En marge de son retour sur consoles de salon, Epic Mickey fait également escale sur 3DS et va carrément chercher l'inspiration auprès d'un très illustre ancêtre : Castle of Illusion. Mizrabel est de retour et elle fait encore des siennes.
Castle of Illusion a su rester dans les mémoires de bien des joueurs de l'âge d'or des années 90. Le voir ressurgir sur 3DS ne pouvait donc que susciter un enthousiasme certain. Attention, pas question ici d'un remake mais plutôt d'un matériau de base. Epic Mickey : Power of Illusion est parfaitement en lien avec son cousin de salon. Le point de départ du jeu se situe ainsi toujours dans le Monde de la Désolation qui sert de théâtre au Retour des Héros, un monde poubelle dans lequel le Château des Illusions de l'infâme Mizrabel refait son apparition. Fidèle à ses habitudes, cette maîtresse de la manipulation va de nouveau kidnapper Minnie et tout un tas d'autres personnages Disney, qu'ils soient anciens (La Bête, Peter Pan, Gemini Cricket) ou plus récents (La Petite Sirène). Pas de répit pour les braves, Mickey retourne dans ce château qu'il a appris à connaître il y a déjà plus de 20 ans.
Personne ne sera étonné d'apprendre que Power of Illusion est un jeu de plates-formes en apparence très classique dans lequel on passe son temps à sautiller tout en dégommant quelques ennemis, soit en leur retombant sur la tronche, soit en les aspergeant avec la peinture ou le dissolvant qui sont au coeur des jeux Epic Mickey. Mais pour rester en accord avec la franchise, il fallait bien intégrer le dessin d'une manière ou d'une autre. En ce domaine, c'est sur l'écran tactile que les choses se passent. Ce dernier affiche une version simplifiée du décor traversé par le joueur. Régulièrement, un objet y apparaît, ce qui bien sûr ne peut qu'attirer le doigt cliqueur. Lorsqu'une silhouette se profile, il ne reste qu'à en suivre les contours pour faire apparaître l'objet sur l'écran de jeu. Qu'il s'agisse d'un pont ou d'une catapulte qui propulsera Mickey. Plus vous serez rapide et précis (ou détaillé) dans votre dessin, plus l'objet se révélera utile. Si par exemple le bonus débloqué est un personnage vous venant en aide, un dessin lambda fera apparaître un seul compagnon, alors qu'avec un score plus élevé, ce sont trois assistants qui vous viendront en aide.
C'est ce système de gribouillage qui fait le sel de Power of Illusion. Un système décliné de multiples façons. En libérant des personnages prisonniers du Château des illusions, le joueur accède à des bonus qu'il peut capitaliser. Mickey aura alors dans sa besace des dessins activables en cas de besoin, notamment, comme cité précédemment, un petit coup de main de la part des enfants perdus de Peter Pan. Toutefois, pour obtenir ces bonus, il faudra d'abord rendre un ou deux services aux anciens prisonniers. Chaque fois que le joueur rencontre un héros (ou un vilain), il est envoyé dans la forteresse, un abri dans lequel les victimes de Mizrabel trouvent refuge et où il est possible de leur rendre visite afin d'obtenir de petites quêtes. C'est par exemple en s'adressant à Picsou que l'on partira à la recherche de son premier sou sur... le bateau du Capitaine Crochet. Une fois sur place, en fouillant avec un minimum de soin, on finira par tomber sur un objet à dessiner grâce auquel Peter Pan lui-même viendra nous filer un petit coup de main.
Assez simple d'accès, pour ne pas dire parfois un peu enfantin, Epic Mickey : Power of Illusion a malgré tout le bon goût de proposer plusieurs niveaux de complexité. Si les bases sont très accessibles, les joueurs un peu plus avides de challenge devraient pouvoir trouver leur compte en essayant de dénicher quelques objets bien planqués. Même si la chose reste à confirmer. Dans tous les cas, on ne peut que reconnaître le charme qui se dégage du titre, le même que celui qui émanait déjà de Castle of Illusion à son époque. Ce qui est plutôt bon signe.
Epic Mickey : Power of Illusion a tout du jeu de plates-formes calibré pour séduire petits et grands. Si une certaine simplicité semble l'emporter sur le challenge, on se réserve néanmoins le droit d'être surpris plus tard par une exploration un peu plus poussée. En attendant, l'idée de nous faire replonger dans le Château des Illusions 20 ans plus tard ne manque certainement pas d'attrait. Les couleurs chatoyantes et les graphismes rondouillards font décidément toujours bonne impression.