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Test E.Y.E : Divine Cybermancy

E.Y.E : Divine Cybermancy : Your pretty face is going to hell

20 188 vues
Profil de Dinowan,  Jeuxvideo.com
Dinowan - Journaliste jeuxvideo.com

Il existe un genre de jeux en voie de disparition, un style un peu à part qu'aucune grosse structure ne veut se risquer à développer. Ce genre, c'est le FPS/RPG à l'ancienne, hardcore, descendant de Deus Ex, ressuscité par STALKER. Et voilà qu'une petite bande de français indépendants décide de tenter une percée très, très ambitieuse. Et donc très, très casse-gueule.

E.Y.E : Divine Cybermancy

Des jeux comme ça, on en réclame à corps et à cris depuis des années. Et si on n'en voit plus des tonnes, ce n'est pas pour rien. Leur développement est affreusement complexe, coûte cher et les ventes ne suivent pas forcément. Et voilà que les 10 lorrains de Streum On se lancent dans un projet fou : créer un FPS/RPG dans lequel le joueur soit libre de son approche. Une démarche qui implique un solide système de progression du personnage et un level design sacrément costaud pour garantir la faisabilité d'une approche tactique, furtive ou bourrine en diable. Mais avant ça, il faut déjà concevoir son univers et sans surprise, c'est le cyberpunk qui est à l'honneur. Enfin, un cyberpunk un peu particulier dans lequel on ressent autant l'influence de Deus Ex, Blade Runner ou Ghost in the Shell que de Warhammer 40K avec en plus des références à Akira, Syndicate et autres jeux cultes. La direction artistique de E.Y.E est assez remarquable, surtout au milieu de productions qui n'osent souvent pas sortir des sentiers battus.

E.Y.E : Divine Cybermancy
Les premiers niveaux sont un paradis du snipe.
En outre, le soft dispose d'un background dense où la Fédération (conglomérat de corporations) se dispute le pouvoir avec E.Y.E, un groupe religieux lui-même divisé en deux factions et dont le but originel est de lutter contre la force Meta Streumonique, manifestation physique des bas instincts humains. Enfin des monstres quoi. Ce à quoi il faut encore ajouter des pillards ou la police qui ne sait pas bien de quel côté elle se range. Streum On a même imaginé une fausse langue qui à l'oreille ressemble à un dialecte bâtard fait d'allemand et de hollandais. En somme, c'est un joli bazar dans lequel il n'est pas évident d'entrer.

E.Y.E : Divine Cybermancy
New Eden, la première map, est l'une des plus réussies sur le plan esthétique.
Le principal problème se trouve dans les dialogues évidemment non doublés, faute de moyens, mais dont l'écriture laisse franchement à désirer. Le style est déroutant, pas très habile et le jeu oscille trop souvent entre le sérieux, auquel on s'attend généralement, et une sorte de second degré décalé, plein de clins d'oeil et de références. Plus gênant encore, il y a relativement peu de personnages avec lesquels on peut taper la causette et force est de constater qu'ils n'ont fréquemment pas grand-chose à dire. Le résultat, c'est que l'univers est assez hermétique, qu'on ne s'attache à aucun PNJ, pas même à notre Mentor avec lequel on sait pourtant qu'il existe un lien fort. Malgré les efforts sensibles mis dans la création du background par les développeurs, les lacunes ou les éléments décrédibilisants intégrés "pour la vanne" (la monnaie qui s'appelle brouzoufs) pourrissent l'immersion. Cette confusion se retrouve d'ailleurs dans d'autres aspects du jeu .

E.Y.E : Divine Cybermancy
Et dire que je voulais jouer en furtif au début. On change.
E.Y.E est bien un FPS/RPG, pas de doute. Votre première activité sera donc de créer votre personnage et de choisir un style de jeu. Pour gérer votre évolution, vous trouverez tout le nécessaire. Au plus simple : la fiche de caractéristiques sur laquelle vous pourrez dépenser vos points de compétences obtenus à chaque passage de niveau, de l'endurance à la force en passant par la précision, la force psi ou la santé mentale. Oui, la santé mentale, car votre personnage peut de temps à autres péter un fusible, ce qui se traduira par des hallucinations, des décharges intempestives de votre flingue ou une incapacité totale à faire feu. Un état dont on sortira en effectuant une maintenance de notre cyber-cerveau, moyennant une pression de la touche V en faisant gaffe à ne pas rester à découvert. En marge de cette fiche, on retrouve un système qui rappelle évidemment celui de Deus Ex, composé d'implants cybernétiques et de pouvoirs psi.

E.Y.E : Divine Cybermancy
Le design des personnages est une franche réussite.
Des éléments que l'on doit acheter avec les "brouzoufs" obtenus en jeu, soit par l'accomplissement d'objectifs ou simplement en dégommant des ennemis. Des pouvoirs, il y en a un paquet et ils ne sont pas donnés. Certains sont en tout cas très rigolos. Si créer un clone de sa personne pour faire diversion est déjà sympathique, la possibilité de faire apparaître un monstre à l'intérieur d'un ennemi pour le voir éclater est franchement plaisant. Dans le panel proposé, on trouve tout ce qu'il faut pour se spécialiser dans la furtivité, l'approche brutale, le piratage ou même tenter un personnage équilibré et polyvalent. Donc sur le papier, tout roule. Seul problème auquel on est très rapidement confronté : la mise en pratique et l'utilisation des différentes interfaces sont particulièrement confuses. Les explications fournies sont peu claires, parfois trompeuses et il faut sacrément tâtonner avant de commencer à piger le fonctionnement de l'ensemble.

E.Y.E : Divine Cybermancy
Les quêtes annexes offrent des objectifs aléatoires sur des cartes déjà visitées : farming d'XP party.
L'étape suivante pour faire un jeu offrant une progression libre, c'est évidemment le level design. Et là encore, les choses sont épineuses et il n'y a ni noir ni blanc. Dans la première partie du titre, on échoue sur des niveaux immenses, bourrés de passages secondaires au sol, en sous-sols, sur les toits et quel que soit son style de jeu, on y trouve son compte. Le seul véritable souci, c'est que ces cartes sont presque trop grandes et malgré l'aspect artistique réussi, elles sont désespérément mortes, vides, à l'exception de PNJ plantés un peu étrangement au milieu de nulle part. Mais au moins, ça fait le boulot et ça suscite l'enthousiasme. Seulement ça, c'est le début, ensuite, ça se corse lorsque les cartes super ouvertes commencent à se transformer en niveaux bien plus linéaires dans lesquels les possibilités sont de facto réduites. Et ce n'est pas le seul élément qui vous fera réfléchir à deux fois avant de vous lancer dans un trip furtif. Détail qui plaira à certains mais va en insupporter d'autres : les ennemis réapparaissent régulièrement, très régulièrement. Impossible donc de vider une zone pour opérer tranquillement, sans parler du risque de se retrouver avec une horde de tireurs d'élite dans le dos. Il faut en effet signaler que l'IA de E.Y.E est particulièrement agressive. Ce qui en soi est plutôt une bonne chose et colle parfaitement à l'esprit hardcore du jeu qui ne va certainement pas mâcher le travail du joueur. Seulement se faire allumer à 600m par un type planqué dans le brouillard, ça peut aussi fortement agacer. Respawn infini, vision bionique, il faut encore ajouter des passages au cours desquels on doit survivre à des assauts successifs. On a beau aimer l'infiltration, on en vient vite à se mettre au bourrinage. Ce qui n'est pas forcément désagréable dans la mesure ou les sensations sont plutôt bonnes, voire très bonnes avec en sus des armes qui claquent comme on les aime et avec lesquelles il n'est pas utile de tirer 40 fois sur un type pour qu'il se calme. Le résultat est nerveux et sent bon l'ancien temps pourtant pas si vieux que ça.

On comprend finalement que le côté Deus Ex-like de E.Y.E n'est pas si prononcé que cela et que cette réputation lui vient de ses incontournables ressemblances avec le jeu de Warren Spector et de son fourmillement de bonnes idées. Le piratage, par exemple, réserve quelques surprises, comme le fait qu'une simple porte soit en mesure de contrer votre attaque virale et... de vous hacker ! Voire de vous tuer. Pourtant, de la structure des niveaux au comportement ennemi, on est plus face à un FPS relativement nerveux dans lequel on peut s'amuser avec tout un tas de pouvoirs pas mal fichus.

E.Y.E : Divine Cybermancy
Le menu radiant s'ouvre en appuyant sur C, pas super intuitif au début.
Le hic étant qu'on a un peu de mal à s'y retrouver et que sur tous les points, le titre de Streum On a trop le séant entre deux chaises et souffre d'un manque de finition (et clairement de moyens financiers) conséquent. Les premiers niveaux sont immenses et jolis ? Certes, mais ils sont complètement morts. Le background a l'air sympa ? Oui mais la mise en scène est inexistante et les dialogues sont foireux. Et ainsi de suite. Et pire que tout, le jeu est truffé de bugs. Retours au bureau, perte d'un checkpoint, quête suivante qui ne s'active pas, perte de profil complet (!), disparition ou apparition d'un personnage, des Recherches qui ne marchent pas etc. Même les raccourcis des armes sur les touches numériques ne fonctionnent pas à l'heure où ces lignes sont écrites. Streum On s'arrache les yeux et les doigts en ce moment même pour corriger tout ça et rééquilibrer le jeu, mais en attendant, c'est quand même pas la joie. Malgré tout, bravo à ce jeune studio, parce qu'il fallait en avoir dans le ventre pour se lancer dans un tel projet.

Les notes
  • Graphismes14/20

    Ayant recours au Source Engine, E.Y.E ne fait évidemment pas de miracles mais sa chouette direction artistique compense assez largement. Le jeu a de plus l'avantage de tourner facilement sur toutes les machines. On regrette simplement le côté très vide et sans vie de la plupart des niveaux.

  • Jouabilité13/20

    L'ergonomie laisse clairement à désirer et l'interface est loin d'être intuitive, de nos jours ça fait un peu tache. D'une manière générale, le gameplay est fortement contrasté avec d'un côté un très bon aspect RPG dans l'évolution du perso, mais complètement foiré dans l'interaction sociale, et de l'autre une liberté d'action finalement bridée par un IA hyper agressive qui respawne trop souvent et un level design qui s'essouffle, finissant par encourager une approche brutale. L'équilibrage est à revoir.

  • Durée de vie17/20

    On peut boucler la campagne solo en une quinzaine d'heures et le jeu propose une rejouabilité certaine. On peut de plus aisément atteindre la trentaine d'heures en allant booster son perso dans les quêtes annexes. Le mode multi coopératif est en l'état très difficilement praticable.

  • Bande son17/20

    La bande-son est véritablement d'excellente facture. Les thèmes musicaux sont variés et de qualité, le bruitage des armes est plus que convaincant, la langue imaginaire surprenante et les effets d'ambiance très réussis. Mais là aussi, il reste du boulot, la musique ayant parfois tendance à se volatiliser.

  • Scénario10/20

    Ce sera pour certains un des gros points noirs du titre : le scénario n'est pas mal, mais sa mise en scène est inexistante, la narration passant par des dialogues en chat box. L'écriture n'a rien de folichonne et le ton autant que la forme laissent perplexe. On ne sait jamais si le jeu est sérieux ou second degré et en dépit d'un univers que l'on sait riche, on peine à plonger dans le trip.

E.Y.E n'est pas le jeu du siècle, peut-être trop d'espoirs ont-ils été placés en lui, même si on reconnaît que le travail accompli par une équipe de 10 personnes est phénoménal et qu'en plus, le soft ne coûte même pas 20€. Seulement à projets ambitieux, moyens ambitieux, et là, on sent le manque. En dehors des bugs (en cours de correction), le jeu souffre d'un équilibrage largement perfectible, d'un level design "polyvalent" au début puis très restrictif par la suite et d'un problème d'immersion évident. Toutefois, on ne doit pas négliger les très bonnes sensations offertes par les séances de shoot couplées à l'usage des pouvoirs psi ou cyber. Reste à savoir dans quoi on met les pieds avant d'investir : un gros potentiel à la mise en pratique moyenne et un peu laborieuse. Ce sera le coup de coeur ou la lassitude.

Note de la rédaction

13
14.8

L'avis des lecteurs (93)

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PC Streum On Studio FPS RPG Jouable en solo Multi en coopératif
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