S'il faut retenir une qualité de Toy Story Mania!, c'est bien celle-ci, de s'appuyer sur un vrai thème graphique et sur un univers à part entière. La plupart des party-games partent en effet dans tous les sens sans trouver d'homogénéité, ce qui n'est pas le cas du titre de Disney, fidèle à Toy Story et très bien doublé. En revanche, le contenu ne casse pas trois pattes à un caneton, la faute à des mini-jeux miteux et répétitifs. Bien que l'on en compte une cinquantaine, l'impression de répéter sans arrêt les mêmes mouvements et de répondre toujours aux mêmes mécanismes prédomine. Le pire est finalement que la Wiimote est sous-utilisée et que les rares épreuves qui font réellement appel à elle sont frustrantes et bâclées. On pense notamment au jeu dans lequel il faut orienter une plate-forme avec la Wiimote afin d'y faire circuler une balle d'une diagonale à l'autre, en évitant les trous. Un grand classique mais maladroitement développé et qui finit par agacer tant le temps de latence est important.

La plupart des jeux tournent donc autour d'un même schéma : le shoot de cibles. Vous allez en manger comme jamais, dans presque tous les tableaux, à toutes les sauces, sur des fusées, des nuages en forme de vaches, des marmottes ou des chars militaires. A côté, on retrouve des vieux classiques comme le jeu de la pièce dissimulée sous des tasses que l'on mélange. Mouaisk, bof. Clairement destiné à un jeune public, Toy Story Mania! n'en reste pas moins peu inspiré, lassant, et doté d'une parodie de mode Histoire dont la durée de vie n'excède pas deux heures. Il reste alors la possibilité de jouer des parties rapides ou de personnaliser un marathon composé de plusieurs épreuves mais le plaisir de jeu n'est pas au rendez-vous et on se situe bien en deçà du niveau des meilleurs party-games sur Wii. Jouable jusqu'à quatre, Toy Story Mania! a une particularité : les deux lunettes 3D qui sont fournies avec le jeu. Mais attention, on ne parle pas là de la 3D Vision mais bien de ces fameuses lunettes en plastique bleu et rouge que l'on trouvait dans nos paquets de céréales il y a quinze ans. L'effet est évidemment risible et n'amusera même pas les plus petits. Qui a dit que Toy Story Mania! était le Party Game du pauvre ?