Alors que le premier Espgaluda avait déjà fait parler de lui pour sa quasi-perfection auprès des fans de Manic Shooter en 2003, le second volet signe là un retour impressionnant. Replaçons-nous dans les événements du premier Espgaluda. Trois ans avant les événements du jeu, la grande guerre Shinra a dévasté la Terre et les humains n'ont d'autre choix que de travailler durement pour assurer leur survie. En cette période difficile, un alchimiste de renom, Hiodoshi, crée le projet "Espgaluda". Celui-ci vise à utiliser les plus jeunes comme cobayes pour tester les ailes artificielles qu'il a mises au point. Ageha et Tateha, qui sont deux sujets de test, réussissent à s'enfuir et parviennent à vivre en paix avant qu'ils ne soient malheureusement découverts. C'est là que débute l'histoire de Espgaluda II. Nos deux protagonistes seront aussi accompagnés de la jeune Asagi, un autre cobaye. Vous avez donc le choix entre trois personnages on ne peut plus différents. Tous trois disposent d'un tir concentré (activé lorsque l'on laisse enfoncé la touche de tir) et d'un tir normal (activé lorsque l'on tapote la touche de tir sans la maintenir) bien entendu différents pour chacun, mais respectant un équilibre entre les trois. Par exemple, Asagi dispose d'un tir concentré à têtes chercheuses pratique mais plus faible que les tirs de Tateha ou Ageha qui eux, doivent se trouver en face de l'ennemi pour le toucher. Chaque protagoniste a aussi une vitesse de déplacement différente, et c'est avec tous ces critères que vous choisirez celui qui vous correspond le mieux.

Cave n'a pas fait les choses à moitié avec cette version Black Label. En effet, il existe pas moins de sept modes de jeu dont un bonus à débloquer. Comme à l'accoutumée, on a tout d'abord droit au mode Arcade qui lui est dérivé en deux autres modes Novice et Xbox 360. Le premier est réservé aux joueurs occasionnels et ne pose aucune difficulté, l'intérêt est donc assez restreint. La version Xbox 360 quant à elle, n'est qu'un mode arcade avec des graphismes améliorés. Dans les options vous pourrez choisir une difficulté sur une échelle de cinq mais contrairement à Mushihime Sama, la manière de scorer ne change pas en fonction de la difficulté. On récupère des gemmes vertes en tuant les ennemis, et grâce à elles, on peut entrer dans le mode secondaire, le Kakusei. Celui-ci permet de ralentir la vitesse des tirs pour pouvoir mieux les éviter. Il faut aussi savoir que chaque ennemi tué en mode Kakusei rapporte des gemmes dorées, c'est ce qui permet de scorer. En s'appliquant sur cette base, on arrive très rapidement à jongler entre le mode normal et secondaire. Attention toutefois à ne pas garder le mode Kakusei activé trop longtemps, car les gemmes vertes sont le moteur même de ce système et une fois que vous n'en avez plus en stock, les tirs deviennent rouges et leur vitesse est doublée tant que vous ne désactivez pas votre Kakusei.

Et ce n'est pas fini, le mode Arrange, totalement exclusif à cette version, modifie grandement le style de jeu. En bref, les ennemis lâchent deux sortes de tirs : les bleus et les rouges. Vous pouvez faire disparaître ces tirs simplement en tirant ! Mais il y a un piège, pour faire disparaître les rouges, il faut utiliser le tir concentré, et pour les bleus, le tir normal. Le problème c'est que sur l'écran, on a souvent droit à autant de tirs rouges que de bleus, il faut donc faire un choix et réfléchir un minimum. Lorsque vous activez le mode Kakusei, les tirs deviennent mauves et ralentissent mais sont impossibles à faire disparaître. Vous devez alors profiter de ce laps de temps pour récolter un maximum de gemmes dorées car celles-ci vous seront énormément utiles. Lorsque vous n'avez plus de gemmes vertes en stock, les tirs deviennent tous rouges. Si vous avez assez de gemmes dorées en stock, ils le resteront pendant un moment et il vous suffira d'utiliser le tir concentré durant ce temps limité pour qu'aucun tir ne vous pose problème. L'avantage de ce mode est de proposer un autre système de difficulté, l'abondance de tir pourra être réglée sur une échelle de 99 tandis que leur vitesse pourra elle aussi être ajustée sur une échelle de 65.

Nombreux sont les jeux qui ne disposent pas directement de leur Black Label sur la galette, Mushihime Sama, Deathsmiles, pour ne citer qu'eux. Espgaluda II fait exception à la règle et propose directement un Black Label très bien fourni qui offre la possibilité d'incarner Seseri, le boss du stage 5. Une nouvelle barre a aussi été ajoutée, qui permet de bloquer les tirs qui touchent le personnage mais attention, cette barre s'écoule très rapidement et il vaut mieux ne pas trop compter sur elle. Outre ces ajouts-là, il vous suffira désormais de tuer l'ennemi pour faire disparaître ses tirs contrairement aux autres modes qui demandaient d'être en Kakusei, par exemple. On termine avec le mode Omake! qu'il vous faudra débloquer en bouclant le jeu. Très simple à prendre en main et assez fun, ce mode est lui aussi plutôt particulier. Les tirs sont maintenant tous bleus et pour les faire disparaître il vous faudra leur tirer dessus suffisamment. Ils passent alors du bleu au rouge puis disparaissent. Lorsque vous passez en mode Kakusei, les tirs rouges qui vous entourent sont annulés, il vous faudra donc parfois alterner très rapidement entre le mode Normal et le mode secondaire Kakusei.

Les graphismes d'Espgaluda II sont fins, jolis et c'est très fluide. Cela rend le jeu agréable quand on joue, surtout quand tout ça est combiné à une bande-son arcade plutôt réussie. On regrette toutefois que l'univers ne soit pas très développé et que les boss se ressemblent un peu tous entre eux. Dommage aussi que ce soit le dernier jeu du leader japonais à être compatible sur nos consoles européennes. On aurait tant aimé avoir un Dodonpachi sur nos écrans. Malgré cela, c'est un shoot'em up qui frôle la perfection que nous offre Cave en cadeau d'adieu, et ça ne se refuse pas.