Il y a bien longtemps, sur la console de salon Master System de Sega sortait un jeu de rôle classique mais bougrement attachant Phantasy Star. Une légende était née. Après plusieurs épisodes sur la MegaDrive, la série fut étrangement absente de la ludothèque Saturn pour revenir sous une nouvelle orientation sur la DreamCast. Phantasy Star Online jetait les bases de ce qu'allait devenir la série : un jeu d'action avec des éléments de RPG et surtout une ville principale entourée de zones de chasse. Avec cette version pour DS, la portable de Nintendo tiendrait-elle enfin son Monster Hunter ? Selon les premiers éléments que l'on a pu collecter, il semblerait que la connectivité wi-fi permettant de jouer à 4 et les boss gigantesques soient les deux points forts du jeu. Mais c'est loin d'être tout. Dès l'allumage de la console nous avons aussi été agréablement surpris de constater qu'un nombre incroyable de scènes cinématiques de fort bonne facture introduisaient le jeu. De quoi nous mettre dans l'ambiance avant d'aller fracasser du monstre...

Comme à l'accoutumée, on commencera par créer son personnage. Il faut d'abord choisir sa race ; Humain, pour un personnage équilibré, Cast si l'on veut utiliser des pièges, et enfin Newman, la race la moins bien lotie en points de vie et en défense mais qui permet d'utiliser le plus de techniques. Avec quatre sous-divisions par race pour affiner ses caractéristiques, on peut dire que les développeurs offrent un large éventail de possibilités aux joueurs. Pour clore le chapitre de la création de son avatar, sachez que le titre joue la surenchère en ce qui concerne la customisation. Forme de visage, couleur des cheveux, de son uniforme, de sa peau, de son Mag (petit robot volant qui suit le héros partout) ou encore modèle de voix, on peut facilement passer plus d'une demi-heure dans ce menu à essayer toutes les options. Une fois son personnage créé, on se jette sans attendre dans le bain ! L'action se déroule dans un seul et même village, regorgeant de vendeurs de toutes sortes.

On peut y faire ses emplettes de potions, d'armes et d'armures, de Mags spéciaux conférant des bonus, mais aussi de gemmes pour sertir ses armures. Et oui, à l'instar des hack & slash comme Diablo ou des MMO façon World of Warcraft, on va désormais pouvoir acquérir des armures à trous qu'il faudra sertir pour en augmenter les effets défensifs ou offensifs. Une initiative sympathique qui ajoute une profondeur bienvenue à la chasse à l'objet. Tant qu'on y est, signalons que les objets seront « level based » comme disent nos amis anglais, c'est-à-dire qu'ils réclameront un niveau minimum pour être utilisés. Ceux qui ont déjà joué à un Phantasy Star depuis le PSO de la DreamCast, seront en terrain conquis dès leurs premiers pas dans la zone de jeu. Une fois une mission acceptée, il faut aller de zone en zone en dézinguant les monstres qui vous empêchent d'accéder à la zone suivante. Une fois le niveau nettoyé, un coffre apparaît comme par magie et vous pourrez vous goinfrer d'objets et de Mesetas, la monnaie du jeu.

Passons maintenant aux possibilités offertes en cours de combat. A l'aide de la « palette », vous pourrez affecter une action aux touches X, B et A de la DS. Au départ seulement l'attaque normale, l'attaque chargée et le roulé-boulé sont disponibles. Par la suite, il sera possible de programmer ses touches pour effectuer des techniques plus puissantes. En appuyant sur le bouton R, on découvre une palette alternative originairement destinée à accueillir les potions et autres soins curatifs. Mais libre à vous d'y placer aussi d'autres techniques de combat. S'il est possible d'enchaîner les coups que ce soit à l'arme blanche ou au pistolet jusqu'à trois fois avec le bon timing, on regrette cependant de ne pas bénéficier d'un verrouillage de cible. Seul un pas de côté est censé nous aider à maintenir un monstre dans notre ligne de mire lorsque l'on maintient le bouton L qui sert à recentrer la caméra. Côté challenge, le titre devrait être à la hauteur de ce qu'attendent les aficionados de PSO (voire PSU sur Xbox), un énorme dragon nous ayant botté les fesses à maintes reprises lors de notre essai du jeu.

Graphiquement évidemment en deçà d'un Monster Hunter sur PSP, Phantasy Star Zero séduit par son look manga et tous les à côtés. On se voit déjà jouer à quatre et abuser de système de chat incorporé façon Pictochat, des quatre emotes pré programmées (victoire, salut, dépité et la danse) voire retoucher aux textes s'affichant lorsque l'on ordonne à un personnage non joueur qui nous accompagne d'attaquer ou de penser en premier lieu à la sécurité.