Si vous aviez aimé Defender, vous risquerez fort d'accrocher à Defender II. En revanche, si vous êtes passé à côté du phénomène, voilà de quoi vous rattraper. Le gameplay de Defender II est relativement classique et attendu puisqu'il reprend quasiment le même gameplay que son prédécesseur. Ici, chaque niveau suit la même logique : comme dans tout tower defense qui se respecte, les monstres et adversaires attaquent une base que vous devez défendre. Située à gauche de l'écran, celle-ci est équipée d'une arbalète que vous contrôlez intégralement par le tactile du Smartphone. Lorsque vous appuyez sur l'écran, l'arbalète tire des flèches de manière continue et rectiligne en direction de votre point d'appui. C'est ainsi qu'il vous faudra déjouer les vagues ennemis, vagues de plus en plus massives et nombreuses au fur et à mesure des niveaux. Certaines créatures sont lentes, résistantes et dangereuses, à l'instar des boss qui apparaissent tous les fins de dix niveaux, d'autres sont rapides mais peu puissantes, d'autres encore sont dangereuses par la portée de leur arme. Au niveau du bestiaire, Defender II n'innove pas particulièrement puisque les créatures sont globalement identiques au premier titre. Seuls les « monstres-catapultes » apportent une touche de nouveauté.

Chaque créature tuée vous rapporte une certaine somme d'argent et chaque niveau terminé un ou des cristaux. Ces récompenses permettent d'améliorer votre arbalète (puissance, impact, cadence...), ou encore d'amplifier votre force « spirituelle ». Vous bénéficiez effectivement d'une barre de mana qui se recharge automatiquement dans les niveaux et qui vous permet d'utiliser des sorts, à condition de les avoir achetés. Il y a trois sortilèges en particulier : un sort de glace, un sort de feu et un sort de foudre faisant plus ou moins de dégâts selon l'amélioration que vous leur avez apportée. Sachez cependant que les sortilèges ne s'achètent pas avec de l'argent mais avec les cristaux, qui sont plus rares. Dans la boutique du jeu, vous pouvez aussi acheter de quoi blesser les ennemis sans avoir à lever le petit doigt (ou plutôt sans avoir à le poser ici !). Par exemple, une «douve de lave» se placera juste devant votre base et blessera progressivement les ennemis. Il y a aussi des petites billes qui se jettent une par une sur les ennemis pour exploser. La progression dans les niveaux débloque également de nombreuses arbalètes de plus en plus puissantes qu'il faudra toutefois acheter avant de les utiliser. Vous l'aurez compris, Defender II oblige donc le joueur à jongler entre stratégie et précision. Il est à noter que les plus gros ajouts de Defender II par rapport au I se situent dans l'inventaire de la boutique.

D'ailleurs, puisqu'il est question de nouveautés, voyons à présent le mode online du jeu. Ce mode, inexistant dans le premier opus, apporte un réel plus au titre. Bien qu'un peu minimaliste, ce mode en ligne permet de se mesurer à un joueur de niveau égal sélectionné par la machine. Ainsi, vous jouez en même temps qu'un autre joueur dans les mêmes conditions. L'écran est en fait partagé et chacun joue sa partie comme dans le mode solo avec cependant pour objectif de tenir le plus longtemps possible. Ce sont les mêmes vagues d'ennemis qui apparaissent pour les deux joueurs et la différence se joue bien souvent au niveau de l'adresse ou des attributs achetés. Si jouer en ligne permet de se faire un peu d'argent ou de gagner des cristaux lorsqu'on est bloqué dans la partie solo, il n'en reste pas moins que ce mode aurait pu être approfondi. Il n'existe en effet qu'un seul «type» de parties et il n'y a pas vraiment de rivalité entre les deux joueurs. Néanmoins, le jeu online se faisant rare sur Smartphone, on ne peut qu'encourager le studio DroidHen à continuer sur cette voie.

Puisqu'il faut bien parler des défauts, voyons à présent le point noir du jeu, celui de la difficulté. Celle-ci est très inégale en raison d'un système de boss mal optimisé. Toutes les dix manches, un boss survient en fin de niveau. Plus vous avancez dans le jeu, plus ces manches deviennent difficiles. Ainsi, ce n'est plus un, ni deux mais trois boss de plus en plus résistants à qui vous aurez affaire (deux trolls et un dragon). Outre le challenge certain que représentent ces créatures, il suffit d'avoir effectué des mauvais choix stratégiques dans les achats pour se retrouver bêtement bloqué face à elles. Bien que la difficulté soit progressive, elle reste donc irrégulière par endroits. D'ailleurs, il y a fort à parier que vous trouverez les boss beaucoup plus simples dans les deux ou trois niveaux suivants. Cependant, il faut relativiser, car vous ne serez jamais réellement coincé, étant donné qu'en jouant et rejouant les niveaux, vous gagnerez forcément de quoi améliorer votre arme et vos pouvoirs. Et si jamais vous voulez absolument progresser, il y a toujours la possibilité d'acheter (pour de vrai cette fois-ci) de l'argent virtuel ou des cristaux. Quoi qu'il en soit, le challenge proposé par Defender II n'est pas forcément frustrant mais plutôt addictif.