'agit de traverser des étendues d'eau. Signalons enfin qu'il est possible d'incarner le toutou à un moment du jeu, mais même si ce passage nous propose une nouvelle prise en main, il n'ajoute malheureusement que peu de nouveautés concernant le gameplay et se révèle dispensable.

Tout au long de l'aventure, nombreux sont les ennemis qui souhaitent vous barrer la route. Assez peu diversifié, le bestiaire se classe en deux catégories. Si les araignées et autres serpents nécessitent deux coups avant de définitivement rendre l'âme, les chiens ne seront qu'évanouis. Il faudra donc faire attention à ne pas se faire prendre en traître et guetter les petites étoiles au-dessus de leurs têtes symbolisant le temps qu'il vous reste avant de vous faire courser à nouveau. Signalons aussi la présence intermittente de « molosses », toutous invincibles qui vous mettront K.O. en un seul coup, sans que vous puissiez vous défendre. Car oui, Garfield est doté de mouvements permettant de se frayer un chemin en toute sécurité. Outre le classique coup de patte, notre héros a la possibilité de tournoyer sur lui-même pendant un saut ou lorsqu'il court. A noter qu'un coup, même mal placé, pourra dans certains cas atteindre sa cible, la faute à une gestion des collisions souvent maladroite.

Dans l'ensemble, le jeu n'est pas difficile. Destiné principalement aux enfants, Garfield Lasagna World Tour n'impose jamais de passages ardus. Et même si dans de rares cas l'énergie de notre matou est mise à rude épreuve, les hot dogs, pizzas et autres gigots permettent une progression sans embûches. De plus, les vies en grand nombre ont pour but de ne quasiment jamais vous faire passer par la case game over. En effet, aux dix vies qui vous sont allouées au début du jeu, s'ajoutent celles que vous pouvez gagner en collectant des séries de dix pookies, l'ours en peluche de Garfield. Mis en évidence, leur nombre est conséquent et contribue à assurer un déroulement de l'aventure sans trop d'encombres.