Comme son nom l'indique, Super Laser Racer est un jeu de courses constitué de lasers, reste donc à voir s'il est bel et bien "super". Le soft propose un concept intéressant mais pas original pour un sou, puisque l'on contrôle un minuscule vaisseau sur des pistes tout aussi minuscules. Le but est bien entendu de terminer la course en tête, et le soft propose quelques armes à ramasser sur le circuit pour se tailler un chemin vers la gloire. Rien de bien nouveau jusqu'ici, et il faut se tourner vers le gameplay même du jeu pour en savourer toute l'essence.

Le gameplay de Super Laser Racer est assez particulier et difficile à appréhender lors des premières courses. En effet, le pilotage se fait grâce à la glisse et l'inertie est très importante. Il faut donc gérer de manière précise les freinages et décélérations pour éviter de sortir des chemins balisés, car toute escapade hors piste grignote l'énergie du vaisseau, jusqu'à sa destruction qui entraîne évidemment une disqualification. Et c'est là que le jeu devient intéressant. Il est en effet possible et même recommandé de récupérer des armes telles que des mines, des missiles ou du plasma afin de ralentir voire détruire les adversaires. Mais, en plus des dégâts infligés, chaque arme empêche la victime de tourner durant quelques précieux dixièmes de secondes. Résultat, on a vite fait de louper un virage à la suite d'une petite joute avec un concurrent, et donc de perdre de l'énergie supplémentaire. La clé de la victoire est souvent de parvenir à s'extraire du peloton, où les combats font rage et les collisions sont légion. Le gameplay de Super Laser Racer est donc une vraie réussite pour peu que l'on prenne le temps de le maîtriser après des débuts difficiles, d'autant que l'IA est très agressive et ne vous laisse jamais en paix.

Rendons à César ce qui appartient à César, le développeur New Star Game a totalement repompé le graphisme de son jeu sur Geometry Wars, tout en 2D. Le résultat est tout à fait probant, et est un vrai régal pour les yeux. Les circuits sont flashy à souhait et chacun propose sa gamme de couleurs différentes. Il en va de même pour les vaisseaux, tous en fil de fer. De plus, le jeu propose un éditeur de circuits assez complet qui permet au joueur de laisser libre cours à son inspiration. Reste que Super Laser Racer pèche énormément en termes de contenu. Certes, on ne peut exiger beaucoup d'un jeu à quatre euros, mais quand on voit avec quelle facilité on réalise des circuits avec l'éditeur, on se demande pourquoi les développeurs n'ont pas proposé plus de circuits. Le jeu ne comporte en effet qu'une douzaine de pistes et autant de vaisseaux, le tout réparti en trois championnats. Alors bien sûr, trois modes de difficulté sont proposés, et le jeu est vraiment difficile, mais cela ne suffit pas. Une heure conviendra pour débloquer tous les vaisseaux, et une autre heure suffira pour remporter tous les championnats. Autant dire qu'on reste un peu sur notre faim malgré l'éditeur de circuits et les succès intégrés au jeu. Enfin, la bande-son du jeu est tout à fait passable, puisque composée de quelques titres libres de droits qui collent bien à l'esprit digital et épuré du soft, mais hélas aussitôt entendus aussitôt oubliés.