Pendant japonais du Gears of War d'Epic, Quantum Theory semble prometteur si on se base sur les divers visuels alléchants et autres vidéos bien montées proposées par Tecmo. Malheureusement, après y avoir joué au Tokyo Game Show, l'attente laisse place à l'effroi. Explications.
Lorsque le papa de Ninja Gaiden s'intéresse de près à Gears of War, il y a de quoi faire saliver. En effet, outre un design science-fictionnel résolument japonais, on retrouve dans Quantum Theroy un héros aux muscles sur-développés, des pétoires sur-dimensionnées et une jolie demoiselle aux formes sur-siliconnées. Le concept, lui, reste simple. On avance, on se planque derrière les éléments du décor et on dégomme tout ce qui ose pointer le bout de son nez. Parfait, d'autant que ce titre exclusif à la PS3 est censé offrir aux possesseurs de la machine un jeu au moins aussi jouissif que celui disponible sur la machine de Microsoft. Le hic, c'est que passée notre session de jeu d'une vingtaine de minutes, on a du mal à croire que le tout est attendu pour le début de l'année prochaine au Japon.
Premièrement, oubliez tout ce que Tecmo vous a montré, les screens ne reflétant pas la qualité graphique du soft ou du moins celle de la démo présentée. En gros, le niveau jouable était composé d'un level longitudinale nous offrant un temple aux textures grossières et aux salles désespérément vides. Le héros, lui, avait encore moins de chance, son armure devant se contenter d'un rendu baveux tout simplement horrible. Faisant également le jeu d'un monster design approximatif, Quantum Theory devait en plus se coltiner des temps de chargements nombreux (entre chaque salle) et forts longs. On espère cependant que ce soucis sera réglé dans la version finale via une installation sur disque dur par exemple. Mais ce n'est pas tout car en plus de ces soucis, comment passer sous silence les ralentissements et autres saccades innommables synonymes de deux ou trois effets spéciaux lors des impacts de balles ? Etonnant tout comme l'absence totale d'IA pour l'instant. Certes, les ennemis bougeaient parfois pour se mettre à couvert mais le plus souvent, on pouvait sans problème se poster devant eux pour les aligner sans recevoir la moindre bastosse.
L'embêtant dans tout ça, c'est que notre compagne était au moins aussi intelligente que nos adversaires. Se faisant souvent débordée, on devait alors constamment faire attention à elle pour éviter le Game Over trop rapide. Toutefois, la belle avait un véritable intérêt vu qu'en lockant nos adversaires et en appuyant sur le bouton associé, il était possible de balancer la miss sur l'ennemi afin qu'elle l'élimine dans un ralenti gracieux. A part ça, pas grand-chose à rajouter si ce n'est qu'à l'image de Gears of War, il sera possible de switcher constamment entre 4 armes (fusil à pompe, mitrailette, flingue énergétique...) via la touche de direction ou d'opter pour le combat au corps à corps, celui-ci se résumant à un simple coup de poing dans la tronche. Vous aurez donc compris qu'à l'heure actuelle, Quantum Theory n'a pas vraiment les atouts pour surpasser le jeu d'Epic. On pourra encore espérer, ne serait-ce qu'à travers les trailers nous montrant des phases plus ouvertes se déroulant en extérieurs mais pour l'heure autant dire que c'est une véritable douche froide. Classique, répétitif, lent, bourré de bugs, moche, vide et tout sauf entraînant, le titre de Tecmo aura sérieusement besoin d'un gros coup de fouet si il veut trouver preneur au Japon et accessoirement dans le reste du monde.